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Star Trucker, le nouveau DAF Punk

Xavor2Charme par Xavor2Charme,  email
Développeur / Editeur : Raw Fury Monster and Monster
Supports : PC / Xbox Series
“Charmant Xavor à Panda Véloce, Charmant Xavor à Panda Véloce, il semblerait qu’un nouveau jeu de camtard soit sorti le 3 septembre dernier. Nous allons enfin pouvoir admirer d’autres paysages à travers le pare-brise de notre gros Volvo ! Fini les Etats-Unis, fini l’Europe ! Qu’allons-nous parcourir, Panda Véloce ? L’Asie, l’Afrique, l’Australie, le Pôle Nord ? Mieux que ça apparemment : le cosmos, Panda Véloce ! Des années-lumières d’autoroute à parcourir ! Voilà ce que propose Star Trucker de Monster and Monster et publié chez Raw Fury. Allez, je dois filer. J’ai une remorque de tests à livrer, Charmant Xavor terminé.”
Euro Truck Simulator 2 fut à sa sortie une révolution. Déjà, car il a montré qu’il était possible d’être un simulateur d’Europe de l’Est tout en étant intéressant à jouer, mais aussi parce qu’il a hypnotisé tout une frange de joueur avec son gameplay se résumant à conduire sur des autoroutes pendant des heures en tractant de gros chargements de victuailles. Ce jeu a transformé l’ennui en méditation zen et, si vous ne vous y êtes jamais frotté, il est temps d’aller tâter du Scania. Il est alors peu étonnant que ces fidèles du 33 tonnes furent fort curieux à l’annonce l’année passée de Star Trucker, jeu de conduite de big rig (les gros camions américains) stellaire.


Elite : Norauto

Le jeu s’ouvre alors que nous sommes en rade à quelques lieux d’une porte de saut. Un certain Red Eddie nous appelle à la radio : nous sommes un nouveau dans le milieu, Lucky Jay, et il est ici pour nous apprendre les bases. Le jeu se déroule donc à la première personne, il est possible de se promener dans notre vaisseau-camion, il y a plein de boutons sur lesquels appuyer et de pièces de rechanges à ranger dans des boîtes au cas où. Et donc, avant même de conduire quoi que se soit, il faut colmater les fuites dues à des collisions en sortie extra-véhiculaire, en tournoyant autour de notre vaisseau en apesanteur. Une fois les trous rebouchés, nous prenons enfin le contrôle de notre camion qui se dirige à la manette comme dans toute simu spatiale avec quand même une sacrée inertie imputable à la masse de notre chariot. 

Cette petite introduction pose donc les bases et nous nous rendons vite compte que Star Trucker est moins un Euro Truck dans l’espace qu’un Jalopy dans le cosmos. 

Effectivement, si le jeu nous demande de faire des livraisons de divers matériaux et denrées de station en station, le gros du gameplay consiste surtout à surveiller des jauges d’énergie, changer des batteries et des composants électroniques ainsi qu'à boucher ces foutus trous causés par ces fichus débris que le jeu nous colle partout entre les réacteurs. Dave Fullick, le développeur que j’ai rencontré lors de la Gamescom, m’avait avoué que Jalopy, le road-trip soviétique de Minskworks dans lequel nous passons notre temps à réparer notre Lada, était l’une de ses principales inspirations. Star Trucker tient donc plus du genre de l’entretien-a-thon que de la simulation de livraison.

No MAN's (Maschinenfabrik Augsburg-Nürnberg) Sky

Néanmoins, il est difficile d’en vouloir à Monster and Monster. Ce tout petit studio n’allait pas modéliser à coup de routisseuse spatiale des années-lumières de routes stellaires stériles et il est sain d’avoir fait ce choix. Non, là où j’en veux au studio, c’est que le jeu est très mal expliqué. Il s’ouvre sur un petit tuto et se termine par un “pour tout le reste c’est dans le manuel dans la boîte à gants”. Le problème, c’est que le titre consiste surtout à gérer des urgences et, la première fois que l’on meurt parce qu'on n'a pas compris qu’il fallait changer les filtres à air, qu'on ne sait pas où ils sont stockés ni où il faut les changer, c’est particulièrement frustrant. Assez vite, j’ai relancé une partie après de multiples avaries imputables à des concepts que je n’avais, soit pas compris, soit pas anticipés faute d’explications. Je me suis donc retrouvé au volant d’une poubelle pleine de trous et sans le sou. Il était donc temps de recommencer sur de bonnes bases. 



Car une fois les grands principes de la gestion assimilés à la dure, il devient alors possible de se concentrer sur la livraison. Le jeu est évidemment répétitif : nous chopons un job dans une station, récupérons la cargaison après avoir fait quelques courses pour la route histoire de ne pas tomber en rade puis nous nous rendons à la porte de saut pour aller à la prochaine station. La navigation se fait donc principalement dans les zones de livraison, comme si Eurotruck ne se déroulait que dans des villes constellées de débris. Le jeu nous permet aussi de faire un peu de commerce légal ou de contrebande, au risque de nous faire attraper par la maréchaussée lors d’un contrôle de routine. L’argent récolté à chaque livraison nous sert à acheter du consommable et à améliorer notre bête et il est possible de personnaliser sa livrée. L'expérience, quant à elle, nous permet de débloquer de nouvelles compétences ou types de jobs, comme les livraisons multi-remorques ou longues distances comme dans les simulateurs de SCS Software

Dans l'espace, tout le monde vous entendra faire pouet-pouet

Malgré les frustrations et la répétition, il devient facile de se prendre au jeu car le studio a mis le paquet sur l’ambiance. La radio crache du bon vieux rock de daron entrecoupé de publicités, les collègues nous font un p'tit coup de klaxon lorsque nous les croisons et le jeu comporte des dialogues doublés auxquels il est possible de répondre avec notre CB. Nous sommes chaperonnés par Red Eddie, qui nous guide à travers le jeu et nous présente à ses copains-copines chevaliers du bitume immatériel. S’il n’y a pas à proprement parler de scénario, le titre présente des vignettes nous permettant d'en apprendre un peu plus sur le quotidien des routiers, tout en nous introduisant (mal) de nouvelles mécaniques comme, par exemple, la gestion des tempêtes électromagnétiques pour accéder à un nouveau système stellaire (la carte est découpée en plusieurs systèmes avec leur propres règles). 



Pour ne rien gâcher, cette ambiance est portée par de jolis panoramas spatiaux ainsi qu'une direction artistique “Americana de l’an 3000” réussie. L'intérieur du camion est détaillé, chaque consommable est physiqué et doit donc être rangé manuellement dans les étagères. Techniquement, Star Trucker a par contre un peu de mal quand il y a beaucoup d’effets à l’écran (Dave Fullick m’a avoué qu’ils ont eu des difficultés avec Unity) et il est dommage que le jeu tourne aussi mal sur Steam Deck, au vu du concept.
“Charmant Xavor à Panda Véloce, c’est pas si mal Star Trucker finalement. Il faut s’accrocher au début mais une fois que l’on a tout bien capté, ça devient plaisant voire excitant quand nous nous lançons dans une livraison longue distance sans trop savoir si nous aurons assez d'énergie pour y parvenir. Après, il ne faut pas s’attendre à un jeu gigantesque, ça reste un titre développé par quelques personnes. A toi de voir, Panda Véloce et, comme le dit la chanson, “Keep on keepin’ on” ! Charmant Xavor terminé !

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