TEST
Kirby et le monde oublié
par billou95,
email @billou_95
Développeur / Editeur : Nintendo HAL Laboratory
Support : Switch
Majeure et vaccinée, la boule rose de HAL Laboratory souffle ses 30 bougies cette année ! Trente printemps passés à se la couler douce sur à peu près toutes les plateformes de Nintendo avec une constante ou presque : proposer une aventure ronflante à destination d'un public averti qui vient plus y chercher la mignoncité que le challenge. Trente ans aussi qu'elle boulotte ses ennemis en 2D. Alors il était grand temps que la bestiole prenne du volume et aille se frotter à son nemesis trop longtemps ignoré : l'abominable troisième dimension. C'est désormais chose faite avec Kirby et le monde oublié.
Avec la Switch, la stratégie de Nintendo et ses pairs semble désormais assez claire : déconstruire les codes du platformer pour s'essayer à de nouveaux concepts. Après Super Mario Odyssey et ses 999 lunes à looter partout et la survie en monde ouvert de Bowser's Fury, c'est au tour de Kirby de faire sa petite révolution. Un virage pas si facile à négocier pour un studio qui a fait de la 2D son crédo. Alors le jeu y va en douceur et débute par une mise en situation digne de la série. Tout va pour le mieux sur la planète Pop, les lapinous et autres animaux mignons de DreamLand déambulent joyeusement jusqu'à ce qu'une mystérieuse déchirure dans l'espace ne vienne aspirer faune, Waddle Dees et notre héros rondouillard !
Ainsi téléporté dans un étrange monde urbain, Kirby va devoir libérer les Waddle Dees qui se font petit à petit emprisonner par les (adoraaaaablement méchants) Aouafies. Très vite après quelques crapahutages dans des couloirs en 3D à travelling automatique qui ne sont pas sans rappeler Crash Bandicoot, la boule rose rencontre le chinchilla extraterrestre (non, ne riez pas), Elfilin, qui va le guider tout le long de l'aventure.
A partir de là, l'histoire se déroule et nous fait voyager à travers une succession de mondes qui offrent tous un thème différent : prairie, désert, zone enneigée, etc. À première vue, c'est du grand classique. Et pourtant, il faut qu'on en parle, il y a quelque chose qui cloche. Le jeu délaisse vite fait le flower power coloré pour des décors urbains, industriels, presque inquiétants. On se balade dans des villes désertes façon The Last Of Us, dans un ancien centre commercial ensablé dans le désert et plus tard dans une centrale électrique aux machines infernales. Un genre d'écolo-trip qui va assez loin dans le délire, jusqu'à un final dantesque qui aura le mérite de rester dans les esprits et dont on se demande qui a pu l'accoucher. Enfin bref, voilà pour les penchants bizarroïdes du jeu, ça c'est fait. Revenons à nos moutons, au passage à la 3D et à ses implications en termes d'accessibilité. Non parce que sur ce terrain aussi, Kirby et le monde oublié se débrouille assez bien pour marquer les esprits.
Dans la plus pure tradition de la saga, il y est toujours question de gober les ennemis pour capturer leurs pouvoirs. On compte ici une douzaine de pouvoirs différents (l'iconique épée, bombes, tornade, etc.) qui peuvent chacun voir leur puissance accrue à l'aide de plans bien planqués dans les niveaux. Mais malgré des environnements 3D et une vue du dessus assez proche du personnage, les développeurs ont multiplié les astuces pour contenter petits et grands.
Ainsi téléporté dans un étrange monde urbain, Kirby va devoir libérer les Waddle Dees qui se font petit à petit emprisonner par les (adoraaaaablement méchants) Aouafies. Très vite après quelques crapahutages dans des couloirs en 3D à travelling automatique qui ne sont pas sans rappeler Crash Bandicoot, la boule rose rencontre le chinchilla extraterrestre (non, ne riez pas), Elfilin, qui va le guider tout le long de l'aventure.
A partir de là, l'histoire se déroule et nous fait voyager à travers une succession de mondes qui offrent tous un thème différent : prairie, désert, zone enneigée, etc. À première vue, c'est du grand classique. Et pourtant, il faut qu'on en parle, il y a quelque chose qui cloche. Le jeu délaisse vite fait le flower power coloré pour des décors urbains, industriels, presque inquiétants. On se balade dans des villes désertes façon The Last Of Us, dans un ancien centre commercial ensablé dans le désert et plus tard dans une centrale électrique aux machines infernales. Un genre d'écolo-trip qui va assez loin dans le délire, jusqu'à un final dantesque qui aura le mérite de rester dans les esprits et dont on se demande qui a pu l'accoucher. Enfin bref, voilà pour les penchants bizarroïdes du jeu, ça c'est fait. Revenons à nos moutons, au passage à la 3D et à ses implications en termes d'accessibilité. Non parce que sur ce terrain aussi, Kirby et le monde oublié se débrouille assez bien pour marquer les esprits.
Dans la plus pure tradition de la saga, il y est toujours question de gober les ennemis pour capturer leurs pouvoirs. On compte ici une douzaine de pouvoirs différents (l'iconique épée, bombes, tornade, etc.) qui peuvent chacun voir leur puissance accrue à l'aide de plans bien planqués dans les niveaux. Mais malgré des environnements 3D et une vue du dessus assez proche du personnage, les développeurs ont multiplié les astuces pour contenter petits et grands.
Props pas nets
Ainsi, notre héros se voit affublé d'une auto-visée qui aide à balancer ses projectiles sur les uns et les autres à travers les pièces et couloirs. On aime aussi la possibilité de refaire certaines parties plus ou moins scriptées d'un niveau (trajets en aile delta, montagnes russes) sans repasser par la case départ, pour chopper toutes les pièces et les Waddle Dees qu'on aurait oublié lors du premier passage. Et puis en termes d'accessibilité, le jeu propose également un vrai mode co-op à deux joueurs avec un vrai personnage secondaire qui possède ses propres pouvoirs et qui permet d'éventuellement laisser un enfant / non-joueur expérimenter avec Kirby tout en l'aidant à côté.
