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Un Rédacteur Factornews vous demande :

ACTU

Les raisons de la colère : le retour

Fougère par Fougère,  email  @JeSuisUneFouger
 
On vous a déjà parlé plusieurs fois du STJV, le Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo. Depuis sa création, il y a sept ans, il a pris de plus en plus d'ampleur et convaincu de plus en plus de monde que se regrouper pour négocier des conditions de travail décentes, c'est le bon plan. Le 16 janvier dernier, le syndicat est passé à la vitesse supérieure en organisant une conférence de presse où il appelait à la grève générale pour tous les travailleurs et travailleuses du jeu vidéo le 13 février prochain.

Le replay de cette conférence de 40 minutes se trouve par ici. Pour résumer rapidement :
  • L'état de l'industrie est catastrophique. Pour rappel, les conditions de travail vont du craignos à l'inaceptable. L'absence de stratégie et la désorganisation rend toute l'industrie ultra précaire et, pour finir, il y a une indifférence complète vis-à-vis des sujets de la santé et du handicap. Le syndicat veut sensibiliser les travailleurs aux droits du travail, qui sont rarement respectés, et les encourager à aller négocier leur application auprès de leur direction.
  • En premier lieu, il faudrait initier un dialogue avec les écoles et les pouvoirs publics, afin que tous les acteurs concernés soient au même niveau d'information, ce qui permettrait de légiférer en prenant en compte les besoins de tout le monde et pas que des patrons qui sont les seuls représentés au niveau de l'Etat.
  • Ensuite, il conviendrait de revoir l'organisation dans la production des jeux vidéo, en démontant l'idéalisation des "auteurs" et en rendant le pouvoir à ceux qui créent les oeuvres vidéoludiques, c'est-à-dire les travailleurs, pas les responsables.
  • Enfin, il faut continuer les efforts pour la création d'une organisation syndicale internationale, où toutes et tous seraient concerné(e)s et écouté(e)s, afin de ne pas déplacer le problème dans les pays où les studios de prestation externe sont légion.
  • Pour finir, le STJV souhaite que les studios prennent leur responsabilité vis-à-vis de leurs employés, notamment en les protégeant des joueurs mécontents. Ces idiots se sont radicalisés ces dernières années et les studios sont responsables de la sécurité de leurs employés face à une audience parfois carrément haineuse.



Bref, le tableau brossé n'est franchement pas glorieux et on comprend que le STJV ait décidé de sonner la sonnette d'alarme en exerçant ce fantastique droit de grève français. On espère que celle-ci sera suivie et que les responsables des studios entendront le message.
 
 

Commentaires

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androide
 
Je serais parent et j'aurais un de mes enfants qui viendrait m'annoncer qu'il ou elle veut faire des études pour travailler dans le secteur des JV, je crois que je pleurerais.

Y a une telle précarité dans le secteur ! Et en France, certains se sont tellement ingéniés à tourner en ridicule le syndicalisme que c'en est un gros mot comme "socialisme" aux USA. Il faut défendre vos droits ! Ce ne sont pas les autres qui le feront pour vous. Encore moins vos patrons ! Regroupez-vous pour peser dans la balance et n'oubliez pas que l'intérêt des patrons est de vous diviser pour mieux régner.

À propos de vos droits, combien savent qu'en matière de congés payés, on a droit à des jours de congés payés supplémentaires en cas de fractionnement ? Typiquement en France, pour un temps plein on a droit à 25 jours de CP. Si ces jours de CP sont fractionnés (comme c'est le plus souvent le cas) en un congé principal d'été (par exemple, 3 semaines réparties entre le 31 mai et le 31 octobre), on a droit à 1 à 2 jours de CP supplémentaires sauf s'il est précisé dans votre contrat de travail que vous y renoncez ou que la convention collective y a renoncé.

Je bosse dans une boîte où, ni dans mon contrat de travail, ni dans la convention collective, il n'est mentionné que je renonce à ces jours de CP supplémentaires. Pourtant, quand je vais dans mon espace de demande de congés, il y a une case que je ne peux pas décocher qui précise "que je renonce de ma propre initiative à ce droit". J'en ai informé l'inspection du travail et en attends un retour. Et vous ?
Doh!
 
Comme c'est mignon l'utopie communiste.
kakek
 
Oui, mais c'est quoi le rapport avec le drapeau alphabet au premier plan ?
BeatKitano
 
Les trolls de droite sont au moins aussi bons que les humoristes de droite.
choo.t
 
kakek a écrit :
Oui, mais c'est quoi le rapport avec le drapeau alphabet au premier plan ?

Si jamais c'est une question sincère et non du troll :
https://www.stjv.fr/2022/06/lgbt-ni-paillassons-ni-cautions-passons-a-laction/
noir_desir
 
C'est sur que le patronat fait tout pour decridibiliser les syndicats, par eux ne se gênent pas pour faire des syndicats, le MEDEF and co, se sont mis en syndicat souvent pour écraser les petits partons et faire des réformes qui les arrangent eux ..
SinSinon bon courage aux salariés :⁠-⁠)
choo.t
 
Ou la FNSEA, ou, pour rester dans le sujet, le SNJV.
kakek
 
choo.t a écrit :
kakek a écrit :
Oui, mais c'est quoi le rapport avec le drapeau alphabet au premier plan ?

Si jamais c'est une question sincère et non du troll :
https://www.stjv.fr/2022/06/lgbt-ni-paillassons-ni-cautions-passons-a-laction/

C'était pas du troll. Je voyais pas trop le lien entre les deux sujets. Même maintenant, je trouve çà maladroit.
Dragonir
 
kakek a écrit :
choo.t a écrit :
kakek a écrit :
Oui, mais c'est quoi le rapport avec le drapeau alphabet au premier plan ?

Si jamais c'est une question sincère et non du troll :
https://www.stjv.fr/2022/06/lgbt-ni-paillassons-ni-cautions-passons-a-laction/

C'était pas du troll. Je voyais pas trop le lien entre les deux sujets. Même maintenant, je trouve çà maladroit.


Tu vois pas le rapport entre des luttes sociales et heu... des luttes sociales ?
CBL
 
Doh! a écrit :
Comme c'est mignon l'utopie communiste.


Traiter ses employés de manière décente est une utopie communiste maintenant?
das_Branleur
 
l'idéalisation des "auteurs" et en rendant le pouvoir à ceux qui créent les oeuvres vidéoludiques, c'est-à-dire les travailleurs, pas les responsables.

Curieux d'en savoir plus sur ce qui pose problème et ce qui est attendu.
Je ne connais pas le fonctionnement.

