ACTU
La fronde des créanciers de THQ
par Nicaulas, d'après Gamesindustry.biz
email @nicaulasfactor
A moins d'une semaine de la fin de l'opération de rachat par Clearlake (la date limite étant le 10 Janvier), le feuilleton de la faillite de THQ connaît un nouveau rebondissement. Et non des moindres, puisque certains créanciers de THQ réunis en comité ad hoc, sans nier la situation difficile de l'entreprise ni l'opportunité d'un rachat, considèrent qu'ils se font forcer la main avec cette vente intégrale et rapide, et soulèvent plusieurs objections.
Juste avant, Roberta DeAngelis, du US Trustee (une agence du Département de la Justice chargée de surveiller les opérations de faillite), avait déposé une objection à l'opération de rachat, soulevant à peu près les mêmes problèmes que les possesseurs de dette THQ :
Au delà de ces questions procédurales, le principal point d'achoppement entre THQ et ses créanciers reste la volonté de Brian Farrell et de Jason Rubin de conserver la structure du groupe et ses licences pour poursuivre son activité. Or leurs créanciers souhaitent avant tout récupérer leur argent et n'ont visiblement pas confiance dans la nouvelle stratégie d'entreprise, et préféreraient donc que THQ ferme ses portes, vendant les licences et les studios un à un pour en maximiser les prix.
Si le processus de vente était annulé et que les créanciers avaient leur mot à dire, voilà qui entérinerait sans doute la mort de THQ. Et qui devrait plaire aux éditeurs qui se sont déjà positionné sur certaines licences, notamment Ubisoft (et d'autres qui se font plus discrets, n'en doutons pas).
Juste avant, Roberta DeAngelis, du US Trustee (une agence du Département de la Justice chargée de surveiller les opérations de faillite), avait déposé une objection à l'opération de rachat, soulevant à peu près les mêmes problèmes que les possesseurs de dette THQ :
- Avec une déclaration de faillite le 12 décembre et une date limite pour les offres de rachat au 10 janvier, le planning est trop juste pour que d'éventuels investisseurs puissent participer.
- Si un autre repreneur emporte la mise, Clearlake touchera 2.25 millions de dollars en honoraires et couvertures de frais, ce qui semble excessif au vu du prix de vente.
- Les règles de surenchère peuvent décourager les investisseurs, puisque la surenchère minimum est de 2,25 millions de dollars (conséquence du point précédent).
- Le Bankruptcy Code n'autorise pas à faire passer les break-up fees en honoraires, ce qu'a pourtant prévu Clearlake.
- Actuellement, seul un petit nombre de gens peuvent participer aux négociations, alors que les lois du Delaware stipulent que la vente aux enchères doit se faire de manière transparente et en présence de tous les créanciers.
Au delà de ces questions procédurales, le principal point d'achoppement entre THQ et ses créanciers reste la volonté de Brian Farrell et de Jason Rubin de conserver la structure du groupe et ses licences pour poursuivre son activité. Or leurs créanciers souhaitent avant tout récupérer leur argent et n'ont visiblement pas confiance dans la nouvelle stratégie d'entreprise, et préféreraient donc que THQ ferme ses portes, vendant les licences et les studios un à un pour en maximiser les prix.
Si le processus de vente était annulé et que les créanciers avaient leur mot à dire, voilà qui entérinerait sans doute la mort de THQ. Et qui devrait plaire aux éditeurs qui se sont déjà positionné sur certaines licences, notamment Ubisoft (et d'autres qui se font plus discrets, n'en doutons pas).