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Aliens vs. Predator

__MaX__ par __MaX__,  email  @033MaX  
 
Tapi dans l'ombre, dissimulé dans un arbre par votre camouflage optique ou armé de votre fidèle fusil à impulsion ; il est l'heure de se replonger dans la peau des bestioles les plus célèbres du cinéma et du jeu vidéo. Sega laisse de nouveau les clés de l'univers Alien a Rebellion qui avait posé les bases en 1999. Activez votre détecteur de mouvement, il est temps de savoir si ce nouvel opus d'Aliens vs. Predator mérite notre attention.


Si Alien est un univers qui laisse libre cours à l'imagination, Aliens Versus Predator est tout de suite plus limité. Alors que Gearbox est en charge de réaliser Alien Colonial Marines qui leur permet d'explorer des nouveaux sentiers de la franchise, Rebellion se retrouve face au trio qu'ils ont déjà mis en scène lors du premier épisode. Le pitch de base reste inchangé : une poignée de bitos qui mouillent leur caleçons, une ribambelle de Xenomorphes avides d'accroître leurs rangs et au milieu de ce beau monde, un Predator qui vient foutre son bordel pour récolter quelques trophées de chasse.

Il y avait de quoi faire une histoire intéressante, croiser les scénarios des différentes races et apporter une mise en scène hollywoodienne qui se serait prêtée à merveille à l'univers. Mais nos chers anglais on préféré la facilité et ont limité la narration à des objectifs reçus par radio pour le marine ainsi que le Predator, et par télépathie pour l'Alien. La courte vidéo d'introduction et les légères cut-scenes tout au long du jeu ne réussiront pas à rendre crédible le pseudo scénario que Rebellion aura tenté de pondre. Il faudra tout de même noter une réalisation plus rafraîchissante de la campagne Alien largement inspirée des idées que Jeunet avait porté à l'écran dans Alien Resurrection.

Une fois la souris ou le pad en main, les choses s'améliorent. Doté d'un scénario timbre-poste, AvP n'est néanmoins pas dénué d'une ambiance efficace. Si quelques éléments sont discutables pour les fans de la série, on retrouve les ingrédients qui collent un joueur au fond de son siège pour une poignée d'heures. La campagne du marine offre quelques scènes qui prennent aux tripes et augurent quelques bons sursauts mêmes pour le plus couillu des joueurs. L'Alien offre une expérience violente et brutale, voir sadique si l'on profite des coins sombres pour surprendre ses victimes. Quant au Predator, les sensations de chasse, de prédateur ultime jouant au chat et à la souris avec ses proies sont toujours au rendez-vous.
 


Toutefois, ces trois campagnes ne sont pas exemptes de défaut. Alors que les deux espèces extraterrestres offrent des possibilités de déplacement hors du commun, notre pauvre humain semble complétement handicapé. Bien sûr, on ne demande pas d'être un marine boosté aux hormones de cheval pouvant faire du walljump, mais est-ce si difficile d'offrir la possibilité au joueur de se baisser, de se déplacer un peu plus vite ou encore de jeter plus d'un flare à la fois ?

L'Alien lui n'a aucune limite dans ses déplacements (si on fait abstraction des murs invisibles), et c'est parfois ce qui porte préjudice à l'action. Même en maîtrisant parfaitement la créature, il n'est pas rare de tenter un saut vers un rebord auquel on ne se fixera pas pour se retrouver 3 mètres plus bas en plein milieu d'un groupe de marines, ou encore de perdre son sens de l'orientation dans les recoins sombres et étroits a force de changer de surface. Le plus gros point noir reste la durée de vie de la campagne qui pour un adepte des FPS ne dépassera pas les trois heures.

Notre fidèle Predator, déjà avantagé par tout son équipement a la possibilité de distraire les marines avec un échantillonneur vocal. Dispositif qui a le don dans 99% des cas, d'attirer à l'écart de son groupe un bidasse en pleine zone de guerre en le traitant "d'enculeur de maman" : réaliste a souhait. Alors que les combats contre les marines ou les synthétiques se font la majorité du temps à distance, ceux contre les Xénomorphes se passent quasiment tout le temps au corps à corps. Combats qui dans un mode de difficulté assez élevé sont longs, fastidieux et sévèrement létaux... au point que parfois on se demande si notre Predator n'est pas aussi fragile qu'un humain
.
 