Je suppose que c'est actuellement
"tu bosses sur ce jeu, t'es payé, t'as pas de royalties, seule la boite en a"

et que l'objectif serait -> "les royalties devraient être reversés à tous ceux qui ont travaillé sur le jeu, proportionnellement à son apport [selon un calcul qui serait éventuellement fait... Sur la base du poids financier de la personne sur le coût total de production du jeu?]"
?
Connard
 
das_Branleur a écrit :
Les auteurs

Je pense qu'il y a une partie de "ça casse les couilles de voir David Cage, Kojima et consorts se faire sucer alors que les jeux sont développés par des équipes entières, souvent malgré la présence de divas mégalomanes qui font de la merde 24/7 et qui vont récupérer les lauriers", et une part de "nique les actionnaires, filez des royalties à tout le monde"
kakek
 
Dragonir a écrit :
kakek a écrit :
choo.t a écrit :
kakek a écrit :
Oui, mais c'est quoi le rapport avec le drapeau alphabet au premier plan ?

Si jamais c'est une question sincère et non du troll :
https://www.stjv.fr/2022/06/lgbt-ni-paillassons-ni-cautions-passons-a-laction/

C'était pas du troll. Je voyais pas trop le lien entre les deux sujets. Même maintenant, je trouve çà maladroit.


Tu vois pas le rapport entre des luttes sociales et heu... des luttes sociales ?


Il y a plein de luttes sociales différentes. Quid des sans abris ? Des personnes âgées ? Des handicapés lourds qui ne peuvent pas travailler ?
Là on parle d'une organisation qui s'adresse a un aspect précis de la lutte sociale, les conditions de traivail et le respect du droit dans le domaine du JV. Mettre au premier plan dans l'illustration un truc qui n'est qu'un aspect mineur de leur action, je trouve ça maladroit.
Doc_Nimbus
 
Je ne pense pas que le volet LGBT+ puisse être qualifié de "mineur" dans le grand champs de la lutte sociale liée au domaine de jeu vidéo.
Le lien partagé par choo.t me parait édifiant/symptomatique sur ce sujet et n'occulte pas les autres points évoqués.
Zaza le Nounours
 
Non mais c'est juste la LGBTphobie de kakek, désormais bien documentée, qui s'exprime là, avec un petit whataboutism bien lourdaud en prime.
choo.t
 
kakek a écrit :
Mettre au premier plan dans l'illustration un truc qui n'est qu'un aspect mineur de leur action, je trouve ça maladroit.

Alors déjà, pour être clair, l'illustration est mise par Factor, elle n'est pas dans le communiqué d'appel à la grève (que tu peux retrouver en lien dans l'article).

kakek a écrit :
Il y a plein de luttes sociales différentes. Quid des sans abris ? Des personnes âgées ? Des handicapés lourds qui ne peuvent pas travailler ?
Là on parle d'une organisation qui s'adresse a un aspect précis de la lutte sociale, les conditions de traivail et le respect du droit dans le domaine du JV.

Je crois qu'il y'a une incompréhension du "droit" (rire) de grève en France, ceux que tu décris, ça rentre dans le cadre de la grève "politique" et c'est interdit dans notre beau pays (cf. CNT, Wikipedia).

Le STJV étant, par essence, un syndicats des travailleurs et travailleuses du jeu video, il ne peut pas légalement faire des appels à la grève pour des luttes qui n'ont aucun lien avec les conditions de travail du secteur, et ces même travailleurs ne peuvent y participer sans risque de sanctions.

Par contre, le secteur du JV employant (comme tous autres secteurs) des personnes queer, il est tout à fait légal d'avoir leur cause dans les revendications d'une grève.
BeatKitano
 
Ton vocabulaire de gaucho choo.t... terrible. Comment tu veux qu'ils comprennent ?!
kakek
 
Il semble que dans le milieu du JV, le respect du droit du travail tout court soit encore moins un acquis que dans le reste du monde professionnel.

Pas besoin d'aller sur le droit de grève, le droit d'aller au prud'hom quand les droits qu'on est censé déjà avoir ne sont pas respectés, en vrais ce serais déjà bien.

Je devrai me syndiquer moi ...
BeatKitano
 
Un sketch.
kakek
 
Mais j'ai toujours été pas mal un gauchot sur plein de sujets hein.
das_Branleur
 
Connard a écrit :
das_Branleur a écrit :
Les auteurs

Je pense qu'il y a une partie de "ça casse les couilles de voir David Cage, Kojima et consorts se faire sucer alors que les jeux sont développés par des équipes entières, souvent malgré la présence de divas mégalomanes qui font de la merde 24/7 et qui vont récupérer les lauriers", et une part de "nique les actionnaires, filez des royalties à tout le monde"


Ok alors si c'est aussi "simple" que ça, reprenons l'exemple de Kojima : quand il bossait pour Konami, il y était employé et à fait son travail. Il n'a aucun droit d'auteur sur MGS, alors qu'il peut facilement être considéré comme celui qui a "fait" MGS (il n'est pas à l'origine du premier opus mais y a grandement contribué, et il a orchestré toute la suite). C'est normal, il était employé, c'était son contrat, il l'a rempli.

Du coup, xx years later, une fois galonné et quand il a eu envie de prendre l'air, il a fondé son studio. Là, il touche tous les royalties et il est libre de les partager avec ses employés.

C'est facile de dire "Vous avez qu'à lancer votre propre studio", parce que non, c'est pas facile. Quoique quand on voit le succès stratosphérique d'un certain nombre de jeux indés développés seul ou à 4 dans une cave, on se dit que si, c'est tout à fait possible. En plus avec le crowdfunding et Steam, c'est vraiment devenu de plus en plus accessible de réussir indépendamment.

Le fait d'avoir des royalties, des bonus, ou du variable selon ton taff, c'est dans le contrat ou pas, quelque soit l'industrie : si tu veux pas bosser pour une boite qui ne te file qu'un salaire fixe, bah n'y va pas, trouve un autre taff. Et si y'en a pas, bah fonde-la boite ou bosse dans ta cave. Et si t'as pas les moyens, bah déso mais on va pas réinventer le fonctionnement de l'économie pour toi.
CBL
 
Et pourtant l'économie change constamment son fonctionnement et se réinvente en permanence.

Mais surtout il existe une structure où les talents/biens/décisions/bénéfices sont en commun : les coopératives. Ca existe depuis des années dans tous les secteurs y compris la banque (Crédit Mutuel).

Et ça existe même dans le JV : Motion Twin est une SCOP.
choo.t
 
das_Branleur a écrit :
Et si t'as pas les moyens, bah déso mais on va pas réinventer le fonctionnement de l'économie pour toi.

Bha si, c'est quand même tout le principe de la critique du capitalisme et de ceux qui demande à en sortir.

