ACTU
[Pop-corn] Ex-Machina
Alex Garland est le scénariste responsable de petites perles comme 28 jours plus tard et Sunshine. Alors, quand il décide d'écrire et de réaliser un nouveau film de science-fiction, on se tait et on regarde.
Cette fois-ci, l'anglais décide de s'atteler au thème de l'intelligence artificielle. Caleb est programmeur chez BlueBook, la société qui a développé le moteur de recherche le plus utilisé dans le monde, et gagne à un concours pour participer à une expérience chez le PDG de sa boite, Nathan, un génie qui a codé l'algo du site à 13 ans. [Pour l'anecdote, les deux acteurs seront à l'affiche du prochain Star Wars]. L'expérience de Nathan est Ava, une IA humanoïde, et le rôle de Caleb sera de lui faire passer un test de Turing. Pour autant, le comportement trop ouvertement amical mais paradoxalement désagréable de Nathan laisse supposer que tout n'est pas aussi simple qu'il y paraît…
Si, à première vue, le sujet peut sembler être du déjà-vu pour peu qu'on soit féru de SF, il faut reconnaître que Garland a pensé efficacement son script. On n'est pas en présence d'un scénario stupido-intelligent comme Hollywood sait si bien les faire (oui, c'est à toi que je pense, I Robot). Le film pose des questions sur les diverses implications de la création d'une IA qui ne s'arrêtent pas au "humain/pas humain". Toutefois, la question de l'IA n'est que le fil rouge du film, qui brode un canevas d'une myriade de thèmes qui y sont liés indirectement. En effet comme toute bonne œuvre de SF, Ex Machina n'apporte pas une réponse donnée à une question donnée : elle est avant tout un questionnement sur l'Homme et sa place dans le fatras engendré de ses mains. Saluons également l'absence de parti pris dans le propos et les personnages. Même Nathan, magnifique dans son personnage passif-agressif maniaque du contrôle, réussit à ne pas dégager une antipathie totale et n'est finalement, comme les autres, qu'un engrenage du processus. À aucun moment le thème du bien ou du mal n'est abordé, tout est géré en nuances.
Si l'on accepte deux-trois faiblesses de mise en scène (l'alcoolisme de Nathan qui ne semble avoir été mis là que pour fournir un deus ex machina - hé, c'est le titre du film LOL - et un pseudo-twist qu'on voit venir de loin), c'est tout simplement un film de SF comme on aimerait en voir plus souvent. Sortie le 27 mai en France.
Cette fois-ci, l'anglais décide de s'atteler au thème de l'intelligence artificielle. Caleb est programmeur chez BlueBook, la société qui a développé le moteur de recherche le plus utilisé dans le monde, et gagne à un concours pour participer à une expérience chez le PDG de sa boite, Nathan, un génie qui a codé l'algo du site à 13 ans. [Pour l'anecdote, les deux acteurs seront à l'affiche du prochain Star Wars]. L'expérience de Nathan est Ava, une IA humanoïde, et le rôle de Caleb sera de lui faire passer un test de Turing. Pour autant, le comportement trop ouvertement amical mais paradoxalement désagréable de Nathan laisse supposer que tout n'est pas aussi simple qu'il y paraît…
Si, à première vue, le sujet peut sembler être du déjà-vu pour peu qu'on soit féru de SF, il faut reconnaître que Garland a pensé efficacement son script. On n'est pas en présence d'un scénario stupido-intelligent comme Hollywood sait si bien les faire (oui, c'est à toi que je pense, I Robot). Le film pose des questions sur les diverses implications de la création d'une IA qui ne s'arrêtent pas au "humain/pas humain". Toutefois, la question de l'IA n'est que le fil rouge du film, qui brode un canevas d'une myriade de thèmes qui y sont liés indirectement. En effet comme toute bonne œuvre de SF, Ex Machina n'apporte pas une réponse donnée à une question donnée : elle est avant tout un questionnement sur l'Homme et sa place dans le fatras engendré de ses mains. Saluons également l'absence de parti pris dans le propos et les personnages. Même Nathan, magnifique dans son personnage passif-agressif maniaque du contrôle, réussit à ne pas dégager une antipathie totale et n'est finalement, comme les autres, qu'un engrenage du processus. À aucun moment le thème du bien ou du mal n'est abordé, tout est géré en nuances.
Si l'on accepte deux-trois faiblesses de mise en scène (l'alcoolisme de Nathan qui ne semble avoir été mis là que pour fournir un deus ex machina - hé, c'est le titre du film LOL - et un pseudo-twist qu'on voit venir de loin), c'est tout simplement un film de SF comme on aimerait en voir plus souvent. Sortie le 27 mai en France.