PREVIEW
What's Next de Focus
par Fougère,
email @JeSuisUneFouger
Comme tous les ans, on était présent au What’s Next de Focus. Et cette année, l’éditeur a mis les petits plats dans les grands. On a pu assister à une démo hands-off de Greedfall, poser les mains sur The Surge 2, mais on a surtout appris que l’éditeur avait 10 jeux non-annoncés dans les cartons pour 2019.
Deck 13, Streum On, Asobo... Tous les studios qui ont l’habitude de travailler avec Focus avaient 2 jeux présents pendant l'événement : un déjà annoncé et un autre présenté sous la forme d’une grande affiche mystérieuse. Sur les 10, 3 se situeront dans l’univers de Warhammer 40K. C’est à cette occasion que le studio a officialisé une nouvelle collaboration avec DontNod, sur un jeu qui ne serait pas la suite de Vampyr. Bref, on devrait voir Focus débarquer en force en 2019. Peut-être sur l'Epic Games Store, qui sait ?Cette année, étaient présents sur place : A Plague Tale, Farming Simulator, Greedfall, Mudrunner 2, The Surge 2 et World War Z. De quoi s'occuper les mains pendant les 2 jours que dure l'évènement. En plus de tout ça, un communiqué de presse fourni sur place nous apprend que les activités de l’éditeur s’étendent : ils ont signé avec Sumo Digital, les gus derrière EvE Valkyrie, et avec un studio indé estonien, Limestone Games. Histoire de ne pas s’ennuyer, ils vont également porter sur Switch Farming Simulator, Call of Cthulhu et Vampyr. Autant vous dire qu’un an après la démission surprise de Cédric Laguarrigue, on était agréablement étonné de voir que l’éditeur français a l’air de se porter super bien.
Greedfall
Mais revenons à nos moutons. Tout d'abord, Greedfall. Prochain titre du studio Spiders, on a pu voir ce que le jeu avait dans le ventre. Et c’était plutôt cool ! Pour rappel : on est face à un action-RPG dans un univers proche du nôtre, dans les années 1700. Vous devrez explorer une île sauvage qui vient d’être découverte, et réussir à dénouer un nœud d’intrigues politiques tout en ménageant des autochtones dotés de pouvoirs magiques. Au moins, ça ne manque pas d’originalité.Le tuto se déroule dans une ville qu’on va rapidement quitter, mais qui fait son petit effet. Même en sachant que le quartier qu’on a exploré était probablement assez réduit, on a franchement eu l’impression 2 seconde de regarder du gameplay de Assassin’s Creed. Le perso bouge bien, les rues sont pleines de détails, il y a de nombreux bâtiments avec autant de ruelles à explorer. Le tout était baigné dans une lumière vraiment bien foutue, bref, ça flatte la rétine.
Rapidement, on se retrouve en terrain connu : les quêtes ont plusieurs méthodes de résolution, des compétences permettant d’ouvrir des options de dialogues, les compagnons qui nous suivent permettent de résoudre certaines situations en se servant de leurs talents spécifiques. On constate avec plaisir que le voice acting a l’air d’avoir eu droit à un soin particulier, même si les animations faciales et les textures qu’on a pu observer étaient parfois un peu limite. Enfin, la démo nous montre un combat contre un boss.
Et première surprise : ça bouge bien ! On est loin de ce à quoi le studio nous avait habitué, avec un système de combat très pêchu et dynamique. Un système de ralentissement du temps permet de déclencher des compétences, mais en général, vous serez en train d’esquiver les coups en attendant une ouverture pour frapper. On a également pu noter le boulot fait sur l’interface, qui affichait beaucoup d’infos sans prendre trop de place. Un rapide tour par les différents arbres de talents achève de nous convaincre : il y aura de quoi faire en termes de customisation.
Finalement, on a le droit à un tour rapide de l’île, la principale zone du jeu. Encore une fois, ça ne sera pas un open world, mais un assemblage de 16 zones différentes, toutes séparées par des temps de chargement. Cependant, un effort a été fait pour renforcer l’illusion, avec une espèce de méga volcan au centre de l'île, pour permettre aux joueurs de se repérer dans le monde. Les différentes zones auront toutes droit à des zones secrètes, des quêtes secondaires, bref de quoi combler ceux qui aiment chercher dans tous les coins. Le jeu laissait supposer un système de craft, et un système d'équipement avec pleins de bonus qui permettaient d'étendre l'éventail des capacités de vos persos. Combinez tout ça, et il y a de quoi s'occuper quelques dizaines d'heures.