Et ce n'est pas "réinventer le fonctionnement de l'économie pour toi" mais "pour vous", car à moins d'être un des privilégiés qui profite de s'être, le plus souvent par héritage, accaparé la majorité des capitaux, tu y gagnes aussi, que tu sois développeur ou non.
Vector
 
Doc_Nimbus a écrit :
Je ne pense pas que le volet LGBT+ puisse être qualifié de "mineur" dans le grand champs de la lutte sociale liée au domaine de jeu vidéo.
Le lien partagé par choo.t me parait édifiant/symptomatique sur ce sujet et n'occulte pas les autres points évoqués.


Je suis pas là pour te dire quoi faire de ton temps, mais là tu parles à un gars qui a déballé ses idées moisies comme un vieux frigo sur tout ce qui touche aux genres, à l’égalité des sexes et à ce grand complot woke, planqué derrière l’excuse en carton du "je fais que poser des questions, hein". Évidemment, il a tout supprimé dès qu’il s’est pris une avalanche de merde dans la gueule, en jouant les pauvres petites victimes. Bref, un grand moment d’hypocrisie, je pense pas qu'il soit dans la mentalité pour reconnaitre des faits.

Prions pour que le STJV parviennent dans ses objectifs. 2024 a vraiment était à chier pour les employés.
das_Branleur
 
@CBL & @Choo.t oui je pensais justement à ce modèle et à Motion Twin, j'aurais du le préciser.

Moi je suis ravi qu'il existe une alternative sur ce modèle, tout comme il existe l'open source.
On serait dans un monde où la SCOP et l'open-source seraient interdits, ce serait bien emmerdant, mais c'est pas le cas.

Du coup, puisque c'est accessible à tous et/possible de créer sa SCOP ou de rentrer dans une autre, pourquoi chercher à modifier l'existant en demandant aux boites de partager leur royalties?
Lachez-les et bossez en SCOP, prouvez que ce modèle fonctionne mieux.
androide
 
Mais oui ! Pourquoi chercher à améliorer ce qui existe déjà ?!! Faites pas chier et allez faire vos pâtés de sable ailleurs si vous n'êtes pas contents ! C'est tellement la mentalité actuelle !
kakek
 
Vector a écrit :
Doc_Nimbus a écrit :
Je ne pense pas que le volet LGBT+ puisse être qualifié de "mineur" dans le grand champs de la lutte sociale liée au domaine de jeu vidéo.
Le lien partagé par choo.t me parait édifiant/symptomatique sur ce sujet et n'occulte pas les autres points évoqués.


Je suis pas là pour te dire quoi faire de ton temps, mais là tu parles à un gars qui a déballé ses idées moisies comme un vieux frigo sur tout ce qui touche aux genres, à l’égalité des sexes et à ce grand complot woke, planqué derrière l’excuse en carton du "je fais que poser des questions, hein". Évidemment, il a tout supprimé dès qu’il s’est pris une avalanche de merde dans la gueule, en jouant les pauvres petites victimes. Bref, un grand moment d’hypocrisie, je pense pas qu'il soit dans la mentalité pour reconnaitre des faits.

Prions pour que le STJV parviennent dans ses objectifs. 2024 a vraiment était à chier pour les employés.


Le sujet était finit.
Je trouve la discussion sur le respect du droit du travail et les modèles économiques plus intéressants.
En plus choo.t m'avait parfaitement répondu sur pourquoi ce sujet, plus que d'autres sujets d'exclusion, peut concerner le stjv.
kakek
 
Je me demande parfois ce que ça fait d'être dans un métier passion comme ça.
Je me suis aussi souvent demande si les conditions qui y règnent ne sont pas liées. Il y a un côté "tout le monde a envie de faire des jeux vidéos". Ça doit être passionnant de passer ses journées a créer des univers. Mais du coup est ce que ça n'entraîne pas une surabondance de l'offre par rapport a la demande de main d'oeuvre ? D'autant plus que c'est pour un produit qui reste du divertissement loin des besoins primaires.

Je me demande aussi si le monde du JV partage la crise d'Hollywood, qui as vu pas mal de blockbuster "safe" se taper des échecs relatifs ou cuisants.
Les chiffres de l'industrie du JV étant plus opaque, c'est dur d'être sur, mais ça paraît plausible.
Et dans ce cas, d'où vient cette crise ? Explosion non maîtrisée des budgets de création, qui réclament des succès toujours plus fous pour se rentabiliser ?

J'ai la sensation diffuse qu'on ne peut pas séparer les conditions de travail dans une industrie de ses évolutions générale, de son contexte.
Et la, dieu sait qu'il paraît chaotiques le contexte.
androide
 
kakek a écrit :
J'ai la sensation diffuse qu'on ne peut pas séparer les conditions de travail dans une industrie de ses évolutions générale, de son contexte.
Et la, dieu sait qu'il paraît chaotiques le contexte.


Attention à ne pas trouver d'excuses pour justifier les atteintes aux lois régissant le travail salarié !

Il y a un cadre légal fait pour protéger les travailleurs. Vouloir s'y soustraire, c'est clairement un signal du management qu'il ne respecte pas ses employés. Là, c'est moi qui vais adopter l'attitude que je dénonçais un message plus haut : tu ne veux pas respecter les règles faites pour protéger tes salariés ? Trouve une autre activité !
Vector
 
Ces conditions de travail précaires, c’est pas une fatalité tombée du ciel, c’est le résultat de choix bien dégueulasses : zéro régulation, patrons qui se gavent sur le dos de leurs employés et cette obsession maladive pour maximiser les profits peu importe le prix à payer (vu qu'il suffit de virer tes troupes pour compenser)

Et les blockbusters vidéoludiques sont fait ace une gestion des responsabilités igne d’un raptor lâché dans une école maternelle et ces les travailleurs qui trinque comme si c’était à eux de payer les pots cassés des dirigeants. Ceux-là ont une responsabilité : apprendre à gérer leurs ressources sans foutre en l’air la santé mentale et physique de ceux qui font tourner leur fichue machine.


das_Branleur a écrit :
@CBL & @Choo.t oui je pensais justement à ce modèle et à Motion Twin, j'aurais du le préciser.

Moi je suis ravi qu'il existe une alternative sur ce modèle, tout comme il existe l'open source.
On serait dans un monde où la SCOP et l'open-source seraient interdits, ce serait bien emmerdant, mais c'est pas le cas.

Du coup, puisque c'est accessible à tous et/possible de créer sa SCOP ou de rentrer dans une autre, pourquoi chercher à modifier l'existant en demandant aux boites de partager leur royalties?
Lachez-les et bossez en SCOP, prouvez que ce modèle fonctionne mieux.


