Connexion
Pour récupérer votre compte, veuillez saisir votre adresse email. Vous allez recevoir un email contenant une adresse pour récupérer votre compte.
Inscription
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation du site et de nous vendre votre âme pour un euro symbolique. Amusez vous, mais pliez vous à la charte.

Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
TEST

Exographer : un Metroidvania particulé

Connard par Connard,  email
Développeur / Editeur : SciFunGames Abylight Studios
Support : PC
Enfilez vos blouses et vos lunettes de protection, nous plongeons dans le monde merveilleux d'Exographer, un petit platformer bien d'chez nous, avec au menu : puzzles environnementaux et d'analyses, centrés autour de la physique des particules et patinés de gros pixels bien colorés.
Par désir de transparence, j'indique tout de suite que la clé Steam du jeu m'a été donnée gratuitement par l'équipe de développement dans le but d'écrire ce test. Malheureusement, elle n'était pas couplée à une visite d'un accélérateur de particules du CERN et/ou à un séjour dans un hôtel cinq étoiles avec un super spa. Tout ça pour dire que si nous avions un système de notation, j'aurais sûrement décerné un radin/20. Comment faire proprement mon travail d'homme sandwich d'influenceur de journaliste dans de telles conditions ?

Je tiens à rappeler à nos amis éditeurs que je suis toujours ouvert aux éventuels cadeaux et voyages promotionnels. La vie de journaliste étant précaire, tout est bon à prendre, d'autant plus si ça peut élever mon statut pour pouvoir enfin aller travailler dans une rédaction respectable comme Webedia ou Reworld, et atteindre le Graal : le SMIC. Ou même une pige. J'ai faim.

J'entends CBL tambouriner à la porte de mon bureau dans le grand Tipi de Factornews (une structure vaguement conique faite de carton et de papier toilette), et me crier d'arrêter d'écrire des conneries. Voici donc venir le test hautement professionnel que vous attendez tous !

Le test hautement professionnel

Dans Exographer, on incarne un exographe qui répond à un appel d'urgence et voyage à travers un portail pour filer le coup de main réclamé. À son arrivée, il découvre un très joli monde dans lequel des scientifiques ayant soif de découverte recherchent de quoi est fait l'univers. Quelque chose a dû mal se passer puisque des matières étranges ne semblant pas être à leurs places sont trouvables un peu partout, si l'existence de l'appel de détresse ne suffisait pas à mettre sur la voie.

Le joueur va donc explorer ce petit monde pour comprendre où il est et ce qui a bien pu se passer ici. Pour analyser les lieux, on a une tablette qui permet de photographier l'environnement et y trouver des indices. En gros, le monde est clairsemé de scènes spécifiques à photographier afin de débloquer des puzzles et des petits textes qui nous en apprennent un peu plus sur les recherches effectuées et sur les moyens de résoudre lesdits puzzles.

Concrètement, le jeu est segmenté en deux parties : la navigation et l'analyse. La première est la plus présente puisqu'on passe le plus clair de son temps à gambader. De temps à autre, on tombe sur des aides technologiques qui permettent d'effectuer des traversées qui étaient alors impossibles et résoudre différents puzzles environnementaux, à l'image d'un Metroidvania.

Photographer

La subtilité ici est que chaque photo prise avec la tablette fait office de point de contrôle vers lequel on sera renvoyé si on décède malencontreusement. On peut aussi se téléporter vers la dernière photo prise ou toute photo de scène importante citée précédemment.

Sur le papier, c'est super, puisqu'on est maître de sa progression, mais qu'est-ce que c'est dur de s'en rappeler pendant les premières heures ! Je ne compte plus les moments à revenir bien loin en arrière après un saut mal calibré (par oubli de sauvegarde avec les photos) ou, plus rare mais pire, parce que je suis vieux et que j'ai des gros doigts, les moments où j'appuie malencontreusement sur la touche de prise de photo, un peu par panique, lors d'une erreur de navigation, ce qui invalide mon point de contrôle et m'oblige à recommencer un petit passage un peu retord (l'appui quasi-simultané sur trois touches pour des sauts couplés à des pouvoirs peut rendre certains passages un peu compliqués, bien que satisfaisants). Je précise que j'y ai joué à la manette, chose que je ne fais pas très souvent, je suis donc malhabile avec l'outil.



