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EGX 2019 : ​Premières interactions homme-machine dans SNOW

billou95 par billou95,  email  @billou_95
Développeur / Editeur : Loeding
Support : PC
Passé par la prestigieuse National Film and Television School, Jonathan Nielssen ne vous dit probablement rien et pourtant il fait partie de cette nouvelle vague de créateurs qui mettent tout le monde d'accord dès leur premier essai. C'est lors de ma première visite du salon EGX en 2017 que j'avais pu prendre en main son projet étudiant Falling Sky mêlant univers à la David Lynch et production ultra léchée bourrée de motion capture. Bidouillé en quelques mois, il avait surpris tout le monde et récolté entre autres une nomination aux The Game Awards 2017.
Autant dire que le garçon était attendu au tournant. Pas étonnant donc de le voir de retour deux ans et un diplôme en poche plus tard non pas avec une version plus aboutie de Falling Sky pour cause de divers problèmes de droits le projet appartenant à la NFTS, mais carrément un tout nouveau jeu. En production depuis maintenant huit mois avec son camarade de classe Nikolay Savov plus un troisième larron, SNOW est un jeu d'aventure cinématique à la troisième personne et on peut vous garantir que vous allez en entendre parler dans les années qui viennent. L'histoire se passe en 2050 dans la petite bourgade de Barvik en Norvège. Cela fait déjà 30 ans qu'un groupe de citoyens vit en autarcie dans le village, à l'abri des méfaits des nouvelles technologies, des machines toujours plus intelligentes et d'un gouvernement agacé par cette rébellion silencieuse qui pourrait bien contaminer le reste de la population. Dans ces étendues recouvertes par la neige et une nuit polaire qui n'en finit plus, le jeune Oskar, 12 ans, fait des rêves agités.

Sans trop que l'on sache pourquoi dans le vertical slice qui fait office de démo, une étrange entité vient interagir avec lui dans son sommeil via des interfaces en ASCII demandant de résoudre des puzzles simples et des visions de forêts luxuriantes ensoleillées. Bien que le mystère reste entier, les conversations téléphoniques entre sa mère et son père biologique dans la pièce à côté ne laissent que peu de doute sur le fait que le garçon a plus que des problèmes d'ados. On en saura hélas pas plus pour l'instant car la partie narrative de SNOW s'arrête après trois petites minutes de cinématique interactive pour laisser place à un monde ouvert (Barvik) vide car en cours de développement mais déjà très beau dans lequel on peut se balade librement pendant une dizaine de minutes. Seul indice sur le pitch du jeu, au loin derrière les pins se dresse une gigantesque machine monolithique d'une centaine de mètres de haut qui nous fixe tel un phare dans la nuit. Mais alors humains, machines, qui contrôle qui dans ce futur proche ? Ce qui est certain c'est que le titre de Loeding transpire la classe. Les personnages ont tous eu droit à la performance capture et malgré le peu de lignes de texte à raconter, les acteurs font déjà un super boulot.

On a pu s'entretenir avec Jonathan quelques minutes après la démo pour en apprendre un peu plus sur son bébé. L'auteur nous a notamment expliqué vouloir produire un court-métrage efficace à la What Remains of Edith Finch, aussi ne vous attendez pas à une pléthore de missions à accomplir. Toutefois, Oskar va peu à peu découvrir ses "super" pouvoirs et partir en quête de ses origines, notamment en possédant temporairement les machines qu'il trouvera sur son chemin vers la vérité. Ce ne sera d'ailleurs pas sa seule rencontre de l'aventure puisqu'il se liera d'amitié avec une autre gamine du village, Eva, elle beaucoup plus extravertie que lui. SNOW utilise mocap et photogrammétrie à tout va, et ce n'est pas que pour se la raconter. Les personnages jouent tous super bien leur rôle, la ville semble vraiment tout droit sortie d'un reportage sur la Norvège, il y a de la vie dans ce jeu. Le tout est accompagné par une bande originale au piano dont les premières notes nous ont directement mis dans le bain. Si l'équipe s'est voulue rassurante sur le fait d'avoir les financements pour mener son projet à terme, on ne serait pas étonné de le voir se dégoter un éditeur, tant SNOW et ses talents sont prometteurs. En tout cas nous, on le garde définitivement sur nos radars !

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