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Nintendo Switch Sports

Frostis Advance par Frostis Advance,  email  @FrostisAdvance
Développeur / Editeur : Nintendo
Support : Switch
Qui ne connaît pas la série des Wii Sports ? Emblèmes de la Wii, jeux intergénérationnels qui ont fait rassembler des familles entières devant un écran pour jouer au tennis ou taper quelques strikes au bowling. Avec 3 jeux vendus à plus de 116 millions d’exemplaires dans le monde depuis 2006, cette saga n’a plus rien à prouver… Sauf de revenir sur le devant de la scène, presque 10 ans plus tard, et sur Switch. Un pari pas si simple à tenir.

Oui sport ressort ?

On commence à le savoir, faire du sport est plutôt bon pour la santé physique et morale, et Nintendo en a fait son business pendant plus de 15 ans. Pour le coup, cette série a coché toutes les cases depuis ses débuts, en débarquant dans nos salons un beau jour de novembre 2006 avec une chose jamais vue auparavant : du motion gaming. C’est bien simple, toutes les personnes possédant une Wii ont joué à Wii Sports plus ou moins assidûment, en se prenant pour Roger Federer dans le salon ou pour Kim Soo-Kyung, respectivement 1er mondial de tennis et de bowling en 2006. Cette histoire se termine sur 82,90 millions d’exemplaires vendus dans le monde, le jeu étant donné en pack avec la console dans certains pays, dont la France, ce qui a forcément beaucoup aidé. Service gagnant comme on dit.

Quelque temps plus tard, en juin 2009, débarque Wii Sports Resort, toujours sur Wii et mettant cette fois-ci en avant le nouvel accessoire de la console : le Wii MotionPlus. On passe de 5 à 12 sports, une maniabilité plus précise, une ambiance un peu vacances sur l’île Wuhu (et avec un début de lore, puisque c’est la même île que pour la série Wii Fit / Wii Fit Plus). Le résultat est encore une fois excellent, avec 33,14 millions d'unités écoulées dans le monde. 



Mais où va s’arrêter cette série de succès ? Et bien, sur Wii U en octobre 2013, avec le très méconnu Wii Sports Club, avec qui j’ai passé quelques belles heures à jouer au golf. Si vous ne vous en souvenez pas, c’est normal. Il s’agissait tout simplement d’une réédition HD de Wii Sports, mais avec la possibilité d’y jouer pendant 24 heures en achetant un “Day Pass” à 1,99 € ou en lâchant un petit billet de 10 balles pour chacun des sports. Un concept plutôt pas idiot, puisqu’on pouvait avoir le jeu en plus joli, avec une compatibilité Wii MotionPlus, plus quelques ajouts avec le Wii U GamePad, un mode en ligne et quelques trucs supplémentaires. Honnêtement, c’était pas si mal, mais la Wii U n’a pas aidé et on parle de 400 000 ventes, sans trop de précision. Et puis le tarif, faut pas déconner non plus. 

Alors évidemment, quand Nintendo annonce Nintendo Switch Sports, on se doute bien que les quelques 107 millions de Switch dans le monde vont fortement aider, tout en se reposant sur l’aura de la licence Wii Sports. Mais je vais être direct dès le début de cet article : nous sommes malheureusement assez loin du compte.

T’as le look Spocco

Ce nouvel épisode introduit de nouveaux personnages appelés Sportsmate, tentant de remplacer les Mii. À l’époque de la Wii, ils étaient vraiment centraux et présents dans quasiment tous les jeux, que ce soit en personnages jouables, en spectateurs ou juste en icônes d’avatar. La Switch les a laissé de côté dès le début, mais pas totalement. On sent un réel attachement, Nintendo le sait bien, et c’est pourquoi il est toujours possible de créer des Mii et de s’en servir ici ou là. 



Ici, il est donc question de faire place à une version modernisée de nos vieux Mii poussiéreux. Le résultat est plutôt sympa, même si très commun. On retrouve exactement cette direction artistique dans Ninjala, ou limite un mélange de Mii et de personnage d’Animal Crossing : New Horizons. Reste qu’il est possible de les personnaliser, notamment pour la teinte de la peau, la couleur des yeux, la coupe de cheveux, etc. Du basique mais de l’efficace. En plus de cela, on peut leur attribuer toutes sortes de tenues et d’accessoires pour pousser le style à fond. Concernant ce point, nous y reviendrons plus tard.

Mais rassurez-vous les vieux : il est aussi possible de jouer avec vos Mii. Ces derniers reprendront le corps de votre Sportsmate, mais avec la tête d’un Mii. Le résultat est chouette, mais tout n’est pas possible en personnalisation. Concrètement, seuls les vêtements pour le corps et les quelques accessoires du type raquette de tennis ou ballon de volley sont modifiables. Pour le reste, des lunettes, un chapeau, ou une peinture sur le visage, c’est réservé aux Sportsmates. 