MT est intimement lié a EE. Factors n'a pas publié la suite si mes souvenirs sont bons mais tu veux parier combien qje EW reste une boite de gros connards en 2025?

https://www.factornews.com/actualites/evil-empire-est-il-evil-corp%26nbsp%3B-49845.html

la majorité des travailleurs ont pas sous la patoune un coffre rempli de billets ou des compétences d’entrepreneur, un carnet d’adresses bien garni et des journées de 36 heures. Ils triment déjà dans des conditions minables qui leur bouffent energie et temps.

Et puis, franchement, c’est quoi cette manie de refiler la patate chaude aux individus ? Les entreprises en place, elles, elles sont là, avec leurs moyens et leurs structures. Plutôt que de dire à des gens isolés de tout réinventer, pourquoi ne pas s’atteler à réparer ces foutues machines déjà existantes ? Ce serait plus sensé de s’assurer qu’elles respectent les droits fondamentaux et qu'elles offrent des conditions de travail dignes.
Latium
 
Il ne faut pas non plus croire que tous les studios sont indignes, ce n'est pas parce qu'on parle des moutons noirs qu'il n'y a que des moutons noirs.

Pour les conditions de travail et l'ambiance, selon les propres chiffres du STJV parlent de 80 à 90 % de satisfaits.
Peu de secteurs peuvent s'enorgueillir de tels chiffres.

Actuellement, monter un studio indépendant est extrêmement (trop) risqué, les chances qu'un premier jeu rembourse sa prod sont un peu comme jouer à la roulette.
Et même pour un studio qui a déjà sorti un jeu, les chances que le prochain marche, sont au mieux 1/3.
Or les jeux qui marchent doivent aussi rembourser les dettes des jeux qui ne marchent pas.

Au final 90% des studios ne gagnent pas d'argent, et, très souvent, leurs fondateurs perdent tout, les employés doivent trouver un nouveau taf, mais ils ont touché leurs salaires, alors que, selon mon expérience, les fondateurs ne se payaient plus depuis longtemps et finissent par perdre jusqu'a leurs maisons. L'aspiration à l'indépendance est parfois cruelle.

Cela ne se passe bien pour personne dans un studio qui perd de l'argent.

Je pense que pour les fondateurs de studio indépendants et les pros qui savent la réalité du métier, la première exigence du STJV peut paraitre bien puérile et hypocrite.

" Le maintien des emplois, l’annulation des licenciements et la responsabilisation des décisionnaires qui doivent se sacrifier en priorité quand leur entreprise est en difficulté. "

Je ne remets pas en cause l'utilité du syndicalisme pour la défense des employés des studios malhonnêtes, mais le STJV par son incompétence, ses arrière-pensées politiques et sa naïveté fait selon moi plus de mal que de bien.

Et pour les employés de grands studios Français à qui l'on reproche trop souvent de ne pas virer assez d'employés, et d'être trop gentils, je leur conseille de ne pas participer à ce genre de grève aux revendications délirantes, qui n'auront pour effet que d'aider les DRH à choisir qui mettre dans leurs charrettes. Particulièrement à ceux dont l'actionnariat est étranger ou en passe de le devenir..
kakek
 
J'ai dut mal exprimer ma question.
Respecter le droit du travail, bien sûr. Mais déjà beaucoup de studios de JV sont au Canada et USA, le pays du libéralisme débridé au code du travail si souple, et ou la mentalité "chacun est responsable de sa propre vie"est exacerbé.
Et puis surtout, quand on constate a répétition qu'une branche de l'industrie a des conditions pires que les autres, il faut se demander pourquoi.
Ce n'est pas que tout soit rose dans d'autres secteurs, mais le JV ça a l'air spécialement violent. Pourquoi ? Pourquoi c'est pire ?

Ce n'est pas leur chercher des excuses, c'est chercher a comprendre le problème.
J'ai parlé d'une main d'oeuvre trop abondante par rapport a la demande, mais je peux complètement me tromper.
Par contre si c'est pas ça, il doit bien y avoir quelque chose quand même.

Edit : le temps que je tape ça, Latium propose une première réponse : le milieu n'est en fait pas pire que plein d'autres. Je n'ai aucune idée de si c'est vrai ou pas.
clott
 
Connard a écrit :
das_Branleur a écrit :
Les auteurs

Je pense qu'il y a une partie de "ça casse les couilles de voir David Cage, Kojima et consorts se faire sucer alors que les jeux sont développés par des équipes entières, souvent malgré la présence de divas mégalomanes qui font de la merde 24/7 et qui vont récupérer les lauriers", et une part de "nique les actionnaires, filez des royalties à tout le monde"


Mais ce ne sont pas le actionnaires qui financent les jeux?

J'ai l'impression que c'est ce qui est dit dans le derniere vidéo des Échos:
https://youtu.be/3hsNCi8sOQk?si=MEFlMjbUWLpjcVmM
Anzy
 
Pour ceux qui ont la flemme de regarder la vidéo et qui voudraient plus de détails que là la news, un peu orientée de factor :
https://www.gamekult.com/actualite/mouvements-sociaux-le-stjv-appelle-a-la-greve-generale-3050861717.html

Certains aspects sont moins minimisés que sur la news d'ici.

Comme par exemple " participation directe des travailleur·ses aux prises de décision dans leur entreprise pour éviter les erreurs de leurs directions et contrôler le bon usage des financements, privés et public." & "maintien des emplois, l’annulation des licenciements et la responsabilisation des décisionnaires qui doivent se sacrifier en priorité quand leur entreprise est en difficulté », « transparence des entreprises sur leurs finances et santé économique [...] et le partage des bénéfices »"

Plus clair que "Ensuite, il conviendrait de revoir l'organisation dans la production des jeux vidéo, en démontant l'idéalisation des "auteurs" et en rendant le pouvoir à ceux qui créent les oeuvres vidéoludiques, c'est-à-dire les travailleurs, pas les responsables"

D'ailleurs pour moi aucun soucis pour ça, par contre faudra que les volontaires salariés pour ça prennent aussi les contreparties. Car sinon là en gros je lis "on veut une participation aux décisions, etc, mais sans les risques, charges et problèmes liés".

Et au final ça revient à monter une boite. Contrairement à ce qui a été dit plus haut, il n'a jamais été aussi facile de lancer une nouvelle structure dans ce domaine qu'actuellement. Perso j'aurais rêvé de ces circonstances et conditions il y'a 18 ans quand on a monté la boite (sans rien avec l'aide financière de personne, sans rémunération pendant des années, mais bon, c'est connu les entrepreneurs pensent qu'au fric :p ).

