Final Fantasy VII : Dirge of Cerberus
Daddy was a star
Plus j’y pense, et plus je me demande ce qui a motivé les pontes de chez Square en autorisant le développement de ce jeu. On va mettre ça sur le compte d’un auto-fanboyisme béat, qui a donné le très diarrhéique Advent Children. Et à présent Dirge Of Cerberus, le spin-off iciel. Mais il doit y avoir autre chose. Une réalité qu’on ignore. Un complot d’échelle visant à destituer les excellents jeux de leur statut culte en leur faisant pousser des hémorroïdes sur les appendices.
Ou alors, on pense que la licence fait tout, et du coup, on s’astique le manche au lieu de trouver des idées. Ca a du bon, l’introspection.
J’ai oublié mon inspiration dans mon portefeuille
Les créateurs ont voulu changer le style de jeu. D’un RPG, on passe à un jeu de tir, qui convient certes mieux à Vincent, le tirailleur solitaire. Mais pour satisfaire tout le monde, on a également inclus un côté RPG : à la fin de chaque mission, les ennemis tués vous donnent de l’expérience que vous pouvez soit utiliser pour monter de niveau, soit échanger contre de l'argent pour améliorer vos armes. Armes dont vous trouverez des parties (canon, viseur...) au cours du jeu. Vous disposez également des objets classiques du genre, potions, éther, etc. ainsi que des limit breaks (en objet, si si) pour vous transformer temporairement en démon. Rien de très novateur. En jeu, lorsque vous visez, un gros réticule s’affiche, et tout ennemi qui passe dedans est automatiquement locké. Et si un ennemi s'approche trop près, vous avez deux-trois coups de corps à corps.
L'action n'est pas folichonne, car sporadique (les ennemis qui apparaissent par groupe de deux juste dans mon dos, c'est ma grande passion), les décors sont plutôt vides (surtout au début), les ennemis ne sont pas variés. On peine à trouver un dynamisme quelconque. Pire, c'est la motivation qui finit par s'envoler par faute de challenge intéressant. Non pas que DoC soit répugnant, loin de là, c'est juste que c'est beaucoup trop basique.
Au final, fan, t’hésites ? C’est humain
Oui, moi aussi j’ai oublié mon inspiration dans le ventre de ma mère. Non franchement, que dire sur ce jeu ? Rien. Il aurait été bon il y a 7-8 ans. Mais depuis, Devil May Cry est passé par là, et ça rend notre prétendant franchement fade. Les fans de FF pourront, passés les trois premiers niveaux vides et insipides, apprécier l’intrigue qui reprend les ficelles des FF jusqu’à l’abus, avec dans l’ordre le héros introverti avec une voix de hardeur, les flashbacks à outrance, et les méchants qui ont des rires de méchants et des coupes de cheveux à mi-chemin entre Vivelle Dop et Jean-Paul Gaultier. Reste que graphiquement, le jeu est plutôt réussi, c’est certainement le maximum de ce que la console peut cracher sans ramer. Mais est-ce que ça importe encore vraiment, sur PS2 ?