Heavy Rain : Leçon de marketing

Salut, c'est D.Cage, l'homme-orchestre du milieu JV. Aujourd'hui en me levant, j'ai décidé d'apprendre leur métier au service marketing de Sony : au CES, un représentant de la marque a déclaré qu'Heavy Rain "explosait" Uncharted 2 graphiquement parlant. Je n'aime pas du tout qu'on juxtapose le nom de mon oeuvre à celui d'un jouet. Il est pourtant si facile de créer l'envie en suivant quelques conseils simples :

Première étape : Identifier le besoin. C'est assez facile, il suffit de taper le nom du jeu dans le moteur de recherche de Gametrailers.

Seconde étape : Analyse des résultats. Une fois les résultats en main, il s'agit de les analyser. Là, pas de secret, il faut avoir un esprit perçant pour disséquer toutes ces données brutes. Ici, je discerne chez les joueurs un léger penchant vers la sexualité soft (strip tease, nudité, ...). A noter un étrange résultat en sixième position; probablement un bug.

Troisième étape : Donner au public ce qu'il veut. Convoquez un journaliste domestiqué (un scribouillard d'un magazine officiel fera parfaitement l'affaire) et lâchez mine de rien ce que les joueurs ont envie d'entendre : "Il y a deux [scènes de sexe], mais ce n'est définitivement pas du porno [...] Nous n'avons pas l'intention de repousser les limites et d'être ultra-réaliste dans les moindres détails. Il s'agit de vrais personnages avec des émotions, qui font ce que font les adultes quand ils tombent amoureux". A débiter d'un ton innocent, bien entendu.

Dernière chose : évitez d'envoyer des pré-versions à ces imbéciles de journalistes. Si ils constituent la plupart du temps des VRPs tout-à-fait acceptables, ils pourraient prendre de détestables initiatives, comme shooter cinq vidéos pour illustrer la liberté du joueur... qui aboutissent toutes au même résultat.