TEST
Rush for Berlin
Les RTS sur la seconde guerre mondiale se suivent et se ressemblent. Oh, il y a bien différentes séries, mais elles tendent à s'uniformiser et peinent à se renouveler. Aujourd'hui, c'est donc sans grande conviction que l'on accueille Rush for Berlin, suite officieuse des sympathiques Codename: Panzers.
Venons-en directement au fait : non, comme on le craignait, Rush for Berlin n'innove pas et peine à se démarquer des mille autres RTS sur la seconde guerre mondiale. Ah mais pourtant regardez, le char Maschintruk IV n'a jamais existé dans la réalité, c'est vraiment différent comme jeu ! Et selon la rapidité d'exécution des missions vous pourrez observer des changements dans la campagne solo, révolutionnaire ! Et vous avez même de nouveaux modes multijoueurs exclusifs™ ! Oui, mais non : en pratique, le Maschintruk IV on s'en sert comme du III, la gestion du temps n'influence rien une fois sur le terrain et les nouvelles parties multi, bien qu'assez amusantes, ne changent pas vraiment le gameplay.
Si on peut facilement blâmer Rush for Berlin pour son incapacité à apporter quoique ce soit au genre, il faut reconnaître qu'il n'est pas fini à la pisse. Graphiquement il se débrouille bien et reste fluide sur de petites machines, rien à regretter au niveau de l'ambiance sonore, le level design tient la route malgré quelques bugs dans le scripting et l'IA dispose de comportements intéressants en dépit d'un pathfinding médiocre. Si vous n'avez jamais touché à un Codename: Panzers et que le genre ne vous rebute pas, nul doute que vous prendrez du plaisir avec Rush for Berlin qui dispose de sérieux atouts. Mais dans le cas contraire, c'est plutôt l'ennui qui guette. On prend ses repères en trois secondes, on maîtrise le gameplay en cinq minutes et les missions s'enchaînent avec lassitude puisqu'on ne découvre rien de neuf. Seule différence : un jeu un peu plus axé sur l'infanterie et les combats urbains, avec la possibilité de capturer des bâtiments ainsi que d'appeler des renforts. A vous de voir si vous n'êtes pas encore arrivé à saturation.
Joli et bien fini, mais terriblement quelconque.