Cette fois, on nous emmène dans le quartier de Spocco Square, une toute nouvelle zone située dans une ville façon Sim City. C’est très coloré, l’ambiance fait vraiment vacances ou même centre sportif à la cool, tout cela colle parfaitement avec nos Sportsmates. Le premier contact est en tout cas très bon et on y découvre six grands complexes pour autant de sports. Alors évidemment, comme nous sommes en 2022, on se met à penser qu’il sera possible de s’y promener avec notre petit personnage, mais finalement pas du tout. C’est un menu. Un joli menu, mais ça ne va pas plus loin que ça. La déception est immense, surtout que comme d’habitude, Nintendo a réfléchi à tout un tas de petites boutiques pour donner vie à ce nouveau lieu. Ca aurait été cool de se balader d’un lieu de sport à un autre, de traîner dans une boutique virtuelle entre deux affrontements pour acheter des fringues comme dans Splatoon 2, ou même de rester en mode spectateur. Mais il n’y a rien de tout cela. Juste un simple menu.

Flemme olympique

Très vite, on comprend que le contenu est bien plus petit que l’on ne le pensait. Pour rappel, Wii Sports proposait à sa sortie cinq sports : tennis, baseball, bowling, golf et boxe, ce qui faisait déjà le boulot pour organiser une petite après-midi avec les potes. La suite, Wii Sports Resort, avait éclaté le compte avec pas moins de douze épreuves comprenant du sabre, du wakeboard, du frisbee, du tir à l'arc, du basket-ball, du tennis de table, du golf, du bowling, de la motomarine, du canoë-kayak, du cyclisme et enfin, des jeux aériens. Que l'on aime ou pas toutes ces propositions sportives, le nombre était là et certaines activités étaient vraiment chouettes, proposant même des variantes.

Du coup, on se met à espérer sur le contenu de Nintendo Switch Sports. Et on tombe très vite d’assez haut, puisque seulement six sports sont proposés pour le lancement, à savoir les classiques mais efficaces tennis et bowling, sans oublier le chambara, auxquels il faut ajouter les nouveaux sports, à savoir le volley-ball, le badminton et le football. Franchement, c’est peu. Alors oui, on nous annonce que du golf va arriver via une mise à jour gratuite cet automne (fin septembre à fin décembre pour précision), mais ça fait très léger et l’impression de déjà vu est bien présente. On peut aussi se douter, ou espérer, que Nintendo en garde sous le coude et fera grossir le titre petit à petit avec de multiples ajouts, comme ils l’ont très bien fait pour Splatoon 2, Mario Tennis Aces ou encore Mario Golf : Super Rush. Mais tu fais ça quand ton jeu possède déjà un contenu assez large, pas quand il ressemble au tout premier Wii Sports...



En plus de cela, et il est possible que beaucoup ne s’en souviennent pas, mais les trois autres jeux Wii Sports proposaient bien plus que les dits sports. Par exemple pour le tennis, il y avait évidemment les matchs, mais aussi des défis vraiment cools à base de minis-jeux. Je me souviens aussi avoir passé du temps à découper toutes sortes de nourriture avec un katana. Je n’oublie pas aussi le challenge du bowling où il était possible de tenter de faire tomber 100 quilles. Sans compter les succès internes à chaque épreuve. Bref, c’était très complet à ce niveau et il y avait même une partie statistiques, afin de savoir un peu son niveau sur un sport, le nombre de parties, etc.

Et bien oubliez tout cela avec Nintendo Switch Sports. Aucune statistique n’est disponible et seul le bowling propose une variation de jeu, avec un mode posant des obstacles sur la piste. Tout le reste est classique et presque pas personnalisable. Il n’est même pas possible de faire du tennis en un contre un… 

Ça fait tourner le ballon

Heureusement, tout fonctionne parfaitement bien et les sensations des jeux sont bien présentes. Sur ce point, Nintendo ne faillit pas et arrive à retranscrire de très bonnes sensations et je me surprends encore à sauter comme un con dans mon salon pour tenter de bloquer un smash au volley-ball. Sachez aussi, avant de commencer le petit tour d’horizon des sports, que notre personnage se déplace tout seul dans le tennis, le badminton, le volley-ball et le chambara. C’est assez déroutant au début, mais on s’y fait très rapidement.

Tennis : discipline la plus connue de la série, le tennis est une excellente entrée en matière pour qui voudrait essayer le jeu sans se prendre la tête. Après le temps d'adaptation pour comprendre qu’il n’est pas possible de jouer autrement qu’en double, et que seul, nous contrôlons donc le personnage au filet et aussi celui en fond de court, on se surprend à être très vite à fond dedans. Les frappes suivent parfaitement nos mouvements du joy-con, les coups droits partent bien avec la puissance qu’il faut, les revers sont parfaitement reconnus et il est tout à fait possible de couper la balle pour la faire tomber proche du filet.



