ACTU
(pas si) Hors sujet : Second Quest, la légende du Zelda
Tevis Thompson fait partie de ces vieux fans de Zelda qui n'ont pas trop apprécié la tournure qu'a pris la série depuis quelques années, mais qui ne peuvent se résoudre à l'abandonner. Après la sortie de Skyward Sword, il a couché ses sentiments sur un essai qui s'est retrouvé republié sur Kotaku, puis a attiré l'attention de David Hellman, le dessinateur de Braid. Quelques échanges de tweets plus tard, Thompson et Hellman lancent un Kickstarter pour financer Second Quest, leur réponse - sous forme de BD - à ce qu'est devenu l'univers des Zelda. C'était en 2012 ; Second Quest est finalement paru le 22 avril dernier, vendu 10 dollars en PDF et 25 en version papier.
Le résultat n'est ni une fanfic, ni un design document de jeu vidéo (bien que Thompson ne semble pas fermé à l'idée d'en faire un) : c'est bel et bien une histoire d'un peu plus de 100 pages, qui ne reprend aucun personnage ni évènement des Zelda... directement. La BD raconte comment la jeune Azalea, en fouinant là où elle n'avait pas le droit d'aller, découvre le secret de son village flottant dans les cieux, un village ressemblant beaucoup à celui de Skyward Sword. C'est en réalité à une déconstruction de Zelda, et même d'un certain genre de jeu vidéo (et même d'une certaine communauté du jeu vidéo), que se livrent Thompson et Hellman. Certes, on pourrait voir Second Quest comme une sorte de prélude à un fangame fantasmé, mais ce serait en faire une lecture étroite, et passer à côté du message que veulent transmettre les auteurs. En particulier Tevis Thompson, qui aborde ici des thèmes évoqués dans d'autres de ses écrits, comme sa critique assassine de Bioshock Infinite. Le tout prend une résonance particulière aujourd'hui, alors que le Gamergate est passé par là et que Nintendo nourrit d'ambitieux desseins pour sa série culte. Thompson insiste là-dessus auprès de Kill Screen Daily :
Le résultat n'est ni une fanfic, ni un design document de jeu vidéo (bien que Thompson ne semble pas fermé à l'idée d'en faire un) : c'est bel et bien une histoire d'un peu plus de 100 pages, qui ne reprend aucun personnage ni évènement des Zelda... directement. La BD raconte comment la jeune Azalea, en fouinant là où elle n'avait pas le droit d'aller, découvre le secret de son village flottant dans les cieux, un village ressemblant beaucoup à celui de Skyward Sword. C'est en réalité à une déconstruction de Zelda, et même d'un certain genre de jeu vidéo (et même d'une certaine communauté du jeu vidéo), que se livrent Thompson et Hellman. Certes, on pourrait voir Second Quest comme une sorte de prélude à un fangame fantasmé, mais ce serait en faire une lecture étroite, et passer à côté du message que veulent transmettre les auteurs. En particulier Tevis Thompson, qui aborde ici des thèmes évoqués dans d'autres de ses écrits, comme sa critique assassine de Bioshock Infinite. Le tout prend une résonance particulière aujourd'hui, alors que le Gamergate est passé par là et que Nintendo nourrit d'ambitieux desseins pour sa série culte. Thompson insiste là-dessus auprès de Kill Screen Daily :
Il ne s'agit pas seulement de la culture vidéoludique, et nous avons travaillé dur pour que cette histoire résonne aussi auprès de ceux qui ne connaissent pas le jeu vidéo. Les problèmes du JV ne sont pas du tout séparés de problèmes similaires hors du monde du jeu vidéo, voire même de questions plus vastes comme l'isolationnisme, la misogynie, et la peur de la différence.Les vingt premières pages de Second Quest sont lisibles gratuitement. Nous vous recommandons de lire l'œuvre entière en écoutant l'excellente bande-son de A Link Between Worlds, le dernier véritable Zelda en date, au sujet duquel les auteurs ont pu donner leur avis sur le blog de leur Kickstarter.