Techniquement le jeu est entre deux eaux, comme son support et son gameplay a vrai dire (PC/Consoles). Certains niveaux sont réalisés avec un soin particulier, très proche de l'univers original, d'autres manquent indéniablement de finition et de détails. Ce qui semble assez incroyable puisque les campagnes utilisent toutes plus ou moins les mêmes maps traversées différemment suivant l'espèce. Les textures oscillent entre le correct et le médiocre alors que les modèles de personnages sont réellement incroyables visuellement comme les mains et effets du Predator. Au final le rendu est plutôt propre mais est loin d'offrir une expérience qui mettrait une bécane à genoux... et pourtant, le jeu souffre de performances très moyennes sur des configurations d'entrée de gamme.

L'intelligence artificielle est aussi une des grosses lacunes du titre. Les Xenomorphes rushent le joueur la majorité du temps, mais adoptent parfois des comportement étranges ou font dos a l'assaillant sans aucune raison en plein milieu d'un combat. Cependant, avant de les avoir réellement vus, les Aliens agissent comme dans les films et se déplacent dans les pièces tout en restant dans l'ombre, voir s'arrêtent totalement après quelques mètres... de quoi mettre une réelle pression au joueur qui n'arrête pas d'observer son détecteur de mouvement, et sera surpris en allumant un flare a ras du crâne d'une de ces satanées bestioles. Finalement, l'IA des marines ou des synthétiques quand on incarne le Predator est elle tellement pathétique que l'on se demande même si le studio a travaillé dessus.

Côté son, rien a redire... on est dans pile dans le ton de ce qu'exige un jeu tiré de la franchise, le smartgun n'est peut être pas très fidèle à l'original, mais les cris Xenomorphes ou Predator, les salves du pulse rifle ou les déclenchement d'ascenseur sont tellement fidèles que l'on en tiendra pas rigueur. la bande son quant à elle est globalement bonne, certains thèmes sont vraiment dans la lignée des compositions de Horner ou Goldenthal, un morceau évoque même un probable clin d'œil au thème de Jason (Tchhh tchhh tchhh !!!).
 


Une fois le solo accompli, il est temps de passer à la partie multijoueur. A l'instar du solo le premier contact est encore une fois assez décevant. Exhibant un nombre de modes de jeu assez important, il ne faudra pas longtemps pour se rendre compte que peu sont intéressants. Dépassé le stade des trois modes Deathmatch pour prendre en mains les espèces, on se tournera plus volontiers vers les modes Chasse au Predator, Infestation ou Survie. Chasse au Predator repose sur un concept simple : des marines contre un Predator choisi au hasard parmi les joueurs en début de partie, seul le Predator marque des points et est remplacé par le marine qui réussira à le descendre. Infestation rejoint un peu ce dernier, à une différence près : ce sont cette fois des Aliens à éradiquer et chaque joueur tué devient automatiquement un Xénormorphe. Pour finir, Survie est un mode coopératif où il faudra tenir le plus longtemps possible en vie en contenant des vagues Aliens.

Bien que très classique ce petit multijoueurs offre de bonnes sensations. Il faudra a tout prix éviter les deathmatch ou les serveurs comptant plus de 12 joueurs pour profiter de parties intéressantes, sans quoi le jeu tourne à une boucherie sans nom où l'on passe plus de temps à respawner qu'à jouer. L'équilibrage pourrait sembler insatisfaisant pour un joueur moyen ou débutant, mais quelques parties avec des membres de Nofrag on prouvé qu'il est possible de se tirer de toutes les situations et de faire de jolis scores quelque soit la race incarnée.
Alien Versus Predator n'est ni un bon jeu, ni un mauvais jeu... la première heure peut faire très peur et décourager, voir dégouter les aficionados. Mais quelques excellentes idées viennent relever le niveau au cours de l'aventure. Idées qui malheureusement restent sous-exploitées et n'arrivent pas à nous laisser un souvenir impérissable après l'avoir fini, d'autant plus que cette épopée ne vous tiendra éveillé que 6 à 8 heures. Le multijoueur plutôt fun vous permettra avec quelques potes de vous faire quelques frayeurs, mais n'est pas suffisamment bien fini pour que la magie dure éternellement, ou agisse tout simplement si vous n'avez pas de frag buddies.

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