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Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
TEST

The Escapists 2

hohun par hohun,  email
Développeur / Editeur : Mouldy Toof Studios
J’avais testé dans ces pages The Escapists premier du nom, un sympathique petit simulateur d’évasion qui avait pour principale tare de trop se baser sur les routines et sur un craft obtus. Un peu plus de deux ans plus tard, voici que paraît son petit frère, avec une légère refonte graphique et quelques nouveautés de gameplay. Assez pour me donner envie de replonger ?

La taule, les opticiens

À première vue, les graphistes ont bossé : si la charte graphique reste plus ou moins la même, le niveau de détail s’est accentué. Pour donner un ordre d’idée, si le premier était un jeu Game Boy, alors le second serait sa version Game Boy Advance. Ainsi, le jeu passe dans mon estime de « moche » à « rétro-mignon », même si j’ai quelques glitchs graphiques dans le menu de départ. Tiens, parlons-en, du menu de départ : d’un seul coup d’œil, on peut voir quasiment toutes les nouveautés de cet opus. En plus des maps « de base », nous avons désormais des maps en temps limité sur des prisons mobiles, qui ne permettent pas une évasion du périmètre de façon classique et où les gardes vous tabassent à vue. Vous disposez également d’un mode de jeu où vous avez 24h pour sortir de n’importe quelle prison, avec annulation des routines et magasins gratuits. Toutefois, la principale innovation de TE2, c’est le mode multijoueur : plusieurs joueurs peuvent se rencontrer et planifier leur évasion ensemble.

Mitard, t'as la crème

Pour les besoins de ce test, j’ai entrepris de jouer en multi avec des inconnus en ligne. Monumentale erreur. Après avoir rejoint une dizaine de parties, le constat est cruel : beaucoup de latence, quelques bugs, mais aussi et surtout des autres joueurs qui ne communiquent généralement pas et qui, s’ils le font, le font en russe ou autre langue qu’on aimerait bien voir cantonnée à DOTA. Autant dire que ça leave et ça join à répétition et qu’il est impossible de planifier quoi que ce soit. Qu’on se le dise : si, comme moi, vous n’avez pas d’amis, n’achetez pas TE2 pour son multi. Par contre, si vous en avez, c’est peut-être ce qui permettra au jeu de sortir du lot. Car le solo, au final, a les mêmes problèmes que son aîné.



Parler du solo implique d’examiner le gameplay en profondeur. Les améliorations de la formule sont notables : le menu de votre carrière criminelle donne des légers spoils quant aux différentes évasions dans chaque map, ce qui a le mérite d’aiguiller un minimum le joueur (on remarquera par ailleurs que certaines évasions ne peuvent être faites qu’en équipe). Pareillement, et c’est la plus grosse amélioration de cet opus, le menu de craft est enfin digne de ce nom et on voit d’emblée les composants nécessaires pour fabriquer la majorité des objets. Finis les jours entiers à vagabonder et à essayer des combinaisons d’objets aléatoires comme dans un vulgaire jeu d’aventure old-school. Ouf ! LIBÉRATION !

J'ai pas le tempppsssssss

Sauf que non. Et pour une bonne raison : le reste de la formule ne change pas vraiment, et c’était déjà là le problème du premier opus. On acquiert principalement les objets en fouillant les bureaux et en les achetant aux détenus ; or, là encore, les objets se rafraîchissent à intervalles réguliers et de façon plus ou moins aléatoire (certains objets semblent spawner plus souvent que d’autres). Ce qui veut dire qu’on passe un bon moment de sa partie à tourner en rond pour enfin obtenir les éléments que l’on veut, tout en devant toujours obéir aux routines. Il suffit certes de faire acte de présence dans la zone de la routine pendant 1 seconde pour pouvoir poursuivre, mais cela astreint malgré tout à des allers-retours permanents et irritants.



Le mot-clé du jeu est donc la patience, d’autant plus que l’absence de sauvegarde manuelle rend le moindre faux-pas punitif. C’est ce qui fait le paradoxe de TE2 : ce n’est pas un jeu très difficile en soi, mais on y passe beaucoup de temps parce qu’il faut faire chaque action d’évasion soigneusement pour éviter de se faire gauler. Le multi révèle donc sa principale utilité, qui est selon moi de diviser le temps de recherche des objets et de rendre les échecs moins frustrants.
 
The Escapists 2 gomme certains problèmes de son aîné mais ne modifie pas sa mécanique de gameplay principale. Ce faisant, s’évader des diverses missions sans que la formule ne s’essouffle dépendra principalement de votre patience, et de si vous avez des amis ou non. En l’essence, si vous avez joué au premier et aviez fini par en être lassé, ce sera très probablement le cas avec celui-ci aussi.

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