ACTU
Street Fighter : le making-of
par CBL,
email @CBL_Factor
Les adaptations de jeux vidéo au cinéma sont une longue succession de daubes et de nanars mais l'une d'entre elles a marqué le public plus que les autres : celles de Street Fighter. Si vous n'avez pas vu ce chef d'oeuvre du septième art, il est temps de vous le procurer ainsi qu'un pack de 12 pour passer une bonne soirée.
Alors comment peut-on foirer un film à ce point ? La réponse simple consiste à dire "en adaptant un jeu de baston". Mais la réalité est bien plus compliquée. Polygon a pondu un article long et détaillé qui explique tout ce qui a merdé. En gros, à peu près tout. Terry Gilliam peut aller se rhabiller avec ses déboires de cheval et de désert inondé. Tout d'abord il y a Steven E. "Die Hard" De Souza, un scénariste spécialisé dans les films d'actions qui se retrouve derrière la caméra pour la première fois et qui doit lutter contre son camp et notamment les producteurs.
Les producteurs c'est bien entendu Capcom. Au départ De Souza arrive à leur vendre l'idée de se concentrer sur sept personnages mais Capcom finit par en imposer la quasi intégralité du roster de Street Fighter 2 ce qui implique des sacrés gymnastiques niveau écriture et montage. Après il y a les acteurs. On a le malheureux Raul Julia qui meurt d'un cancer, Jean-Claude Van Damme qui fonctionne à la coke et à la Kylie Minogue ("I knew Thailand very well, so I showed her my Thailand"), Ken qui n'arrive pas à prononcer "Ryu" correctement... Le tournage a été fait en Thaïlande et donc tout ce petit monde s'est senti obliger de bouffer n'importe quoi et d'aller aux putes.
Je vous passe les délais de productions super courts, les engueulades avec le réalisateur de la seconde équipe, l'obligation d'en faire un film tout public pour ne pas se facher avec Hasbro qui a fait les jouets associés au film... Au final le film a été un succès financier (100 millions de dollars de recettes pour un budget de 35) probablement car une bande d'ado dont j'ai fait partie sont allés le voir "parce que c'était Street Fighter bordel". Le plus étrange est surtout que Capcom a aimé le film.
Alors comment peut-on foirer un film à ce point ? La réponse simple consiste à dire "en adaptant un jeu de baston". Mais la réalité est bien plus compliquée. Polygon a pondu un article long et détaillé qui explique tout ce qui a merdé. En gros, à peu près tout. Terry Gilliam peut aller se rhabiller avec ses déboires de cheval et de désert inondé. Tout d'abord il y a Steven E. "Die Hard" De Souza, un scénariste spécialisé dans les films d'actions qui se retrouve derrière la caméra pour la première fois et qui doit lutter contre son camp et notamment les producteurs.
Les producteurs c'est bien entendu Capcom. Au départ De Souza arrive à leur vendre l'idée de se concentrer sur sept personnages mais Capcom finit par en imposer la quasi intégralité du roster de Street Fighter 2 ce qui implique des sacrés gymnastiques niveau écriture et montage. Après il y a les acteurs. On a le malheureux Raul Julia qui meurt d'un cancer, Jean-Claude Van Damme qui fonctionne à la coke et à la Kylie Minogue ("I knew Thailand very well, so I showed her my Thailand"), Ken qui n'arrive pas à prononcer "Ryu" correctement... Le tournage a été fait en Thaïlande et donc tout ce petit monde s'est senti obliger de bouffer n'importe quoi et d'aller aux putes.
Je vous passe les délais de productions super courts, les engueulades avec le réalisateur de la seconde équipe, l'obligation d'en faire un film tout public pour ne pas se facher avec Hasbro qui a fait les jouets associés au film... Au final le film a été un succès financier (100 millions de dollars de recettes pour un budget de 35) probablement car une bande d'ado dont j'ai fait partie sont allés le voir "parce que c'était Street Fighter bordel". Le plus étrange est surtout que Capcom a aimé le film.