Thief Simulator

Ainsi, quand le camion-poubelle des admins de Factor dépose sur mon palier virtuel une copie de Thief Simulator, je sais que je suis bien parti pour souffrir. J’enfile ma tenue en latex, mon collier à pointes et mon baillon-boule et lance le jeu.

Et puis quoi ? Et puis rien. Je m’attendais à une daube tellement stratosphérique que même Elon Musk pourrait pas y envoyer des voitures, et je me retrouve avec un jeu moyen à tous points de vue.

Vous incarnez un voleur sans nom, qu’on va appeler François Fillon parce que c’est le week-end et que j’ai la flemme de faire une vanne potable, et vous vous êtes fait sortir de prison par un caïd qui vous demande de faire des missions à son compte. Vous allez donc enchaîner les petits larcins dans deux voisinages différents, en épiant les fézégestes (c’est le week-end, j’ai la flemme d’écrire bien) des habitants pour savoir quand il est le plus simple de rentrer leur chouraver des trucs. Vous avez un arbre de compétences qui vous permet de vous améliorer dans diverses disciplines, mais il est trop dirigiste pour vous donner une réelle motivation de gagner du niveau, si ce n’est celle de pouvoir violer des domiciles mieux protégés.

Grand Theft Autiste

Après avoir glané d’éventuelles missions annexes répétitives dans votre planque, vous rentrez dans votre fidèle Lada (ou est-ce une Renault 5, je ne sais pas, j’ai la flemme de faire des recherches, en tout cas elle est petite et moche) et conduisez vers le quartier résidentiel, où il y a de nombreuses maisons plus ou moins bien protégées et peuplées. Intérêt de la conduite ? Zéro, à part mettre un seul objet de grosse taille dans le coffre. Les mecs ont tellement eu la flemme de pousser le concept que quand tu percutes un piéton, ça t’affiche direct un écran de game over parce qu’ils ont vraiment pas eu envie de se faire chier à faire une animation de mort. Sinon, comme dit plus haut, vous épiez, vous rentrez, vous volez, vous XPez, vous vendez votre butin, et ainsi de suite. C'est marrant pendant la première heure mais ça devient très rapidement répétitif.

Le jeu n’est ni bon, ni mauvais, bien au contraire. Son aspect générico-crado de moteur est-européen devrait faire la part belle aux bugs mais même pas. Je peine à trouver le moindre exploit pour rendre le jeu enfin marrant, en vain. À peine peut-on gruger relativement facilement les flics en se cachant toujours dans la même poubelle à la sortie de la majorité des maisons si on se fait surprendre.

Bref. Vous saviez avant même de lire ce test que ce n’était pas le nouveau Thief et que vous n’alliez pas l’acheter, et vous avez raison. Quant à moi, j’ai cherché si désespérément une raison de m’enthousiasmer à jouer à ce jeu que je n’ai même plus la motive de faire une conclusion correcte.