Voilà pour mon point de vue de méchant patron. Ah pour info on ne fait pas tous parti du médef (ou équivalent), on ne vote pas tous à droite (y compris extrême) ou pour macron , et on a pas tous une carte de membre d'un lobby secret démoniaque pédonazi.

Et sinon c'est une bonne chose que ça bouge au niveau syndic' dans ce (notre) domaine, j'espère juste qu'il y'aura plus d'offres qu'un seul syndicat.

Bon courage et force à tous les travailleurs, , indés, sous traitants, freelances, et patrons, (même les kapos, et collabos pour faire plaiz' à androide, qui a l'air d'avoir morflé dans sa boite, ce qui me fait réellement bien chié pour lui) en difficulté ou en souffrance.

Et en espérant que la mode à venir aux US ne débarque pas chez nous (mr zuckzuck etc).

Ps: vous me pardonnerez les fautes j'espère.
Anzy
 
clott a écrit :
Connard a écrit :
das_Branleur a écrit :
Les auteurs

Je pense qu'il y a une partie de "ça casse les couilles de voir David Cage, Kojima et consorts se faire sucer alors que les jeux sont développés par des équipes entières, souvent malgré la présence de divas mégalomanes qui font de la merde 24/7 et qui vont récupérer les lauriers", et une part de "nique les actionnaires, filez des royalties à tout le monde"


Mais ce ne sont pas le actionnaires qui financent les jeux?

J'ai l'impression que c'est ce qui est dit dans le derniere vidéo des Échos:
https://youtu.be/3hsNCi8sOQk?si=MEFlMjbUWLpjcVmM


Les actionnaires par l'achat d'actions, augmentent le capital et les liquidités d'une structure, et ajoute de la street cred quand la dite structure va voir le banquier pour emprunter plein de thune.

Là récemment tout se pète la gueule car les structures moyennes et grosses, aveuglées par les chiffres pendant le covid, se sont dit qu'ils allaient méga croitre. Ils sont donc allés chercher plein d'argent à droite à gauche, pour lancer un tas de projet, faire grossir les équipes, multiplier les lignes de production, quitte à recruter à tour de bras, sans trop être regardant sur les compétences, ni la pérennité de ces emplois.

Mais plusieurs facteurs, dont la mode de l'IA, on fait que les investisseurs (et donc certains actionnaires) ont retiré leurs billes pour mettre leur pognon ailleurs. Donc moins possibilités d'emprunts, etc donc moins de sous sous que prévu, donc on tape dans les projets en cours, on dégraisse, on vire des êtres humains , et tout ce beau monde tente de sauver les meubles. Avec la variable d'ajustement qui est toujours le pauvre salarié.

Donc oui les actionnaires participent au financement de ce que va sortir un éditeur, ou un studio. Après avec les levées de fonds ça complique encore un peu le système. Mais bon.

Ajoutons à tout cela aussi certaines réalités du marché qui ont explosé à la face des éditeurs/studios, ce qui a engendré des peurs et de la frilosité à innover ou prendre des risques, et on a la situation actuelle. Situation où tout le monde se renvoie la balle.

Les éditeurs accusent l'incompétence des studios et salariés, les studios accusent les éditeurs parfois aussi leurs salariés; et les salariés accusent leur studio et éditeurs d'incompétences et de mauvaise gestion. Comme souvent il y'a un peu de vérités, et un peu de mensonges dans tous les discours.

Car de mon point de vue il y'a de la pomme pourrie et de la mauvaise foi chez tout le monde. Et surtout beaucoup beaucoup de polarisation, suffit de voir les com ici ou sur la news sur microsoft.

Mais quand on voit les dégâts humains que provoque cette industrie (car oui c'est une industrie, rien d'autre), perso je peux comprendre que beaucoup se radicalisent et s'énervent.

Je précise que je ne donne ici que mon point de vue/vision de la chose, donc je dis peut être de la merde et erreurs. Je m'en excuse d'avance.
das_Branleur
 
Vector a écrit :
la majorité des travailleurs ont pas sous la patoune un coffre rempli de billets ou des compétences d’entrepreneur, un carnet d’adresses bien garni et des journées de 36 heures. Ils triment déjà dans des conditions minables qui leur bouffent energie et temps.

Tu fais comme s'il fallait être millionnaire pour se lancer. C'est absolument faux.
Il existe tant d'exemples de gens qui ont pu se lancer à partir de rien ou presque. Et c'est d'autant plus faisable dans le jeu vidéo.
Dernier exemple en date, MiSide ; 2 russes dans un appart pendant 2,5 ans à bouffer des pâtes. $25m en un mois de ventes. Et en france, nulle par ailleurs, tu peux toucher le chômage pendant 2 ans pour bosser sur tes projets perso avant de devoir retrouver du taff. Et le crowd-funding, qui permet de te faire financer en partie si tu montres que tu as un concept intéressant et un gameplay solide.

Mais c'est tellement plus confortable de se poser dans la narrative du "nan je peux pas quitter la sécurité de mon salaire. Pas question de tout faire moi-même en prenant le risque que mes propres décisions me pètent au nez. Si des erreurs sont commises, ça ne peut être que celles de ma hiérarchie."

Et puis, franchement, c’est quoi cette manie de refiler la patate chaude aux individus ? Les entreprises en place, elles, elles sont là, avec leurs moyens et leurs structures. Plutôt que de dire à des gens isolés de tout réinventer, pourquoi ne pas s’atteler à réparer ces foutues machines déjà existantes ? Ce serait plus sensé de s’assurer qu’elles respectent les droits fondamentaux et qu'elles offrent des conditions de travail dignes.

Mais pourquoi t'atteler à "réparer" (lol) ces foutues machines existantes que tu détestes avec tant de force...? Regroupez-vous et faites vos propres jeux, montrez-donc à ces foutues machines existantes comme vous feriez TELLEMENT MIEUX le boulot sans eux!

Je rebondis sur ce que dit Latium
Latium a écrit :
Au final 90% des studios ne gagnent pas d'argent, et, très souvent, leurs fondateurs perdent tout, les employés doivent trouver un nouveau taf, mais ils ont touché leurs salaires, alors que, selon mon expérience, les fondateurs ne se payaient plus depuis longtemps et finissent par perdre jusqu'a leurs maisons. L'aspiration à l'indépendance est parfois cruelle.

C'est parce que c'est risqué et difficile de se lancer à son compte qu'il est normal qu'une fois qu'on a réussi, on ait le droit de récolter le fruit de son travail avec un studio qui grossisse et qui rapporte du fric à ses fondateurs. Tout partager avec les salariés qui ne prennent aucun risque et n'ont rejoint l'aventure qu'à la fin n'a aucun sens.

