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Magrunner : Dark Pulse

En plus d'être un classique instantané qui a créé une génération d'obsédés du cube, Portal a ouvert la voie au first person thinkers, un genre qui mélange le puzzle et la plateforme en vue à la première personne. Ainsi sont nés Quantum Conundrum, Antichamber, Q.U.B.E...
Frogwares et Focus s'essayent au genre avec Magrunner, financé en partie par une campagne de crowdfunding. Magrunner : Dark Pulse introduit son propre mécanisme à base de magnétisme et fait aussi le pari risqué de mixer deux univers : cyberpunk et Mythe de Cthulhu. Le pire est que ça fonctionne.
Frogwares et Focus s'essayent au genre avec Magrunner, financé en partie par une campagne de crowdfunding. Magrunner : Dark Pulse introduit son propre mécanisme à base de magnétisme et fait aussi le pari risqué de mixer deux univers : cyberpunk et Mythe de Cthulhu. Le pire est que ça fonctionne.

Magcraft
Le scénario peut sembler étrange aux profanes mais sera familier aux habitués du Mythe que ce soit des livres, des jeux ou de l'excellent jeu de rôle papier de Chaosium : on commence dans une situation relativement normale, puis que les événements paranormaux s’enchaînent et on finit avec un Grand Ancien sur les bras. Le jeu se divise donc en trois parties et la DA ne va qu'en s'améliorant : les premières salles proposent un look assez épuré mais avec des couleurs criardes. Dans la deuxième partie, les niveaux sont de plus en plus détruits et glauques avec des statues de monstres et un éclairage beaucoup plus diffus. L'ambiance devient oppressante et ça fonctionne plutôt bien notamment grâce à la bande son très primaire mais très efficace.

Apéricube
Le gant de Dax permet donc de magnétiser certains objets en leur tirant dessus avec des boules énergétiques rouges et vertes. Deux objets de la même couleur s'attirent et deux objets de couleurs différentes se repoussent. Les objets ne réagissent pas comme des vrais aimants pour la simple raison que ça ruinerait une grande partie du gameplay car un aimant a toujours deux polarités. C'est un peu comme pour Portal : on accepte une nouvelle propriété physique théoriquement impossible mais aux règles fixes. On peut magnétiser des plates-formes pour les faire léviter ou translater, on peut magnétiser des énormes cubes pour les faire s'ouvrir, on peut magnétiser des petits cubes pour les faire se déplacer... Chaque objet magnétisé dispose d'un champ magnétique soit sphérique soit cylindrique qui attire/repousse les autres objets magnétisés présents dedans. On peut à tout moment changer la polarité d'un objet ou le démagnétiser. On finit même par pouvoir placer un champ magnétique où on veut pour faire bouger certains objets, ce qui facilite parfois trop les choses.

Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorentz
Magrunner pousse le joueur à expérimenter tout et n'importe quoi jusqu'à trouver la bonne solution qui n'est pas toujours celle imaginée par les développeurs. Mis à part pour quelques puzzles vraiment tordus, on reste rarement bloqué trop longtemps et trouver la solution procure toujours un sentiment de satisfaction bien propre au genre. Les mêmes mécanismes se répètent mais à plus grande échelle : plus de plates-formes, plus grandes distances, plus d’enchaînements à réaliser, un timing plus serré... La difficulté est assez inégale mais la courbe globale de progression est bien pensée. Comptez une dizaine d'heures pour venir à bout du jeu. Techniquement c'est l'Unreal Engine 3 qui fait tourner le jeu et vous pouvez pousser tout à fond sans risquer le moindre ralentissement même sur une bécane assez ancienne. On peste juste contre les temps de chargement surtout que les niveaux ne sont pas bien grands.

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