Burnout Legends
Il était une fois...
Pour ceux qui n'auraient jamais joué à un Burnout de leur vie, une brève présentation est de rigueur. Pour la majeure partie de son gameplay, Burnout fait l’impasse sur la rigueur de la conduite. Le frotti-frotta avec les concurrents sera même amplement récompensé. De la même manière, grands nombres de virages se franchiront avec les portières collées aux rails de sécurité, sans pour autant que les présentations aient été faites. Bref, Burnout c’est bourrin, ça file à toute allure et c’est un peu dépourvu de finesse. Pour prétexter tout ce remue-ménage de tôles, trois modes de jeux sont proposés : le tour du monde, la course simple et enfin le multijoueur, le tour du monde permettant de débloquer circuits et voitures, utilisables après en mode course simple. Il y a une multitude d’épreuves différentes qui sont le mode Crash, indépendant des autres dans le Tour du Monde, le Road Rage, les Courses avec ou sans élimination, le mode poursuite ressuscité de Burnout 2 ou l’on doit, avec une voiture de flic, arrêter un fugitif (à la manière de ce bon vieux Chase HQ), les courses en temps limite avec des bolides surpuissants, etc. Le tout sur de nombreux circuits sur trois continents, USA, Europe et Asie. De ce côté-là, le jeu offre de nombreuses déclinaisons de chaque épreuve et suffisamment de tracés différents, jouable dans un peu tous les sens, et même si on ne s’ennuie pas et on a parfois l’impression de faire trente six fois la même course passé quelques heures de jeu.
Plein les burnes
Du point de vue de la présentation, Burnout Legends est en tout de point semblable aux versions de salon, pour ne pas dire pratiquement identique. Les menus ont le même look, les différentes arborescences du menu sont les mêmes, le tout accompagné par une bande son qui ne dépaysera pas les habitués des jeux de caisse signés Electronic Arts : c'est encore et toujours du neometal de teenagers qui fait finit par faire un peu trop de bruit à force. Le tour du monde est toujours représenté par une mappemonde proposant les différents lieux et épreuves. Une fois dans le jeu, Burnout Legends est graphiquement assez proche des versions console de salon, à mi chemin entre le deuxième et le troisième Burnout. La modélisation des véhicules est un chouilla moins détaillée, tout comme celle des décors. Cependant, la faible résolution de la PSP entraîne sur certains parcours chargés un aliasing assez présent, ce qui gêne la lisibilité et parfois on fonce un peu au hasard, en croisant les doigts pour ne pas se payer un pilier ou un rebord sournoisement planqué. Par contre, le blur pour donner un effet de vitesse a totalement disparu, même pendant les boost, ne nuisant pas pour autant aux sensations de vitesse. D'un côté, l’effet a peut être été sacrifié sur l'autel de la fluidité, mais ça améliore d'autant la lisibilité de l'ensemble, ce n'est donc pas un mal. Un peu mot sur la fluidité justement, qui même si elle est limitée à 30fps s'avère très bonne et la plupart du temps au top sauf peut être dans le mode crash, lorsque les carambolages deviennent vraiment énormes. Pourtant, malgré cette absence de gros défauts, Burnout Legends n'impressionne pas autant qu'un Wipeout Pure ou qu'un Ridge Racer, fers de lance technologiques de la PSP.
Quoi de neuf, docteur ?
Pour son passage sur la portable de Sony, on vient de voir que Burnout Legends remplit son contrat d’un point de vue contenu et technique. Bien entendu, ces deux aspects ne font pas forcément un bon jeu et la question est de savoir si l’essence même qui faisait de Burnout un jeu divertissant, voire même défoulant, est toujours de la partie sur PSP. Tout d’abord, l’élément essentiel de Burnout 3, à savoir le Takedown, est toujours là. Par la même occasion, le mode Road Rage également, qui rappelle la furie d’une partie de Destruction Derby. Les développeurs ont tout de même réfléchit un peu et intégré une option particulièrement bienvenue : la possibilité le retirer les ralentis lors d’un Takedown, ce qui avait comme seule conséquence de casser le rythme. Maintenant, on enchaîne les cartons sur les adversaires sans interruption et le rythme s’en trouve au passage considérablement accru, rendant les courses encore plus intenses. Legends conserve donc le rythme soutenu, la vitesse démesurée et l’aspect agressif des Burnout, ainsi que le gameplay et la maniabilité qui va avec. Tout comme les épisodes sur les consoles de salon, la durée de vie est bien présente : en une petite dizaine d’heure, le compteur des stats me nargue et m’affiche que j’ai complété seulement un quart du jeu. Avec tous les trophées à collectionner, il faudra beaucoup de temps et d’acharnement pour arriver au fatidique 100% et ainsi compléter le challenge. Le mode multijoueur quand à lui sera la pour éventuellement rajouter quelques heures de jeu au compteur, avec notamment des courses et des championnats personnalisés jouables de deux à six joueurs en Wifi via le mode ad hoc.
Merci à Jeuxvideo.com pour les screenshots.