Wallace & Gromit - The Last Resort
A l'eau ! A l'eau !
Au début de l'aventure, Wallace et Gromit doivent faire face à un énorme souci de plomberie : il ne cesse de pleuvoir depuis des semaines et voilà que les tuyauteries de (la cave de) l'inventeur britannique ont lâché, et ses caves sont sous eau. Après avoir colmaté la fuite, le duo se désole de ne pouvoir partir à la mer à cause des pluies torrentielles et c'est là que Wallace tient son idée : s'ils ne peuvent aller à la mer, eh bien la mer ira à eux ! Ce n'est pas l'eau qui manque dans la cave. Avec un peu de sable, du soleil et un parasol, on pourrait ouvrir le West Wallaby Street Waterworld, un club de vacances du tonnerre. Seulement, Wallace est à mille lieues de se douter qu'au sein de ce club, un drame terrible va se jouer, et qu'il lui faudra un pouvoir de déduction digne de Miss Marple ou Hercule Poirot pour découvrir le fin mot de l'histoire.
Et voilà comment démarrent les nouvelles aventures du duo britannique. Oh, bien sûr, ce ne sera pas évident de récupérer les éléments nécessaires à la conception du club. Et puis, quand les voisins se seront installés, il faudra s'arranger pour que tout le monde passe de bonnes vacances, malgré la présence du très bruyant mais non moins écossais Duncan McBiscuit, ou de la présence de Poodgie-Woo et Tinkie-Wee, les roquets infernaux de Miss Flitt. Tous les voisins sont invités à la fête, mais personne ne se doute qu'avant la nuit, il faudra élucider une sombre affaire. Je ne vous en dis pas plus au risque de gâcher la surprise, mais The Last Resort (qu'on peut traduire comme "Le dernier club de vacances", ou bien "La dernière chance") porte bien son nom, et vous mènera de surprise en surprise.
Le dernier ressort ?
Techniquement, le jeu reste proche de son ainé. Les personnages en 3D ont un look pâte à modeler très réussi, et le jeu se pilote avec le combo clavier/souris ou au pad. Lors du dernier test, on s'était demandé pourquoi il n'était pas possible d'utiliser la souris pour indiquer à Wallace ou Gromit où aller. TellTale nous a répondu qu'ils avaient choisi de garder une mise en scène relativement proche des films, où la caméra montre rarement le sol, et il leur semblait plus logique de déplacer nos héros à la manière de Grim Fandango.
Dans la version que nous avons testé, les sous-titres français n'étaient pas encore présents, et je n'ai donc pas pu juger de la qualité du doublage. J'espère qu'il est à la hauteur, car un certain nombre d'énigmes jouent sur des associations d'idées et objets, qui ne sont pas toujours évidents à traduire (le seul jeu que je connaisse qui ait réussi cela avec brio était Toonstruck, et son perfidificateur/mignonnificateur).
En tout cas, les dialogues de Wallace & Gromit - The Last Resort sont terriblement savoureux. Les acteurs sont tout à fait dans la peau de leur personnage, et on s'amuse énormément dans cet épisode.
Alors que dans Fright of the Bumblebees, TellTale semblait encore devoir trouver ses marques pour cette nouvelle série, The Last Resort nous offre une aventure digne de l'excellent et rebondissant Abe Lincoln Must Die! de Sam & Max Season One.
Contrairement aux autres séries de TellTale, on ne peut pas acheter les épisodes de Wallace & Gromit séparément. Pour 34.95$ (soit un peu plus de 26 EUR), vous achetez la saison complète, soit quatre épisodes au fur et à mesure qu'ils sortiront. A ce prix-là, vous auriez tort de vous en passer.