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Metal Gear Acid 2

Ttask par Ttask,  email
On ne peut pas dire que l'on attendait avec une grande impatience Metal Gear Acid 2 : le premier épisode était sorti dans l'indifférence malgré son concept surprenant et quelques bonnes idées. Dix mois à peine après sa sortie européenne, voilà qu'une suite se pointe avec des airs d'extension. En profite-t-elle pour corriger les sérieux problèmes de gameplay et de rythme ?

Allmoule !
Autant ne pas tourner autour du pot : Metal Gear Acid 2 est plus un gros patch du premier épisode avec une nouvelle campagne solo qu'une véritable suite. Ca signifie que le gameplay, à quelques changements mineurs près, est identique : on oublie le traditionnel temps réel pour passer à un jeu tactique au tour par tour basé sur des cartes, mais toujours sur fond d'infiltration. On observe les rondes des gardes pour se déplacer dans leur dos, on fait bien attention aux caméras de surveillance, au bruit et à la plupart des éléments habituels. Par contre, c'est bien la seule chose en commun : pour effectuer la moindre action, on aura besoin d'utiliser une des cartes que l'on a en main. Il en existe un gros paquets de différentes (plus de 500) et c'est pourquoi la construction du deck de jeu est un des élément clé du gameplay. Par exemple, oublier d'embarquer des cartes de lance-missile pour affronter un Metal Gear sera bien évidemment fatal.

Là où les choses se compliquent, c'est que les cartes en main sont tirées aléatoirement depuis le deck, et qu'il est par conséquent totalement impossible d'anticiper son prochain jeu. On peut s'en garder de côté, calculer les probabilités de tomber sur telle ou telle autre carte en fonction de la taille du deck et effectuer diverses magouilles pour tenter de planifier des actions, mais malheureusement c'est souvent bien insuffisant. Résultat : en pratique, le gameplay tourne essentiellement autour de la chance. Avec les cartes adaptées, il est possible de se tirer de n'importe quelle situation, mais ça n'est pas un phénomène raisonnablement anticipable. Pour un jeu tactique, donner une si grande importance au hasard est vraiment frustrant. Si dans les niveaux classiques on peut se démerder en passant le temps jusqu'à tomber sur de bonnes cartes ou en leurrant l'IA très naïve des gardes, c'est beaucoup moins évident lors des affrontements contre les boss, qui peuvent s'avérer très énervants. Ce problème était déjà présent dans le premier épisode, il est dommage que rien n'ait été fait pour le corriger.
Un Acid bien basique
On voit bien à côté de ça que des efforts ont pourtant été faits pour améliorer les aspects gênants de Metal Gear Acid 1 : le rythme du jeu s'est légèrement accéléré (beaucoup moins de blablas interminables), les teintes ternes ont laissé la place à un cell-shading plus lisible et l'ergonomie générale a bénéficié de quelques ajouts bienvenus. Côté scénario par contre, et c'est assez surprenant pour un Metal Gear, cette suite fait dans le très nul. Les personnages sont stéréotypés, inintéressants et absolument pas attachants, les situations déjà vues et l'intrigue intègre sans conviction tous les éléments d'une série B : de la bagarre, de l'amour, de la trahison, de la fesse... Ah non, pas de fesse en fait, juste des persos féminins aussi vulgaires que des elfettes en string.

Autre souci : le contenu du jeu est bien mal organisé. Il est difficile d'y jouer par petites sessions, les missions durant en général environ une demi-heure, ce qui est tout de même long et inapproprié pour une console portable. Impossible de faire une petite partie de dix minutes dans le métro ou en attendant son film. De plus il m'aura fallu exactement dix heures pour arriver au bout de l'aventure, ce qui fait bien court pour le genre. On pourra toujours dire qu'après ça il est possible de refaire les niveaux avec des challenges alternatifs ou de s'amuser à collectionner les 500 cartes présentes, mais le manque de variété du level design ainsi que la relative linéarité de l'action n'encouragent pas à s'y replonger.

Malgré ses faux-airs de simple map-pack, Metal Gear Acid 2 corrige certains des problèmes soulignés lors de la sortie du premier épisode. Cela se ressent avec une plus grande accessibilité et une meilleure alternance entre les phases de jeu et les dialogues. Malheureusement, le fond du gameplay n'a pas changé et la chance joue un rôle bien trop important, inacceptable pour un jeu se voulant tactique. On a par ailleurs du mal à s'intéresser au scénario, probablement le plus mauvais de la série, ou aux challenges alternatifs proposés. Dispensable.

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