Cette zone de jeu sera explorable à votre envie. Vous pourrez suivre la quête principale, vous concentrer sur une des 4 factions présentes ou juste explorer comme bon vous semble. Le système de faction promet plus de profondeur qu'il n'y parait, avec vos actions qui vont directement ou indirectement influencer un fragile équilibre. L'exemple extrême donné était qu'une faction pouvait être chassée de l'île selon vos décisions. Et franchement, ça faisait envie. L’ambiance Nouveau-Monde sauvage est très bien rendue, et on avait envie de savoir quels genres de secrets se cachaient sur cette île. Bref, tout ce qu’on a vu était très intéressant, et on a hâte d’en savoir plus.
The Surge 2
Dans un registre radicalement différent, on a pu jouer une petite heure à The Surge 2. Dans la droite lignée du premier opus, on se retrouve à nouveau face à un jeu qui va plaire aux masochistes de tout poil.The Surge était réputé pour sa qualité, mais aussi sa difficulté. Le jeu emprunte énormément à la série des Dark Souls, mais possède un système de combat beaucoup plus punitif. Votre endurance s’épuise extrêmement vite, les animations d’attaques sont longues et les ennemis tapent fort. Le système de démembrement est toujours le cœur du jeu, vous devrez donc à nouveau viser des parties spécifiques du corps de vos adversaires pour les démembrer. Vous aurez besoin de ramasser les morceaux d’armures pour vous fabriquer du nouveau stuff, ou améliorer vos pièces existantes. Attaquer un groupe d’ennemis avec des pièces trop faible étant complètement suicidaire. On ajoute à ça un level design un poil labyrinthique, et des combats de boss bien velus, et on comprend pourquoi beaucoup de joueurs n'ont pas terminé The Surge premier du nom. Comme les mecs de Deck 13 sont sympas, ils ont adouci un poil le 2ème opus.
Histoire de rendre ça un poil plus facile, un nouveau système de blocage a été implémenté : garder un bouton enfoncé va bloquer les attaques, mais un mouvement de stick bien coordonné avec l’attaque de votre ennemi permet de faire un contre, qui va vous donner une ouverture. En général, cette ouverture est suffisante pour tuer les ennemis qui vous font face. Les combats sont brutaux et toujours dangereux, mais le rythme est devenu plus contrôlé. Une fois passé les premières raclées, on se rend compte que tuer un ennemi prend une ou deux attaques. Ajoutez à ça le système de heal qui se charge uniquement quand vous mettez des mandales à vos adversaires, et vous pigez rapidement qu'il ne faut pas perdre le rythme entre 2 combats. Il faut donc être beaucoup plus agressif que d’habitude, et une fois le coup de main pris, on enchaîne les ennemis sans temps mort.
Mais comme les devs sont un poil vicieux, ils ont également modifié un peu l'IA du jeu, pour la rendre vraiment méchante. Dans The Surge, on tapait soit des espèces de zombies, soit des robots, donc rien de vraiment malin. Dans The Surge 2, on tape toujours des robots, mais aussi beaucoup d'humains. Et les humains, ils sont loin d'être cons. Il faut voir la première paire d'ennemis pour comprendre : pendant qu'il y en a un qui attaque au contact, le 2ème sort un flingue et tire de loin. Dès qu'on attaque le premier, il recule et passe invisible, pendant que son pote continue de nous avoiner à distance. Dès qu'on se précipite vers lui, le premier gus arrive dans notre dos et nous taille les jarrets. Bref, si tous les ennemis sont à l'avenant, on risque de déguster avant de trouver des patterns à exploiter.
Donc les combats, c’est la même chose mais en un peu mieux. Et le reste ? La zone de jeu de la démo était assez petite, un parc futuriste avec des robots devenus fous et des humains faisant partie d’une organisation un peu louche. Malgré ça, il y avait déjà plusieurs chemins permettant de contourner des groupes d’ennemis, des objets cachés un peu partout et des passages secrets. Et a priori, le reste du jeu sera à l’avenant. On nous a présenté les restes d’une ville mise en quarantaine, qu'on pourra explorer comme bon nous semble. Des organisations gouvernementales chelou et des groupes de mercenaires belliqueux seront là pour nous tenir compagnie, sachant qu'ils sont chargés de réduire au silence les survivants. Les environnements seront assez complexes pour permettre aux joueurs de se faire leur chemin, avec des NPC bien planqués qui vous donneront des quêtes secondaires.
Un environnement moins linéaire, un système de combat devenu plus permissif pour ceux qui ont le sens du timing, plus de contenu. The Surge 2 est bien parti pour plaire à ceux qui ont adoré le premier. Reste à voir si des nouveaux joueurs seront convaincus par la difficulté initiale qui caractérise la série.
A défaut d’avoir donné beaucoup d’infos sur les jeux non annoncés, ce What’s Next avait un line up de qualité. De manière générale, on est rassuré sur l’avenir de Focus, qui a l’air parti pour avoir une excellente année 2019. On attend avec impatience de découvrir quel genre de jeux ils vont dévoiler dans les mois à venir.