PREVIEW
Borderlands
Borderlands est un des rares titres de Gearbox qui ne soit pas un titre commandé mais bien une création originale du studio. Du coup, l'exubérant Randy Pitchford, qui animait la présentation à laquelle nous avons assisté, n'avait pas à feindre l'enthousiasme pour nous vendre son projet aussi original qu'ambitieux de mix entre un FPS et un Diablo-like.
Borderlands est avant tout un FPS, mais malgré le passif plutôt PC du studio, c'est bien sur Xbox 360 que tournait cette version démo. Les gunfights n'étaient donc pas aussi nerveux qu'ils auraient pu l'être, mais malgré ça le jeu semble vraiment assez speed dans ses affrontements. Les ennemis ne semblent vraiment pas très malins, mais sont en revanche assez nombreux, ce qui compense un peu. Certains d'entre eux sont des versions plus costaudes des trouffions de base, à la manière des Elites de WoW, sauf qu'ici ils s'appellent les Badass. Mais quoi qu'il en soit, personne ne fait long feu sous les tirs de fusil à pompe, mitraillette et autres lance-roquettes dont le joueur et ses équipiers sont équipés. L'un des personnages à incarner peut même passer en mode Berserk et foncer dans le tas pour tuer tout le monde à coups de poings comme dans ce bon vieux Doom.Car si Borderlands peut se jouer seul, c'est bien en coop jusqu'à quatre qu'il prend tout son sens. Chaque joueur peut incarner un personnage différent ayant des compétences bien scécifiques, du gros bourrin à la gonzesse plus agile. Lors des phases de balades à bord de véhicules, bien utiles pour se rendre à un point éloigné mais dont la conduite semble plus que mollassone, un joueur pourra conduire pendant que l'autre sera perché derrirèe la tourelle à canarder tout ce qui bouge. Il est même possible d'intervertir les places à la volée, comme dans Mario Kart Double Dash. Lors des affrontements, si un joueur est mis à terre, il pourra continuer à tirer en attendant qu'un de ses partenaires vienne le relever. Si il arrive à abattre suffisamment d'ennemis alors qu'il agonise, il pourra même bénéficier du "deuxième souffle", ce qui lui permet de se relever tout seul comme un grand. Et si jamais vous en avez marre de vous friter contre l'IA, vous pourrez à tout moment vous lancer dans un petit duel avec un des autres joueurs : ça ne sert pas à grand chose, mais ça défoule. Des arènes spécialement prévues pour les affrontements entre joueurs seront également présentes.
Mais par dessus tout cet aspect FPS jouable en coop vient se greffer une bonne couche de gameplay à la Diablo. Ainsi, quand vous visez un ennemi, sa barre de vie s'affiche au dessus de sa tête, chaque coup au but fait apparaitre le nombre de points de dégats que vous lui infligez, quand ce n'est pas carrément une mention de critical hit, et chaque ennemi tué vous rapporte de l'XP ainsi que des objets à ramasser. Voilà, du loot. Eventuellement du loot epix, même, puisque toutes les armes seront disponibles en plusieurs couleurs indiquant leur rareté.
L'XP gagnée permet de faire progresser son joueur en achetant des compétences, celles-ci étant réparties dans un arbre comme n'importe quel RPG. Il y aura donc plusieurs évolutions possibles pour son perso, que vous décidiez de le spécialiser dans une certaine branche de votre arbre de compétence ou au contraire d'en faier quelque chose d'assez générique : le fait de choisir une branche de l'arbre n'empèche pas de placer des points dans les autres. Ainsi, un des personnages pourra par exemple se spécialiser dans le soin et remonter la barre de vie de ses partenaires au moyen de son flingue soignant.
Graphiquement le jeu est vraiment chouette et finalement plutôt marrant quand on aime l'humour un peu gras (l'un des personnages qui vous confiera des missions sera ainsi en permanence assis sur ses chiottes). Son style lui donne un petit côté BD très réussi qui désamorce un peu les affrontements bien violents remplis de les gerbes de sang et d'ennemis découpés en morceaux. Il y a bien quelques textures un peu crados mais dans l'ensemble c'est vraiment très réussi et ça tourne très bien. On a quand même hâte de voir ce que vaudra la version PC, même si Randy Pitchford a un peu calmé nos ardeurs en nous annonçant que celle-ci utiliserait cette vieille carne de Gamespy pour la partie multijoueur. Certains risquent de regretter le tant décrié Games for Windows Live quand Borderlands sortira au mois d'octobre.