Zone Of the Enders : The Second Runner
Va falloir aller au charbon
On incarne donc un jeune mineur au doux nom de Dingo (non, pas l’ami de mickey…) qui, au détour d’un iceberg, alors qu’il se promène sur les steppes gelées de son lieu d’extraction, découvre une armure mécha étonnante appelée Jehuty. Cet artefact attirant bien des convoitises, à peine l’a-t-il approché que de mystérieux adversaires s’en prennent à lui pour un motif inconnu. Voilà le décor planté par de superbes cinématiques dans le plus pur style manga animé mixées avec des cut scenes ingame si réussies qu’il n’y a parfois qu’un pas pour les confondre. Dingo étant un peu foufou, il décide de faire face à la menace s’abattant sur lui.
Plein les yeux
Les premiers éléments qui vont marquer durant le premier quart d’heure de jeu vont être les graphismes sublimes et l’animation époustouflante. En effet, on retrouve ce qui fait un peu la patte des réalisations de Kojima (les Metal Gear Solid, entre autres), à savoir des tons de couleurs vert-de-gris et rouille. De même, les textures ressemblent à une sorte d’à-plat de couleurs. Au final cela donne à la réalisation du jeu un côté réellement unique car une fois dans la partie, les effets spéciaux et explosions fusent tellement qu’on en prend littéralement plein les mirettes. Ainsi vous pouvez locker une myriade d’ennemis et une fois le tir lâché, une multitude de lasers va détruire les assaillants à l’instar des tirs de missiles dans le dessin animé Macross. En tous cas, ça fait bien plaisir de se débarrasser d’une vingtaine d’adversaires aussi spectaculairement. On n’avait à proprement parler jamais vu une telle débauche d’effets sur PS2 et cela prouvera aux plus sceptiques que lorsqu’un jeu est bien soigné, cette console bien exploitée est capable d’afficher de fort jolies choses.
Be 60 HZ or not to be
L’animation du jeu est tout simplement bluffante : ça va vite, dans tous les sens, et le moteur du jeu n’est jamais à genou. Petit bémol cependant, le manque d’un sélecteur 60 Hz, ce qui fait que le jeu est un 50Hz optimisé (encore heureux…) mais il faudra que les éditeurs comprennent que maintenant un tel choix est devenu indispensable au joueur. La jouabilité est très bonne dans son ensemble avec des commandes bien pensées et une maniabilité bien adaptée au DualShock. Le mode VR Training est de toutes manières présent pour aider à s’y familiariser. Les cameras sont correctes surtout pour un jeu à une telle vitesse mais bien sûr pas tout à fait infaillibles lorsque l’action se corse.
Le retour de l’arcade
Le jeu vous emmène dans les environnements variés comme des glaciers, le ventre d’un vaisseau ennemi, l’attaque d’un train ou encore la destruction d’un vaisseau géant. De plus, au cours du jeu, vous allez acquérir de nouvelles armes pour votre Jehuty qui vont vous permettre d’effectuer certaines missions périlleuses. Il faut néanmoins considérer ce jeu pour ce qu’il est : à savoir une sorte de mix entre shoot’em up et beat’em all et non une simulation de mechas classique comme dans un Armored Core par exemple. Il faut donc aimer les jeux d’arcade pour savourer ce titre à sa juste valeur. Le gameplay est avant tout basé sur les réflexes et le tir plus que sur une customisation de robots. Comme pour tout jeu typé arcade, la durée de vie pour une aventure unique est assez courte (compter environ 7 heures) mais la présence de bonus EX Mission à rechercher dans tous les niveaux pour refaire les missions dans n’importe quel mode de difficulté avec n’importe quel mecha devrait donner du fil à retordre aux acharnés pour quelques temps.