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Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
PREVIEW

An Ankou : le craft’n slash façon galette saucisse

miniblob par miniblob,  email  @ptiblob
Développeur / Editeur : Alkemi Games
Support : PC
Quand on passe en cuisine, il y a deux façons de réaliser une recette. On peut scrupuleusement suivre les recommandations à la lettre pour obtenir le résultat attendu, ou on peut mixer deux, trois, voire quatre recettes différentes en espérant mettre au point un nouveau plat. C’est clairement la seconde option qu’explore régulièrement le studio Alkemi, et ça marche, puisqu’on est toujours là à leur tendre notre assiette histoire d’avoir du rabiot ou de goûter leur dernière folie culinaire.
Et oui, avant de vous proposer la preview d’An Ankou à proprement parler, je vais d’abord vous servir un petit apéritif pour vous présenter le studio d’où le jeu est issu, à savoir Alkemi. C’est un développeur breton, ça va avoir son importance pour la suite, qui a la particularité de proposer depuis un peu plus d’une dizaine d’années des titres à la croisée entre les genres. Le premier, Transcripted, était à mi-chemin entre le Zumba-like et le twin stick shooter, le second, Drifting Lands, mixait allégrement le shmup et le hack’n slash, et le dernier en date, Foretales, se présentait comme un jeu de cartes narratif. À chaque fois, l’idée c’est de faire cohabiter des mécaniques bien connues mais qui n’ont pas trop l’habitude de se rencontrer, et ça marche ! An Ankou respecte la tradition et ce sont cette fois-ci des éléments de hack’n slash, de rogue-like et de craft qui sont tombés dans la marmite pour notre plus grand bonheur.

Bisous d’Ankou


Si vous vivez loin de la vallée de Dana ou si vous n’êtes pas coutumier des vieux albums de Spirou et Fantasio, il est possible que le terme d’Ankou ne vous soit pas familier. Pour la faire courte, il s’agit d’une des figures les plus connues de la mythologie bretonne. Souvent associée à la mort, on pourrait la comparer à la célèbre faucheuse, d’ailleurs les deux figures partagent le même hobby, à savoir récolter les âmes au fil de leur faux. Ça vous pose directement l’ambiance, même si pour l’instant le jeu n’est pas scénarisé à proprement parler, on va forcément y croiser des revenants dans un décor digne de Halloween. Pour être un peu plus précis, on y incarne une sorte de mort-vivant paumé dans une sombre forêt et en prise avec des créatures plus ou moins démoniaques de plus en plus nombreuses au fil du temps. Pas le temps d’une longue introduction à la situation, de toute façon ça marche d’emblée parce qu’on est pris aux tripes par une DA légèrement cartoonesque redoutable d’efficacité et surtout par une ambiance musicale incomparable. Cette dernière attaque plutôt calmement avec quelques notes de violon un peu stressantes, mais elle prend vite de l’ampleur, devenant de plus en plus pressante au fur et à mesure que les ennemis débarquent.



L’atmosphère est là, pas de problème, mais quel genre d’expérience vient donc nous proposer le jeu ? C’est sans doute le côté hack’n slash qui saute le premier aux yeux : on commence par choisir la classe de son personnage et chacune dispose de ses petites spécialités. Pour l’instant, il y en a trois : le Soldat un peu bourrin et armé d’une épée ou d’une arbalète qui est capable de faire apparaître un petit bouclier protecteur de temps en temps, l’Apothicaire qui excelle dans l’artisanat et qui de base peut utiliser un tromblon ou des bombes infligeant de méchants dégâts de zone, et enfin la Nonne qui se spécialise sur les dégâts continus et l’invocation d’esprits. En effet, il faut savoir que tout ce beau monde va débarquer dans la forêt avec un équipement minimaliste qu’il va falloir faire évoluer. En gros, il s’agit de récolter des ressources dans la forêt pour ensuite crafter de nouveaux objets ou pour améliorer ceux qui sont déjà équipés. Vous imaginez bien qu’un bois rempli de goules n’est pas forcément l’endroit rêvé pour cueillir ses champignons au calme ou pour se confectionner une jolie paire de bottes. C’est justement dans ces moments de grande vulnérabilité que l’aide des esprits se fait le plus sentir. En trouvant des autels, on peut en invoquer deux, ou trois pour la nonne, puis les faire évoluer avec des ressources comme le reste de l’équipement. Ils ne seront pas toujours à vos côtés, il ne se réveillent que lorsque vous êtes immobile. Ça tombe bien, c’est à ce moment que vous en aurez besoin. Certains attaquent à distance, d’autres ne sont utiles qu’au corps à corps, à vous de recruter ceux qui s’intègrent le mieux à votre build.

Ankou devant


Vous avez une idée de l’influence du hack’n slash et du craft, reste le rogue-like. C’est bien simple, chaque run est unique, on vous balance dans un environnement avec un objectif précis. Si vous y arrivez, vous avez gagné, et vous pouvez aussi tenter de réaliser au passage des tas d’objectifs secondaires pour débloquer de nouveaux équipements ou les différentes classes. Et c’est sans doute là que le bât blesse pour l’instant : on a assez vite fait le tour des différentes combinaisons et les situations manquent un brin de diversité. Il n’y a par exemple que deux environnements, le premier étant fixe, le second proposant un réarrangement semi aléatoire avec quelques rares nouveautés mais rien qui ne vienne réellement renverser la table. On retombe aussi toujours sur les mêmes types d’ennemis, et même s’ils sont bien plus nombreux au fur et à mesure que s’écoule le temps avec un système de palier allant jusqu’à 10, même si le deuxième environnement réserve deux ou trois surprises à cet égard, le compte reste chiche. Faut-il s’en offusquer ?



La première réponse, la plus facile, consiste à préciser que c’est une toute petite équipe qui travaille sur le projet. On a tendance à l’oublier vu l’état de finition artistique dont il bénéficie, mais il n’y a que sept noms aux crédits du jeu, dont trois pour l’aspect sonore (d’ailleurs big up à Louis Godart pour la composition, Ombeline Chardes pour l’interprétation et Alexis Laugier pour le sound design, c’est un vrai plaisir pour nos oreilles !). Il faut aussi mettre ce contenu en regard du prix auquel le titre est proposé, ce n’est pas un argument que j’aime dégainer, mais là le jeu est vendu à seulement cinq balles, à peine plus qu’une galette saucisse. Et enfin, si ça ne vous suffisait pas, souvenez-vous qu’il s’agit encore d’une early access : des mises à jour de contenu débarquent régulièrement, d’ailleurs la feuille de route nous annonce l’arrivée prochaine d’un cycle jour/nuit ainsi que l’ajout en novembre d’une quatrième classe de personnage. Bref, même si je sors de table au bout d’environ six heures avec une légère dalle, son goût de reviens-y et la promesse de découvrir bientôt de nouveaux accompagnements me suffiront à entretenir mon appétit et me pousseront à suivre avec gourmandise son évolution.

An Ankou est une vraie réussite en terme d’ambiance et de mécaniques de jeu. Le mélange entre le hack’n slash, la survie et le Rogue-like est subtilement dosé et donne un résultat diablement addictif. Seule ombre au tableau, le jeu pêche encore un peu au niveau de son contenu, mais il est pour l’instant proposé à prix doux en early access et ne cesse d’accueillir de nouvelles mises à jour, autant dire que c’est le moment ou jamais de s’y plonger pour l’aider à se développer dans le bon sens.

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