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Jazzpunk

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
 
Quand on arrive à un stade où on peut envoyer l'équipe de bobsleigh de la Jamaïque dans des jeux olympiques d'hiver se situant dans une station balnéaire à l'aide de fonds récoltés via une crypto-fausse-monnaie créée à partir d'un meme internet fondé sur un chien, c'est que le monde n'a plus le moindre sens. Face à ce constat, il y a deux solutions : partir élever des chèvres dans le Larzac ou embrasser notre quotidien post-moderne et jouer à Jazzpunk.
Jazzpunk vous met dans la peau de Polyblank, un espion qui réalise des missions pour le compte du Directeur, principalement du vol d'informations. On ne sait pas vraiment pour qui on travaille mais on sait que l'URSS est l'ennemie. En effet, dans le monde de Jazzpunk, on est toujours en pleine Guerre Froide même si elle a muté avec le passage à l'ère de l'information et de la robotique. L'univers de Jazzpunk est un des principaux attraits du jeu. C'est un genre de cyberpunk rétro-futuriste dans lequel les casques de réalité virtuelle sont des virtual boy et dont les robots sortent tout droit de la SF des 50s. Le tout est illustré par des graphismes minimalistes mais hauts en couleurs. Comme si ce n'était pas suffisant, les développeurs de Necrophone Games ont saupoudré le tout d'une grosse dose de n'importe quoi à tendance Futurama avec des objets qui parlent ou des grenouilles qui cherchent le mot de passe du wifi du Starbucks local pour pouvoir regarder du porno.
 


Même si le monde est délicieusement absurde, les énigmes restent logiques pour ne pas dire bien trop simples. Jazzpunk est construit comme un jeu d'aventure en vue à la première personne. On parle à des gens, on ramasse des objets qu'on utilise par la suite, on fait des mini-jeux... Mais on a rarement besoin de beaucoup réfléchir. Le jeu est plutôt construit comme une promenade de santé façon Dear Esther/Gone Home/The Stanley Parable tout en étant quand même nettement moins limité niveaux interactions. Il est plus question de fouiller de fond en comble les différents niveaux pour trouver tous les délires imaginés par les développeurs que de finir réellement le jeu. L'écriture est évidemment le point fort du jeu avec des personnages hauts en couleurs, des dialogues blindés de jeux de mots idiots, des gags visuels aussi stupides que tordants, une bonne dose de parodie et même un peu d'humour noir. On s'en paye une bonne tranche ce qui est plutôt rare de nos jours dans les jeux vidéo.

Le soucis est que tout cela est bien trop court. On fait le tour du jeu en 2 heures et la deuxième moitié du jeu est nettement moins bonne que la première. Le jeu est très drôle et bourré de conneries mais finalement pas plus que les Sam & Max et les Strong Bad Cool Games For Attractive People de Telltale. Et puis même si l'écriture assure, le scénario du jeu est super basique et n'échappe pas aux clichés du genre. Alors certes la vue à la première personne renforce le côté comique et l'immersion dans ce monde de dingue mais on en attendait de Jazzpunk un peu plus qu'une grosse farce.
Les blagues les plus courtes sont les moins longues

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