Bowling : rien de bien différent par rapport aux anciennes versions, le bowling est une valeur sûre. Néanmoins, il n'est plus question de lâcher un bouton pour lâcher la boule, puisqu’ici, il faut garder le bouton ZR ou ZL bien enfoncé, pour voir notre boule partir toute seule. C’est limite plus simple. Évidemment, il est toujours possible de se déplacer horizontalement, de tirer en diagonale ou de donner un effet pour tenter le strike. 



Chambara : dernier sport que l’on a déjà vu, le chambara n’est pas forcément le sport le plus fun. Pourtant le sabre, ou même le double sabre, se dirige super bien et cette activité est assez technique pour peu de jouer avec quelqu’un qui a de bonnes bases. Malheureusement, ça se termine très souvent en “je tape, je tape, je tape, je tape sans réfléchir”... Du coup, c’est beaucoup moins drôle.



Badminton : petit nouveau dans la saga, le badminton s’en tire vraiment très bien. J’avais peur d’une sorte de copier/coller du tennis et finalement, c’est vraiment comme en vrai, où il faut savoir alterner coup fort et tirs en cloches et amortis pour s’en sortir, tout en visant là où l’adversaire aura du mal à réceptionner le volant.



Volley-ball : l’autre nouveauté dans la série qui, malheureusement, ne dépasse pas le maître du genre, à savoir la série des Dead or Alive Xtreme 3 Fortune. Ici, la patate n’y est pas et même si le jeu est plaisant, c’est vraiment beaucoup trop lent pour surprendre l’adversaire. Si bien que finalement, le perdant sera celui qui perdra sa concentration ou prendra sa tasse de café qui commençait à refroidir… 



Football : et enfin, Rocket League ! Jouable en 1 Vs. 1 ou en 4 Vs. 4, le football est une vraie petite surprise et se place comme l'activité la plus aboutie du jeu. Déjà, on contrôle notre personnage sur le terrain, ce qui est vraiment bien plus plaisant. Ensuite, les mouvements sont vraiment cools, à base de grands coups de latte dans un ballon énorme ou de tête plongeant comme à la belle époque du merveilleux Nintendo World Cup. Pour le reste, il faudra gérer sa jauge de vitesse pour ne pas s'essouffler sur le terrain, peut-être tenter un saut et une bicyclette pour sauver notre but, ou encore penser à faire des passes au lieu de tirer comme un bourrin en avant. Vraiment une belle surprise.

Online presque obligatoire

Presque obligatoire parce qu’il est tout à fait possible de jouer offline. Cependant, on se rend vite compte qu’un abonnement en ligne est plus qu’indispensable pour profiter du jeu à fond. Déjà parce qu’il ne sera pas possible de jouer, par exemple, en 4 Vs. 4 au football, alors qu’il s’agit clairement du meilleur mode pour ce sport. Aussi parce qu’il sera impossible de gagner des points pour s’offrir des cadeaux. 

En effet, Nintendo a prévu des options de personnalisation de personnages, comme je le mentionnais plus haut. Cependant, il s’agit d’objets à acheter avec une monnaie virtuelle. Et évidemment, il est impossible de gagner cette monnaie en jouant offline, donc impossible de changer de tenue. Après, le fait qu’il s’agit d’un gacha dans le jeu, c’est encore une autre histoire. Concrètement, des collections d’objets avec le même thème seront disponibles pendant un temps limité, forçant donc à jouer un max pour gagner des points. Ces derniers s’obtiennent heureusement au minimum par tranche de 30, que ce soit en cas de victoire ou de défaite. Mais on comprend vite qu’il faut enchaîner les matchs pour avoir la chance de tomber sur l’un des objets, que l’on ne choisit pas, évidemment… 



Heureusement, le mode en ligne permet de jouer contre des joueurs un peu plus forts que l’IA du jeu. De plus, au bout d’une dizaine de matchs dans un sport, une ligue pro se débloque, permettant cette fois-ci de gagner aussi des points d’expérience pour acquérir une note définissant votre niveau, et donc profiter d’un matchmaking moins aléatoire.
Si Nintendo Switch Sports est vraiment agréable à jouer et à regarder, il n’en reste pas moins une impression de jeu bridé par envie et non par besoin. On sent que l’envie est là, mais le résultat n’est pas aussi abouti qu'espéré et on remarque plus les manques que les ajouts. Pour autant, ce nouvel épisode fait le boulot et occupera probablement très bien quelques soirées entre amis.
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