TEST
Trials 2 : Second Edition
Il est de ces jeux qui sortent de nulle part, des jeux dont personne ne parle, et qu'on découvre au hasard d'un détour sur Steam. C'est en effet en fouinant sur la plate-forme de téléchargement de VALVe que j'ai découvert Trials 2 : Second Edition, aka "la meilleure manière que vous puissiez avoir de dépenser 10 Euros aujourd'hui".
Trials 2 : Second Edition est la "suite" d'un petit jeu de trial apparu sur le Net il y a quelques années. Le trial, pour ceux qui ne connaissent pas, consiste à traverser un parcours d'obstacle sur une moto. Faites un tour sur YouTube, vous verrez, c'est assez surréaliste la manière qu'ont les pilotes de maintenir leur bécane en équilibre sur des éléments à peine plus larges que la roue de la moto. Le petit jeu en question reprenait ce principe, mais tout son charme venait d'un moteur physique plutôt poussé pour un jeu se jouant dans un navigateur, puisqu'il fallait subtilement doser son accélération mais également l'inclinaison du pilote pour ne pas se vautrer lamentablement.Dans Trials 2 : Second Edition, le principe reste le même : vous partez à gauche de la map, et vous devez atteindre l'arrivée située à l'autre bout. Entre ces deux points, des tremplins, des loopings, des flammes, des trous, des pneus, des parpaings, des planches, et encore tout un tas d'autre trucs formant un véritable parcours du combattant qu'il vous faudra traverser, le plus rapidement possible et sans vous briser les os, le tout à l'aide des simples touches fléchées du clavier. Répétez la recette une petite cinquantaine de fois, soit le nombre de maps présentes dans le jeu avec quelques variantes comme les parcours de wheeling ou de flips.
GAZ !
Le déroulement d'une partie est à peu près toujours le même : vous lancez la course, vous vous rétamez à la première bosse, vous recommencez, vous avancez un peu, vous vous vautrez encore, vous recommencez... et ainsi de suite jusqu'à franchir la ligne d'arrivée, haletant, en sueur, les yeux exorbités, les doigts tétanisés sur le clavier. S'affiche alors le tableau de classement mondial : vous êtes 6723e, le premier vous met plus de quatorze secondes dans la vue. Alors vous pleurez un coup. Et puis vous relancez la map, et vous cherchez à optimiser vos sauts, à moins vous pencher pour reprendre plus d'adhérence et donc plus de vitesse pour pouvoir éviter cette bosse...
Ca ne vous rappelle rien ? Mais si, un petit jeu de voiture fait par une bande de joyeux lurons (français de surcroit)... Voilà, c'est exactement ça, Trials 2 : Second Edition, c'est TrackMania sur deux roues : on ne joue que pour battre le chrono, grappiller quelques centièmes de secondes qui sont autant de places gagnées au classement.
Mais pour que la sauce prenne, il faut que la jouabilité et la réalisation soient au point. Et de ce côté-là, rien à redire. Les contrôles sont d'une simplicité enfantine : la main droite sur les flèches (haut pour accélérer, bas pour freiner, gauche et droite pour vous pencher en arrière ou en avant), la main gauche pour vous gratter le nez et appuyer sur R pour recommencer la course. Il y a aussi Backspace pour repartir au dernier checkpoint, mais on ne s'en sert qu'au début pour découvrir le tracé de la map. Point de vue visuel, le jeu se porte bien : tout est en 3D, bien que l'action se déroule sur un plan 2D, il n'y a qu'un seul décor, une seule moto et un seul pilote, mais ça reste plutôt mignon, joliment texturé, avec plein de petits effets de motion blur et autres depth of field. On regrettera juste que tout ça soit un peu sombre et manque de réelle fantaisie.
Le nez dans le guidon
Le gros point fort réside cependant dans le moteur physique de la bécane, qui réagit parfaitement à la moindre vos sollicitations : donnez un coup de gaz trop brutal alors que votre pilote est penché en arrière, et vous ferez un joli salto qui s'achèvera généralement par une nuque brisée ; penchez vous trop en avant à la réception d'un saut, et vous irez vous éclater le pif sur le sol. Bon, ça c'est quand vous êtes mauvais comme moi, mais les pilotes les plus chevronnés réussiront eux à passer les obstacles en dosant finement leurs mouvements.
Du fait de sa disponibilité dans Steam, le jeu profite des éléments de Steamworks, comme les succès (certains très crétins, mais d'autres bien chauds à débloquer), la gestion de son profil et de son équipe, un chat, un classement mondial, des ghosts à télécharger, bref, tout pour se créer une petite communauté facilement.
Fun et très addicitf, bien réalisé, pas cher... Que demander de plus ?