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Un Rédacteur Factornews vous demande :

PREVIEW

Premières pages cornées dans Le Vaillant Petit Page

billou95 par billou95,  email  @billou_95
 
J'arrive toujours pas à me faire à l'idée que Devolver Digital ait choisi de franciser The Plucky Squire. Bon, ils ont dû se dire qu'avec nos French accents s'il vous pliz, ça allait être ridicule d'entendre parler de "zi plu qui squouaire". Bref, tout ça pour dire que c'est acté, appelez-le désormais Le Vaillant Petit Page, voilà voilà. Oh et au fait, on a pu jouer aux trois premiers chapitres !
 
Déjà, si son esthétique vous parle, c'est que vous avez sûrement mis les mains sur Swords of Ditto, le premier jeu de Jonathan Biddle qui a depuis quitté son studio pour monter la petite équipe aux commandes du Vaillant Petit Page. On y retrouve en effet une direction artistique colorée et ultra (non mais ULTRA!) léchée qui fait très "dessinée à la main". Pas étonnant donc qu'il aille au fond de son délire visuel en imaginant un scénario mettant en scène un héros de livre pour enfants aux multiples aventures. Ce petit page donc, prénommé Laïus, vit une vie rocambolesque faite d'éternels affrontements contre sa grande nemésis de cette série de bouquins, le maléfique Ragecuite et ses sbires.

Le début du jeu commence donc à la couverture du dernier relié en date et Laïus arpente les pages dans un simili-Zelda, mais en version funky. Le classique grand sage du village est remplacé par Barbelune, un sorcier DJ qui a besoin de cire pour presser ses vinyles et envoie notre héros en quête des abeilles voisines. Arrivé à l'une des sorties vers les prochains écrans du jeu, la page se tourne et dévoile une nouvelle zone et ainsi de suite. Le gameplay reprend à son compte ce qui a été fait dans l'action-aventure top-down depuis environ trente ans.

 
C'est super fluide, très agréable à jouer et le jeu rajoute des petits décalages et des hachures dans les animations lors des coups d'épée pour ajouter plus de sensation d'impact. Rapidement, on découvre un vendeur qui proposera au joueur d'échanger la monnaie du jeu contre des coups spéciaux (épée qui tournoie, épée boomerang) et des bonus d'attaque. Soudain, le jeu change de ton lors d'un affrontement avec une bête sauvage venue chiper la cire aux abeilles.

Au fil des pages, le jeu nous explique l'une de ses mécaniques qui consiste à jouer littéralement avec les mots pour façonner l'environnement à la Lost Words: Beyond the Page. Des phrases seront parfois présentes au sol. En y donnant un coup d'épée, on fait surgir un mot qui peut être attrapé par le héros et échangé contre un autre. Prenez par exemple ce pont bloqué par un insecte grassouillet et la présence de la phrase "Un énorme insecte leur barrait la route". En remplaçant "énorme" par "minuscule" trouvé un peu plus loin, pouf, l'insecte se rétrécit et disparaît dans une petite animation rigolote. À d'autres endroits, le changement d'un mot permettra de complètement changer l'environnement pour s'y faufiler et aller chercher d'autres vocables, etc. Bien qu'il n'innove pas par rapport à la concurrence, le concept est rigolo et on se prend au jeu, ne serait-ce que pour se délecter des petites animations qui s'ensuivent.
 
Plus loin, une page se tourne et on se retrouve dans un mini-jeu à la Punch-Out!. Le mignon petit page rondouillard en 2D se transforme alors en un beau gosse bodybuildé qui montre ses muscles et demande au joueur d'enchaîner directs du droit et crochets pour mettre l'adversaire KO. Après cette première escapade et la rencontre avec les amis d'enfance de Laïus, la jeune sorcière Violette et le troll Thrash, Laïus part une fois de plus botter les fesses de Ragecuite qui s'adonne à de la magie noire. Seulement voilà, Ragecuite découvre qu'il est le méchant de l'histoire, condamné à une éternité de coups pendables ratés et via une incantation magique, il arrive à expulser Laïus hors du livre. Et hop, le jeu bascule sur un plan 3D alors que Laïus se balade sur le bureau du dessinateur.

À poil, sans son épée, il ne peut se fier qu'à sa perception de l'environnement et à un ver qui lui apparaît via des dessins griffonnés sur des post-its pour retrouver son chemin. Ce faisant, le jeu nous balance quelques phases d'infiltration plus ou moins réussies dans lesquelles on doit échapper à des scarabées en se servant de l'environnement (gommes, pots à crayon, etc.) pour se planquer et avancer.

 
Ces séquences ne sont pas très efficaces, la faute à une IA qui voit un peu trop bien et nous oblige à nous y reprendre à plusieurs fois. Après quelques pérégrinations, Laïus met enfin la main sur des gants magiques qui lui permettent de tourner les pages du livre à sa guise et d'y entrer et en sortir via des portails magiques, un peu comme dans The Legend of Zelda: A Link Between Worlds (NDLR : on attend toujours le remake sur Switch, Nintendo si tu nous entends...). De retour dans le livre, Ragecuite a évidemment foutu la pagaille et fait popper des portails magiques partout qui permettent de passer d'une page à l'autre en basculant entre les dimensions ou en piétinant une page pour se rendre de l'autre côté.

Laïus va donc passer son temps à switcher entre 2D et 3D en embarquant avec lui des mots et objets pour résoudre des puzzles (et zigouiller des ennemis). Il aura bientôt besoin d'une autre arme pour abattre certaines bestioles et le voilà parti en quête d'un arc elfique dans une vraie-fausse carte Magic posée en haut d'une pile de bouquins sur le bureau du dessinateur. En plus de la plateforme 3D efficace, c'est l'occasion de découvrir un nouveau mini-jeu de RPG au tour par tour façon Pokémon, dans lequel Laïus combat l'elfe en question.
 
Tout ça pour au final revenir dans le bouquin et se servir de l'arc dans un nouveau mini-jeu de tir pour descendre les insectes volants. Mini-jeu d'ailleurs un peu hasardeux, la faute à des hitbox pas très précises qui nous font rater pas mal de coups, hélas et obligent encore à s'y reprendre à plusieurs fois pour arriver à nos fins. Techniquement, Le Vaillant Petit Page est un petit peu hallucinant de beauté, surtout pour un titre dont la build preview tournait comme un charme sur mon Steam Deck. Vous l'avez sûrement remarqué dans les nombreuses bandes-annonces du jeu, le dessin et sa mise en scène sont impeccables, les éclairages sont fous, le jeu est bardé de petites saynètes adorables et on apprécie les détails comme voir ces PNJ qui parlent entre eux lorsque Laïus s'échappe du livre.

Au-delà de ça, il y a un souci du détail qui va jusqu'au choix de la couleur du fond des bulles de dialogue et de la police de caractères pour faire corps avec le reste de la page. Du grand art. Les animations sont juste dingues, mais n'entravent pas le gameplay que ce soit en 2D ou en 3D. La musique est mignonnette comme on pourrait s'imaginer une bande originale de conte pour enfants. Et mention spéciale à la version française dans les sous-titres aux jeux de mots efficaces, mais surtout dans un doublage de grande qualité du narrateur du jeu.



Bien sûr, après seulement trois petites heures de jeu, il reste à savoir si le titre tiendra toutes ses promesses sur la durée. On a déjà remarqué quelques petits couacs dans certains mini-jeux/à-côtés assez approximatifs et on espère que ça sera fixé d'ici à la sortie le 17 septembre prochain. En tout cas, c'est tout ce qu'on lui souhaite !

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