Si t'es pas d'accord et que tu veux des royalties, abandonne ton patron et lance toi.
BeatKitano
 
"Et en france, nulle par ailleurs, tu peux toucher le chômage pendant 2 ans pour bosser sur tes projets perso avant de devoir retrouver du taff"

Trop gros passera pas.
choo.t
 
das_Branleur a écrit :
Dernier exemple en date, MiSide ; 2 russes dans un appart pendant 2,5 ans à bouffer des pâtes. $25m en un mois de ventes.

C'est un outlier, y'a des milliers de sorties Steam chaque année, l'immense majorité ne dépasse pas les 5 000$, et seul 5% font plus de 200 000$, alors le million…


das_Branleur a écrit :
Et le crowd-funding, qui permet de te faire financer en partie si tu montres que tu as un concept intéressant et un gameplay solide.

Pareil, c'est plus compliqué que ça, c'est devenu un business à par entière de monter un crowd-funding, ça coûte du pognon ne serait-ce que pour faire un vertical slice et de la com autour, et même si y'a bien évidement des outlier d'indés dans leur cave qui réussissent un KS à 6 chiffres, c'est des exemple si rare que les citer relève du biais du survivant.

das_Branleur a écrit :
C'est parce que c'est risqué et difficile de se lancer à son compte qu'il est normal qu'une fois qu'on a réussi, on ait le droit de récolter le fruit de son travail avec un studio qui grossisse et qui rapporte du fric à ses fondateurs. Tout partager avec les salariés qui ne prennent aucun risque et n'ont rejoint l'aventure qu'à la fin n'a aucun sens.

C'est du self-made-men caricatural. Dans la réalité, le gros actionnariat d'Ubi, d'EA, Nintendo et consort, c'est clairement pas des personnes physiques qui "prennent un risque", mais des corpos, fonds d'investissements ou millionnaires/milliardaires qui ne risque rien en cas d'écroulement de la boite, alors que le salarié moyen, lui, ce retrouvera souvent quasiment à poil et à devoir trouver un nouvel acheteur pour sa force de travail au plus vide, au risque de ne pas pouvoir payer son loyer, ou son prêt et de finir ainsi à la rue.

Y'a de temps en temps des histoires qui vont dans ce sens, genre Gabe (déjà millionaire) qui a du hypothèquer sa baraque pour HL2, mais même là, c'est pas une raison pour récupérer plus de 100 fois ta mises.
das_Branleur
 
Pour ce qui est des "seuls 5%" font 200k, bah ça me semble pas si mal à vrai dire.
Tu sais, tout n'est pas censé marcher, c'est un peu le concept de l'entrepreneuriat, sinon ça serait trop facile.
Et sur les 95% restants, quid de leur qualité...?

Pour KS, je faisais surtout allusion à du Teepee et autres modes de financement en mensuel, où les gens joignent au fur-et-à-mesure que tu release des screens, vidéos puis démos.
Et j'ai pas dit que c'était la seule solution ; tu fais l'impasse sur les 2 ans de chômage français qui te permettent de te mettre à ton compte (et en équipe) pendant un an, pour voir.

Cela dit, si tu pars du principe que le self-made man n'existe pas et qu'on est tous dans la prédétermination, y'a pas de débat, fin du game.
Les patrons sont là et ils y resteront, les salariés pareil... Leur lutte est un leurre, ils sont voués à l'esclavage sans récompense et les patrons à la richesse sans effort d'autre que celui des salariés. C'est une théorie intéressante.
choo.t
 
das_Branleur a écrit :
Tu sais, tout n'est pas censé marcher, c'est un peu le concept de l'entrepreneuriat, sinon ça serait trop facile.

Justement, le mood n'est pas exactement à la défense de "l’entrepreneuriat" et du discours de darwinisme social qui va avec, comme tu peux le constater, le drapeau illustrant l'article et rouge et noir, pas non jaune et noir.

das_Branleur a écrit :
Et sur les 95% restants, quid de leur qualité...?

C'est éminemment subjectif, mais je concède aisément qu'y a beaucoup de merde la dedans, par contre, y'a énormément de merde dans le haut du panier, quand ton jeu tourne au FOMO, Daily Quest, et mille et une merde d'addiction, c'est difficile de venir arguer que c'est les qualités intrinsèque du jeu qui le mène au succès financier, c'est juste qu'en tant que dev, tu t'es abaissé au statut de gérant de casino ou de vendeur de crack.
Mascouell
 
Il y a clairement un problème avec le traitement des salariés du secteur, mais l'approche choisie par ce STJV me laisse quand même perplexe. Déjà l'organisation elle-même est plutôt opaque, difficile de trouver des infos sur sa structure. D'après sa page twitter, Sam Hocevar, Science Director chez Don't Nod (donc je suppose dans l'équipe dirigeante) en est le co-founder (en soit une bonne chose pour le STJV, il faut des poids lourds). Mais c'est tout ce que j'ai trouvé.

Ensuite le premier intervenant tire sans discernement sur "les employeurs" qui seraient donc, sans exception, hors de toute rédemption possible. J'aurais privilégié l'exposition de cas concrets, sans nécessairement nommer les fautifs (si crainte de procédure baîllon il y a, mais ça maître Clocher peut leur dire). Ca aurait placé le STJV comme partenaire de dialogue "raisonnable" non-seulement vis-à-vis de studios frileux mais aussi d'élus. Cette partie de la pres donne l'impression de s'attaquer à une boîte spécifique (qu'on comprend être Don't Nod) mais en restant flou et faussement universel. A mon sens ça dessert le discours.

Enfin il faut attendre le dernier quart de la présentation pour présenter du concret (les NAO couronnées de succès chez Amplitude) qui sont un premier pas vers ce sur quoi il faut attirer la puissance publique : la création d'une convention collective jeux vidéo (terme que je n'ai pas entendu dans la présentation). Et même ce point est noyé dans des considérations trop générales.
das_Branleur
 
@choo.t et juuustement, si vous ne voulez pas du darwinisme de la loi impitoyable de l'entrepreneuriat, ne vous lancez pas. Restez dans un job salarié avec un patron contre qui pester 24/7.

Mais ne venez pas vous plaindre d'être forcé en esclavage et de vivre l'enfer au quotidien : s'échapper, c'est vraiment possible ; seulement faut être prêt au risque de l'échec entrepreneurial. Au pire tu retournes sur le marché du travail.
kakek
 
das_Branleur a écrit :
@choo.t et juuustement, si vous ne voulez pas du darwinisme de la loi impitoyable de l'entrepreneuriat, ne vous lancez pas. Restez dans un job salarié avec un patron contre qui pester 24/7.