Seul petit couac, le jeu qui à tendance à être un peu trop agressif dans ses téléportations automatiques du second joueur près du héros dès qu'il s'éloigne à plus de 10m de ce dernier. Il a beau avoir simplifié ses mécaniques, le titre n'est également pas avare en contenu. Déjà parce qu'il est au moins deux fois plus long que son aîné, ça c'était pas bien compliqué, mais aussi parce que ses niveaux sont riches d'une foule de détails et de vie (nombreux objets interactifs ou qui réagissent aux explosions alentour). Les niveaux déploient également plus d'inventivité dans l'utilisation des choses que peut avaler Kirby. Un distributeur de boissons, un échafaudage, une Coccinnelle rouillée ou pourquoi pas une ampoule pour s'éclairer dans des labyrinthes en 3D (probablement du plus bel effet sur Switch OLED). Les niveaux possèdent aussi tous des zones bien cachées, que ce soit la corniche d'une structure qu'on découvre un peu par hasard et qui mène à un objet à collection, ou pourquoi pas un mini-défi planqué derrière une porte secrète qui permettra là-aussi de libérer un Waddle Dee de plus.
La quête du 100% passe par des objectifs variés : passer sous les jambes du boss d'un des mondes (qui l'aurait cru ?), allumer toutes les lampes à huile dans un autre, etc., et le jeu nous donne des indices sur les prochains objectifs à accomplir à chaque fin de niveau. Entre cette générosité, quelques combats de boss plus épineux vers la fin et le monde caché accessible après avoir terminé le jeu, Kirby et le monde oublié possède un curseur de difficulté un peu plus profond qu'il y paraît. Enfin, outre l'arène de combat annexe qui vous offre la possibilité de vous friter contre Meta Knight, la Route des Trésors qui permet d'obtenir des gemmes rares et de déverrouiller des niveaux de puissance sur les pouvoirs vient elle aussi avec des challenges accessibles. Par contre, il faudra s'y reprendre à plusieurs fois pour battre les meilleurs temps. Il y a donc à boire et à manger pour toute la famille dans le jeu, et ça c'est super agréable après des années de disette, en pilotage automatique sur les précédents épisodes.
Techniquement et toutes proportions gardées, ce Kirby 3D fonctionne bien. Il propose de beaux effets de lumière (mention spéciale à l'arrivée au centre commercial Aviel dans le désert vraiment de toute beauté), des animations soignées, mais de l'aliasing et une fréquence d'images qui peut faire du yoyo lors des combats les plus intenses.
Seul petit couac, le jeu qui à tendance à être un peu trop agressif dans ses téléportations automatiques du second joueur près du héros dès qu'il s'éloigne à plus de 10m de ce dernier. Il a beau avoir simplifié ses mécaniques, le titre n'est également pas avare en contenu. Déjà parce qu'il est au moins deux fois plus long que son aîné, ça c'était pas bien compliqué, mais aussi parce que ses niveaux sont riches d'une foule de détails et de vie (nombreux objets interactifs ou qui réagissent aux explosions alentour). Les niveaux déploient également plus d'inventivité dans l'utilisation des choses que peut avaler Kirby. Un distributeur de boissons, un échafaudage, une Coccinnelle rouillée ou pourquoi pas une ampoule pour s'éclairer dans des labyrinthes en 3D (probablement du plus bel effet sur Switch OLED). Les niveaux possèdent aussi tous des zones bien cachées, que ce soit la corniche d'une structure qu'on découvre un peu par hasard et qui mène à un objet à collection, ou pourquoi pas un mini-défi planqué derrière une porte secrète qui permettra là-aussi de libérer un Waddle Dee de plus.
La quête du 100% passe par des objectifs variés : passer sous les jambes du boss d'un des mondes (qui l'aurait cru ?), allumer toutes les lampes à huile dans un autre, etc., et le jeu nous donne des indices sur les prochains objectifs à accomplir à chaque fin de niveau. Entre cette générosité, quelques combats de boss plus épineux vers la fin et le monde caché accessible après avoir terminé le jeu, Kirby et le monde oublié possède un curseur de difficulté un peu plus profond qu'il y paraît. Enfin, outre l'arène de combat annexe qui vous offre la possibilité de vous friter contre Meta Knight, la Route des Trésors qui permet d'obtenir des gemmes rares et de déverrouiller des niveaux de puissance sur les pouvoirs vient elle aussi avec des challenges accessibles. Par contre, il faudra s'y reprendre à plusieurs fois pour battre les meilleurs temps. Il y a donc à boire et à manger pour toute la famille dans le jeu, et ça c'est super agréable après des années de disette, en pilotage automatique sur les précédents épisodes.
Techniquement et toutes proportions gardées, ce Kirby 3D fonctionne bien. Il propose de beaux effets de lumière (mention spéciale à l'arrivée au centre commercial Aviel dans le désert vraiment de toute beauté), des animations soignées, mais de l'aliasing et une fréquence d'images qui peut faire du yoyo lors des combats les plus intenses.
Relativement généreux en contenu, à la difficulté dosée et parfois surprenant dans ce qu'il raconte, Kirby et le monde oublié ne manque pas d'atouts. HAL Laboratory signe aussi un passage à la 3D convaincant. Et tant pis s'il a fallu troquer le déluge de pouvoirs des précédents épisodes contre un roster resséré pour y arriver, au moins cette fois-ci, toute la famille y trouve son compte.