Shadowgrounds
Ganymède à sortir de là
Débarrassons-nous du « scénario » rapidement : les humains ont voulu aller voir ce que la petite planète Ganymède, proche de Jupiter, avait dans le ventre, et, bien évidemment, ils ont réveillé tout un tas de streumons avec des tentacules partout qui se sont mis dans le crâne de bouter l’envahisseur hors de leurs terres. Vous êtes technicien, vous êtes donc tout naturellement l’homme de la situation.
Il fait noir, on a une lampe torche, ça y est, j’ai compris pourquoi on parle de Doom³. C’est en vue de dessus… Euh, c’est tout ce que ça emprunte à peu près à Diablo. Le moteur graphique est très coquet, principalement dans sa gestion des ombres dynamiques, tout à fait remarquable pour un petit jeu de ce genre. En dehors de ça, le design général est archi-commun (rendez vous compte : le héros porte une combinaison orange) et les personnages ont l’air de se déplacer avec un baobab dans la rosette.
Shadow a manqué de saveur
Les monstres sont dans la même veine avec tout un tas d’araignées et de machins biomécaniques. Au niveau des armes, c’est pas folichon. Il y en a beaucoup mais elles ont toutes été déjà vues et revues. La seule particularité, c’est qu’on peut les upgrader avec des bonus qu’on trouve le plus logiquement du monde en zigouillant les monstres. Les niveaux ne dérogent pas à la règle, une succession de couloirs, quelques passages en extérieur, des grottes, oh et puis quelques couloirs, aussi.
Les sons sont corrects, sans plus. La musique varie du très moyen au pas trop mal, avec de petites accélérations rythmiques en période de trucidage intense. On est quand même loin de l’ambiance sonore d’un AVP 2 ou d’un Doom³. Ne vous attendez pas à flipper, ni à ressentir une quelconque émotion en jouant, d’ailleurs.
Le gameplay est… comment dire… assez mal foutu. Ca se dirige comme un FPS, avec les touches du clavier pour bouger et la souris pour « viser ». Oui, avec des guillemets, parce que dans Shadowgrounds, on ne vise pas vraiment, on se contente de désigner la direction dans laquelle on veut que le bonhomme tire.
Les hordes d’ennemis arrivant, la plupart du temps, parfaitement alignés, il n’y a donc pas de grosse difficulté, les cinq vies par niveau étant largement suffisantes, et on torche le jeu en une petite huitaine d’heures en mode normal. Un mode coop est présent, mais ne présente pas d'intérêt, puisqu'il faut le jouer sur la même machine (avec un pad pour l'un des joueurs).