Mais ne venez pas vous plaindre d'être forcé en esclavage et de vivre l'enfer au quotidien : s'échapper, c'est vraiment possible ; seulement faut être prêt au risque de l'échec entrepreneurial. Au pire tu retournes sur le marché du travail.


A quelque cas exceptionnels prêts, tout ceux que j'ai vu prendre le risque de l'entrepreneuriat avaient en réalité des systèmes de soutient très confortables en cas d'échec.
Le dernier avait tout misé sur une entreprise de composants radio, mais quand on regardait autour sa femme était anesthésiste ( donc pouvant éventuellement assumer seule ) et en attendant il vivaient dans un appart prêté par sa famille.

Sans aller jusque là, beaucoup risquent au pire de devoir repasser chez papa maman, qui ne vivent pas dans un 50m et peuvent se permettre de les loger nourrir confortablement des mois en cas de coup dur.
Le mythe "tout le monde peut réussir" c'est très discutable. On est pas tous a égalité devant l'échec entrepreneurial. Pour certains se planter c'est, comme choo l'a évoqué, risquer la rue si on ne trouve pas un bon poste fissa.
Pour d'autre, c'est juste un inconfort relatif. La rue, ce n'est pas un risque réel, quoi qu'il fasse.
androide
 
Donc si vous êtes salarié(e) du secteur du JV, je crois qu'on a eu assez d'exemples pour illustrer le fait que vous n'aurez pas de droits venant des patrons. C'est à vous de vous mobiliser pour les obtenir. Regroupez-vous ! Syndiquez-vous ! Et faites la grève puisque vous avez bien eu la preuve que les patrons sont davantage sensibles à leur porte-monnaie qu'au bien-être de leurs salariés. Ils ne vous octroieront des droits que vous devez réclamer pas parce qu'ils veulent que vous ayez de bonnes conditions de travail mais parce qu'ils ont peur de perdre du pognon.
choo.t
 
das_Branleur a écrit :
@choo.t et juuustement, si vous ne voulez pas du darwinisme de la loi impitoyable de l'entrepreneuriat, ne vous lancez pas.

L'idée c'est d'amener la société vers autre chose, et d'arrêter de prêcher cette fausse dichotomie, comme si il n'existait que entrepreneuriat et l'esclavage salarial.

das_Branleur a écrit :
Mais ne venez pas vous plaindre d'être forcé en esclavage et de vivre l'enfer au quotidien : s'échapper, c'est vraiment possible ; seulement faut être prêt au risque de l'échec entrepreneurial. Au pire tu retournes sur le marché du travail.

À une échelle individuelle, y'a des exemples, oui [1], mais le discours s'effondre dès que tu penses à un peu plus que ton propre petit cul et commence à réfléchir collectif. Tant que le modèle actuel est présent, il y'aura des salarié·e·s et des salarié·e·s en souffrances, c'est le pré-requis du modèle actuel.

Le but c'est d'en libérer le plus possible, pas de simplement espérer se trouver une place au chaud pour soi.

¹ : et encore, c'est fort discutable, tes conditions de naissance, ton milieu d'existence, tes relations et tout un tas de variables hors de ton contrôles sont les élément déterminant de telles "réussite", pas un simple "mérite" d'avoir tout donné ou je ne sais quelle connerie.
noir_desir
 
das_Branleur a écrit :
Pour ce qui est des "seuls 5%" font 200k, bah ça me semble pas si mal à vrai dire.
Tu sais, tout n'est pas censé marcher, c'est un peu le concept de l'entrepreneuriat, sinon ça serait trop facile.
Et sur les 95% restants, quid de leur qualité...?

Pour KS, je faisais surtout allusion à du Teepee et autres modes de financement en mensuel, où les gens joignent au fur-et-à-mesure que tu release des screens, vidéos puis démos.
Et j'ai pas dit que c'était la seule solution ; tu fais l'impasse sur les 2 ans de chômage français qui te permettent de te mettre à ton compte (et en équipe) pendant un an, pour voir.

Cela dit, si tu pars du principe que le self-made man n'existe pas et qu'on est tous dans la prédétermination, y'a pas de débat, fin du game.
Les patrons sont là et ils y resteront, les salariés pareil... Leur lutte est un leurre, ils sont voués à l'esclavage sans récompense et les patrons à la richesse sans effort d'autre que celui des salariés. C'est une théorie intéressante.


Par contre, les riches (je ne parle pas du cadre sup, mais des bollorés and co, qui n'hésitent pas à utiliser la loi, les gouvernements etc pour venir à leur fin ) font tous pour le rester ne pas ouvrir le serail aux autres....

das_Branleur a écrit :
@choo.t et juuustement, si vous ne voulez pas du darwinisme de la loi impitoyable de l'entrepreneuriat, ne vous lancez pas. Restez dans un job salarié avec un patron contre qui pester 24/7.

Mais ne venez pas vous plaindre d'être forcé en esclavage et de vivre l'enfer au quotidien : s'échapper, c'est vraiment possible ; seulement faut être prêt au risque de l'échec entrepreneurial. Au pire tu retournes sur le marché du travail.


Tu ne deviens pas patron d'un studio ou d'un conglomérat... Souvent les patrons à l'image de musk, était déjà millionnaire, car leur parent l'étaient déjà, c'est du genre 90% des ultra riche le sont par héritage.
das_Branleur
 
@Kakek c'est le concept de l'entrepreneuriat : c'est risqué. Si ça l'était pas, on le serait tous.

@choot.t oui il existe l'entre deux et à différents degrés : les boites qui offrent des avantages à leurs employés. Y'en a, faut les trouver. Quand y'en a pas, bah c'est la vraie dichotomie. Faut créer sa SCOP. Ce qui rejoint le deuxième point : quand tu veux penser à plus que ton petit cul, tu offres plus d'avantages à tes employés, voire tu bosses en SCOP. Retour au début de la phrase précédente.

@noir_desir c'est effectivement dommage, pour ceux qui sont en-dessous, mais tu connais le dicton : plus on en a, moins on veur le partager.
Tu peux, très, très, trèèès rarement. Mais c'est aussi normal que ça soit très, très, trèèès rare : le simple fait d'être milliardaire est très, très rare, alors d'y parvenir en partant de zéro... Faut pas espérer que t'en trouves à tous les coins de rue. Mais y'en a.
Steve Jobs, tiens.
Mais y'a la myriade de moins connus. Prends Jan Koum.
Wikipedia : Yan Borysovych Koum was born in Kyiv, then in the Ukrainian SSR, on February 24, 1976 into a Jewish family.[4] He grew up in Fastiv. In 1992, at the age of 16, he moved with his mother and grandmother to Mountain View, California.[5] A social support program helped the family get a small two-bedroom apartment there.[6] His father had intended to join the family later, but he never left Ukraine[7] and died in 1997.[6] Koum and his mother remained in touch with his father until his death.[8] At first, his mother worked as a babysitter while he worked as a cleaner at a grocery store. His mother died in 2000 after a long battle with cancer.[4]
Fast-forward : He is the co-founder and former CEO of WhatsApp, a mobile messaging app which was acquired by Facebook in 2014 for US$19.3 billion. According to Forbes, he has an estimated net worth of US$15.2 billion as of October 2023.