Les mécaniques de photo et de navigation sont donc très liées puisque non seulement on découvre les puzzles et leurs indices via la photographie mais on peut également trouver tout un tas d'éléments facultatifs s'ils sont capturés. Ces derniers sont liés aux différents personnages et donnent du contexte à un jeu qui ne possède quasiment aucun dialogue. La spécificité du titre est que les personnages anthropomorphes sont inspirés de scientifiques ayant existé (souvent leurs noms en sont des anagrammes ou très proches) et que les puzzles sont liés aux recherches de ces illustres explorateurs de l'infiniment petit.

Si, une fois encore, j'aime le concept de l'exploration via la photographie, j'ai tout de même trouvé une autre limite lors de la fin de ma première session de jeu. Ayant atteint un endroit particulier mais ayant oublié d'y prendre une photo (ou peut-être était-elle mal cadrée), j'ai erré pendant un bon moment, me demandant où était ma prochaine destination, ne trouvant que des obstacles requérant des choses non débloquées. J'ai donc terminé cette première rencontre sur une note un poil amère, étant plutôt perdu et frustré. Cependant, à mon retour, ayant fouillé à peu près tout ce à quoi je pouvais penser, j'ai remis en question ma mémoire et je suis retourné prendre la photo qui va bien, me permettant ainsi de reprendre l'aventure.

Parfois donc, un petit oubli peut induire un retour dans des zones déjà explorées, avec un sentiment qu'on n'a pourtant rien raté puisqu'on y est déjà passé, même s'il faut avouer que le level design fait le plus souvent de son mieux pour mettre en avant les éléments inhabituels qui méritent une petite photo et les chemins à prendre.

Analyse De La Particule

La deuxième partie importante du jeu est une autre forme de puzzle : l'analyse. Chaque zone possède un ou plusieurs lieux expérimentaux dans lesquels le scientifique qui y travaillait a fait une découverte. Ces endroits demandent de compléter un petit puzzle pour débloquer une nouvelle particule physique (ici appelée pixule) et faire progresser l'histoire.



Une analyse est constituée de nœuds reliés par des liens. Notre tâche est de faire correspondre des images de nœuds avec ceux disponibles dans le puzzle courant. Sur chaque image, on a un certain nombre de liens ayant certaines propriétés et il faut trouver quels nœuds ces images décrivent. Au fur et à mesure, on débloque quelques outils qui complexifient l'analyse et, bien que ces puzzles ne soient pas particulièrement compliqués, ils sont très satisfaisants, demandant un certain esprit d'analyse et de déduction.

Une fois une analyse terminée, on découvre donc une nouvelle particule qui vient s'ajouter à une grande rosace, ainsi qu'un petit texte descriptif qui explique son comportement et/ou sa nature. Car oui, Exographer veut nous apprendre la physique et toute excuse est bonne pour nous envoyer des petites anecdotes scientifiques en pleine gueule. Ça tombe bien, je suis un nerd comme un autre et j'ai donc une certaine attirance pour la physique, quitte à regarder des vidéos de vulgarisation qui font parfois un peu fumer le cerveau (je parle de toi, PBS Space Time).

Je n'aurais d'ailleurs pas été contre une sorte de frise, une fois le jeu terminé, qui indique les découvertes réelles retracées par le jeu (permettant ainsi de mieux voir les parallèles), ainsi que les gens qui y étaient liés et quelques faits intéressants, mais il faudra se contenter de la version romancée que nous offre le monde virtuel avec ses gros pixels, ce qui est déjà pas mal.
Globalement, j'ai passé un très bon moment manette en main (et je dois bien avouer que le goût de la gratuité ajoute toujours une couche de satisfaction que la plèbe ne peut pas saisir). Malgré quelques petits soucis de finition (dead zones du joystick trop petites menant à un curseur qui bouge tout seul avec mon vieux matériel, sursauts de caméra très disgracieux lorsque le personnage emprunte un ascenseur, etc.), on sent la passion de l'équipe autour de ce jeu, tentant de transmettre un certain amour de la physique ! Et puis, comme dit précédemment, je trouve le tout fort joli, bien que ce soit hautement subjectif. Mon plus grand regret restera d'avoir ragequit avec une progression de 99%, après de trop longues dizaines de minutes (sur les neuf heures et demie totales) à fouiller les recoins du jeu pour tenter de trouver toutes les photographies spéciales liées aux personnages. Soyez maudits, Rucie et Waber !
Rechercher sur Factornews