Mûrie en fût de chêne pendant plus de deux mois, la couverture Factornews de gamescom 2016 est enfin là. Cette couverture était plutôt ... non conventionnelle. Sa forme finale le sera aussi : chaque jour à 10h et pendant toute la semaine, nous mettrons en ligne un article issu du carnet de bord de notre envoyé spécial en Allemagne, HellPé. Lecteur, bienvenue à la Factor Late Week.
Amies pandasses, amis pandas, nous allons devoir mettre les choses au clair.
Je ne suis pas allé à Cologne parce que Factornews m’a défrayé. En réalité, notre Tipeee n’atteint pas les 500 € au-delà desquels, comme nous vous l’avons promis, nous enverrons un reporter à tous les salons de jeux vidéo. Je suis parti sur mes propres deniers, et ne vous en faites pas, l’entrée était gratuite. (mais pour la prochaine fois, faudra
envoyer des sioux, on veut bien être gentils et tout et tout mais quand même hein oh, faut pas déconner)
Je ne suis pas allé à Cologne parce que je considère gamescom, qui officiellement s’écrit sans majuscules et ne prend pas d’article (exigence marketing ridicule que je vais toutefois honorer ici juste pour casser les pieds à Niko), comme un rendez-vous incontournable du jeu vidéo. En fait, je ne crois pas qu’un salon de JV, fut-il le plus grand du monde - c’est ce qu’est gamescom - soit un rendez-vous incontournable. On en a déjà parlé
dans le Factorcast, on en a reparlé
dans le Quick Load enregistré à Cologne, et forcément, l’article que vous êtes en train de lire parle de lui-même sur la question. J’ai vu 42 jeux en quatre jours*. J’ai pu jouer à 26 d’entre eux, les parties les plus longues ne dépassant jamais une demi-heure. Le plus souvent, pour les 16 autres jeux, j’ai eu droit à ce qu’on appelle dans le jargon des journaleux un
hands-off : c’est-à-dire une demi-heure à écouter un type répéter quelque chose que vous pouvez déjà lire sur son site web, tandis qu’un autre type joue au jeu que vous êtes venu voir, et que le reste du monde pourra voir sur YouTube une semaine plus tard. Chacun de ces jeux-là sera abordé ci-dessous, approximativement classés par ordre décroissant d’intérêt.
Je ne suis pas allé à Cologne pour jouer au dernier Zelda. Je savais très bien qu’il serait impossible de jouer au dernier Zelda.
Il fallait être parmi cinquante lèche-bottes à avoir gagné un concours de selfies sur Twitter pour avoir le droit de rentrer dans le minuscule box posé au fond du stand Nintendo et jouer
à un jeu Wii U, pour l’amour du ciel. Et dire que le jeu
a remporté le titre de “Best of gamescom”, alors que pratiquement personne n’y a touché, ça en dit long sur la valeur d’une telle distinction.
Je ne suis pas allé à Cologne parce que j’avais pris des rendez-vous. Comme je l’ai expliqué au Quick Load sous le regard consterné de Gautoz et Stoon, j’ai effectivement pris des rendez-vous, à la dernière minute, ce qui veut dire qu’on ne m’en a pas accordé beaucoup au final. Et il s’avère que j’ai plutôt bien fait : non seulement parce que les
hands-off (cf. plus haut), mais aussi parce que le temps libre, et j’en ai tout de même manqué, peut parfois être consacré à vivre quelques surprises qu’un agenda bien rempli n’aurait pas permis de laisser se produire. Et puis surtout, parce que la plupart du temps, j’ai pu aller où je voulais en me contentant de gentiment demander sur place. J’aborde ces aspects éminemment journalistiques, ainsi que d'autres détails qui n'ont rien à voir avec les jeux vidéo dans ma petite vidéo de vacances qui paraîtra vendredi (teasing !).
Je ne suis pas allé à Cologne pour être le seul journaliste français présent à la GDC Europe. Je ne savais même pas que je serai le seul journaliste français présent à la GDC Europe ! Si vous voulez savoir pourquoi j’étais le seul journaliste français présent à la GDC Europe, j’en parle dans l'article de jeudi (teasing, teasing !)
Je ne suis pas allé à Cologne pour ramener plein de goodies. Je n’aime pas les goodies. Le t-shirt Mother Russia Bleeds est super classe cela dit, mais ce n’est qu’un t-shirt. Ça ne veut pas dire que le jeu est super classe. Je sais faire la part des choses. C’est ça, être journalol de jeux vidéo.
Je ne suis pas allé à Cologne pour pondre dix papiers par jour, ou me filmer en train de paraphraser un attaché de presse, ou essayer de déclarer en dix minutes si un jeu est bon ou mauvais alors qu’il est loin d’être terminé, ou alors qu’il sortira quelques jours plus tard, ou alors que c’est un jeu multi et qu’essentiellement, tester un jeu multi à gamescom, ça signifie faire une LAN avec des adolescents allemands qui n’ont pas plus d’expérience que vous sur le titre, c’est-à-dire aucune. Forcément, mes jeux préférés de gamescom sont ceux qui se prêtent le mieux à des sessions rapides, tels des jeux d’action, contrairement à d’autres plus narratifs ou stratégiques qui requièrent davantage de temps pour être intellectualisés. Devant tant d’aléas, il est vain de croire être capable d’évaluer tous ces jeux à leur juste valeur. Il est moins vain, en revanche, de
faire croire être capable d’avoir un avis pertinent sur un jeu à gamescom, et de publier du baratin pour faire du clic. Mais ici à Factor, ce n’est pas la pub qui nous finance, et nous n’avons pas d’intérêt commercial à prendre nos lecteurs pour des imbéciles (ni à ce que je me bouge les fesses pour publier mes reportages, rétorquerez-vous, ce à quoi je réponds : cacaboudin).
Ainsi, si vous voulez voir tout ce que j’ai vu à Cologne et même davantage, sachez que vous pouvez d’ores et déjà jouer à une bonne partie des jeux qui étaient présents là-bas, qu’ils soient déjà sortis, en bêta fermée ou en accès anticipé, quand il ne s’agit pas de remakes ou de portages de jeux existants. Vous pouvez aussi trouver sur Internet l’essentiel des vidéos qu’il m’a été donné de voir là-bas. Si, cependant, vous vouliez plutôt lire une couverture exhaustive du plus grand salon de jeu vidéo au monde, je vous recommande de consulter n’importe quel gros site de jeux vidéo. Pour un reportage plus proche de nos sensibilités, je vous recommande l
’excellent boulot de nos potes de Game Side Story à qui j’ai tenu compagnie sur ce salon (pour les big ups, et y'en a beaucoup, ce sera dans ma vidéo de vacances). Et si vous voulez vraiment savoir, avec
un deux mois et demi de retard, ce que moi, j’ai pensé de tout ça, lisez donc la suite.
En fait, je suis allé à Cologne parce que je me suis aperçu que ça tombait la semaine de mes congés, voilà.
* techniquement, j’ai aussi vu un 43e jeu, HitchHiker, non pas à gamescom mais à Respawn, un autre événement qui se tenait à Cologne en même temps que la GDC (et dont je parle rapidement dans ma vidéo de vacances. Par souci de simplicité, HitchHiker est mentionné parmi les autres jeux à gamescom.