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Limbo

Zaza le Nounours par Zaza le Nounours,  email  @ZazaLeNounours
 
Le Summer of Arcade débute cette année avec l'arrivée de Limbo, petit jeu indé pas spécialement festif mais ô combien intriguant.
Le jeu débute de manière assez abrupte dans une forêt dans laquelle le petit garçon, contrôlé par le joueur, se réveille. Qui est il, quel est son but, quel est cet environnement pour le moins sinistre : autant de questions qui resteront sans réponse. Le joueur est directement plongé dans l'aventure. Ici, pas question de tutorial ou de mission d'entrainement : vous êtes lâché dans le grand bain et vous allez apprendre à la dure. Les contrôles ne sont toutefois pas bien compliqués : le stick pour se diriger, un bouton pour sauter, un autre pour interagir avec l'environnement, et basta. Des commandes simples ne signifient toutefois pas un jeu simpliste, car autant le dire tout de suite : vous allez par moment vraiment en baver, et vous cesserez bien vite de compter le nombre de fois que vous ferez mourir votre petit avatar dans d'atroces souffrances.

Le gameplay est un mix entre plate-forme et réflexion. Vous serez ainsi tout au long du jeu confronté à des énigmes, principalement basées sur la physique, qui feront, pour certaines d'entre elles, gentiment chauffer votre petit cerveau. Tous ces petits casse-tête sont franchement bien pensés et variés, le jeu ne recyclant que très rarement des concepts déjà employés plus tôt. En même temps, vu la durée de vie proposée, ça aurait fait franchement négligé. La progression est globalement assez old school, toute en die & retry, comme dans des titres tels que Another World ou Heart of Darkness, auxquels Limbo fait forcément penser. Cependant, à l'inverse de ces étendards de la production française des années 90, le héros est ici complètement désarmé, et face à des adversaires, il faudra soit fuir, soit utiliser l'environnement à votre avantage.




Reste à aborder les véritables stars du jeu : sa réalisation et son ambiance, la première sublimant la seconde. Dans Limbo, il ne faudra pas chercher la moindre touche de couleur. Absolument tout est en noir et blanc et nuances de gris. Le héros est ainsi représenté par une simple silhouette noire où brillent deux petits points blancs en guise d'yeux. L'image est très granuleuse, la lumière est assez diffuse, la mise au point semble par moment plus qu'hasardeuse. La bande son se limite au stricte minimum : pas de musique, seulement quelques bruitages qui renforcent cette ambiance malsaine au possible. Limbo est en effet l'un des jeux les plus glauques que l'on ait rencontré depuis bien longtemps, mais il se dégage néanmoins une certaine poésie de ces environnements et de leurs occupants (systématiquement hostiles) dont on ignore tout.

Limbo souffre néanmoins d'un défaut majeur : il est court. Et par court, je veux dire court : comptez environ trois heures pour boucler l'aventure sans trop vous presser. Le jeu dispose de passages cachés facultatifs qui seront là pour vous donner un peu de rab, mais c'est tout. On pourra également regretter l'absence totale de narration : on ne sait absolument rien de l'histoire, et l'aventure se termine d'une manière pour le moins abrupte. Cependant, résumer Limbo à un vulgaire rapport durée/prix serait sacrément réducteur au regard de ce que le jeu a à offrir avec son gameplay bien ficelé mais surtout son ambiance oppressante absolument unique.
Un titre au gameplay bien ficelé et à l'ambiance unique, qui se finit malheureusement trop vite
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