ARTICLE
[E3 2017] Premiers level-ups dans Assassin’s Creed Origins
Ce matin avait lieu le Xbox Showcase, un évènement pour lequel nous n’avions qu’une seule invitation et qui permettait d’avoir des sessions de hands-on privilégiées avec quelques titres du line-up de la console de Microsoft. Arrivé dans les premiers à l’évènement grâce à un chauffeur Uber très pressé, je profitai d'être rentré avant tout le monde pour attaquer par un gros morceau : le nouvel Assassin’s Creed Origins.
La démo d’une demi-heure se découpait en deux phases : environ 20 minutes d’open world puis 10 minutes dans une arène. Le départ dans le désert puis l’arrivée dans un village à côté d’un lac nous pose en terrain connu, si ce n’est que la grimpette et les acrobaties ont été rendues encore plus faciles, puisqu’aucune pression de bouton n’est nécessaire pour s’accrocher absolument partout. Si le tout est très joli, on doit émettre quelques doutes sur des animations très inégales. Plus embêtant encore, l’IA a l’air de souffrir de gros soucis, que ce soit dans la détection ou le comportement.Les composants du HUD sont très présents à l’écran, nous donnant l’impression que les éléments futuristes scénaristiques seront toujours de la partie. L’aigle-drone qui marque les ennemis via de grosses icônes renforce ce sentiment. Le radar omniprésent, et plus généralement les éléments de l’interface, que l’on espère personnalisables et désactivables, laissent entrevoir une montagne de choses à faire dans un monde qu’on nous promet très vaste, sans que le développeur nous accompagnant ne puisse en dire vraiment plus. Il a été en revanche plus bavard sur les nouveaux systèmes de jeu, faisant prendre à la série un grand virage en direction du RPG.
On a donc fait du level-up dans un AC. Ces passages de niveau vont casser le train-train du joueur en permettant de débloquer de nouvelles compétences à choisir dans un arbre très fourni. Celui-ci se divise en trois branches principales : le côté guerrier, le côté chasseur et enfin un côté un peu bâtard animalier mêlant gadgets et pouvoirs mentaux (de fourrure). L’autre composante importante de la progression, c’est l’équipement du joueur. Le système économique fait la part belle à l’exploration et au loot, on pourra découvrir ou crafter des objets et plus particulièrement des armes. Ces dernières auront trois niveaux de rareté. Il y aura quatre types d’armes différents, que ce soit pour le combat de mêlée ou pour le combat à distance avec chacune leur maniement et spécificité. On a d’ailleurs bien apprécié la fluidité du changement d’un mode à l’autre, permettant de faire de jolis combos.
C’est d’ailleurs dans la deuxième partie de la démo que l’on peut bien se familiariser avec le nouveau système de combat qui vient mettre un gros coup de frais dans la série. Beaucoup moins automatisé que ses prédécesseurs, le corps à corps se veut plus organique. Les adversaires n’attendent pas leur tour pour vous sauter à la gorge, rendant leur comportement et leur stratégie beaucoup plus cohérents. Pour nous aider, un système de lock bien foutu est présent, permettant de changer de cible en fonction de l’évolution du combat. Parade, esquive, attaque basique, attaque lourde, flèches, utilisation du décor : le système est complet mais pourtant assez rapide à prendre en main. Après avoir pris deux roustes dans l’arène, le peu de maîtrise acquise en quelques minutes de jeu m’a permis de dérouiller trois vagues d’ennemis pour aller lamentablement échouer contre le boss final. Ce qui a mis fin à cette démo.
Prometteur sur bien des points, notamment un système de combat largement retravaillé pour soutenir la comparaison avec les cadors actuels, Assassin’s Creed Origins devra faire attention à ne pas retomber dans ses travers question IA et finitions. Il faudra également que les promesses de variété et de quêtes intéressantes soient tenues pour que l’on se retrouve en face d’un grand jeu. Cette démo part quand même dans la bonne direction.