Mais ça c'est en considérant qu'être milliardaire soit la seule mesure de la réussite... Millionnaire ou juste indépendant financièrement et heureux c'est déjà très bien, et c'est bieeeen plus accessible.
choo.t
 
das_Branleur a écrit :
Faut créer sa SCOP. Ce qui rejoint le deuxième point : quand tu veux penser à plus que ton petit cul, tu offres plus d'avantages à tes employés, voire tu bosses en SCOP.

C'est loin d'être suffisant, c'est au mieux essayer de créer une petite bulle dans un système créer pour la détruire. Être en SCOP, c'est bien, mais c'est pas le endgame, qui est de libérer tous le monde, pas uniquement la poignée d'humain de ta SCOP. L’internationale sera le genre humain, tout ça tout ça.

@das_Branleur J'espère que t'es pas entrain de dire que Koum est un entrepreneur, ça pourrait te coûter cher.
Doc_Nimbus
 
Vector a écrit :
Doc_Nimbus a écrit :
Je ne pense pas que le volet LGBT+ puisse être qualifié de "mineur" dans le grand champs de la lutte sociale liée au domaine de jeu vidéo.
Le lien partagé par choo.t me parait édifiant/symptomatique sur ce sujet et n'occulte pas les autres points évoqués.


Je suis pas là pour te dire quoi faire de ton temps, mais là tu parles à un gars qui a déballé ses idées moisies comme un vieux frigo sur tout ce qui touche aux genres, à l’égalité des sexes et à ce grand complot woke, planqué derrière l’excuse en carton du "je fais que poser des questions, hein". Évidemment, il a tout supprimé dès qu’il s’est pris une avalanche de merde dans la gueule, en jouant les pauvres petites victimes. Bref, un grand moment d’hypocrisie, je pense pas qu'il soit dans la mentalité pour reconnaitre des faits.

Prions pour que le STJV parviennent dans ses objectifs. 2024 a vraiment était à chier pour les employés.


Pas faux, mais ma candeur me faisait espérer mieux !
Fougère
 
Content de voir que ce genre de news déclenche aussi des torrents de commentaires :D Et y'a de quoi manger continuez comme ça.
das_Branleur
 
choo.t a écrit :
das_Branleur a écrit :
Faut créer sa SCOP. Ce qui rejoint le deuxième point : quand tu veux penser à plus que ton petit cul, tu offres plus d'avantages à tes employés, voire tu bosses en SCOP.

C'est loin d'être suffisant, c'est au mieux essayer de créer une petite bulle dans un système créer pour la détruire. Être en SCOP, c'est bien, mais c'est pas le endgame, qui est de libérer tous le monde, pas uniquement la poignée d'humain de ta SCOP. L’internationale sera le genre humain, tout ça tout ça.

@das_Branleur J'espère que t'es pas entrain de dire que Koum est un entrepreneur, ça pourrait te coûter cher.

Pour la SCOP, si, c'est l'end-game de ce que vous souhaitez : partage total des droits d'auteurs.
Seulement t'en as aucune (?) qui soit devenue un mastodonte à cause de sa nature même. Les gens qui rentrent dans des SCOP sont -dans l'idée en tt cas- dans un état d'esprit qui n'est pas celui d'en faire une multinationale. Parce que si ton objectif de base c'est de faire une multinationale qui fait du fric, la SCOP c'est difficile. Il faut pouvoir prendre des décisions parfois très rapidement, parfois très antisociales, etc etc. Pour ça, pas le choix, faut que le pouvoir et le capital reste entre les mains d'une poignée de décisionnaires.

Quant à l'exemple de Koum, anecdote très amusante, je te le concède, mais qui ne change strictement rien à mon explication. Le mec est la définition même de l'entrepreneur, qu'il aime être appelé ainsi ou non.
Sa distinction entre ceux qui cherchent du fric et ceux qui cherchent juste l'indépendance et le plaisir est vraie, et ça tombe bien, c'est exactement ce que j'avais décrit dans le paragraphe suivant, juste avant ta réponse ;)

Mais ça c'est en considérant qu'être milliardaire soit la seule mesure de la réussite... Millionnaire ou juste indépendant financièrement et heureux c'est déjà très bien, et c'est bieeeen plus accessible.
CBL
 
Non mais y'a pas que les SCOP pour les co-op. Tu as tout plein de structures coopératives. On peut parler des coopératives de consommation comme REI aux US (179 magasins, 3,7 milliards de dollars de CA) ou The Co-operative Group aux UK (3160 magasins, 11 milliards de livres CA). On peut aussi parler des coopératives financières (les credit union en anglais) à savoir des banques comme Navy Federal (14 millions de membres, 25000 employés, 180 milliards de dollars d'assets gérés) aux US ou le Crédit Mutuel en France (84 000 employés, 20 milliards d'euros de CA, 8,6 millions de sociétaires).

En fait plus tu creuses plus tu te rends compte qu'il y a des tonnes de grosse boites qui fonctionnent comme des coopératives et qui cartonnent. Et chacun fait sa propre structure. Y'a aucune raison que ça ne fonctionne pas pour le JV. En bonus, une structure coopérative signifie qu'il n'y a plus besoin de faire plaisir à des gros actionnaires qui ne pensent qu'à court terme et qui ne veulent prendre aucun risque. Entrer en bourse a tué la créativité des gros studios.
das_Branleur
 
Oui, y'a d'autres types de structures bien sûr.

Ce que je veux dire c'est que la capacité de s'organiser/unifier/lutter contre les evil corps à la Ubi est absolument possible, elle n'est pas bloquée par des forces obscures. Ca ne peut pas se faire en un claquement de doigts, mais avec tous les outils qui existent aujourd'hui pour s'organiser/travailler/publier/vendre/etc full remote, c'est même étonnant que ça soit déjà plus développé. Et c'est la solution la plus viable que de tenter de transformer les evil corps en coopératives.

Je serais sincèrement ravi qu'il se créée l'équivalent du Credit Mut ou de the Co-op group dans le JV.
clott
 
Ce n'est pas chez Valve qu'une partie des gains d'un projet sont partagés entre les membres qui travaillent dessus?
D'ailleurs ça causait le problème que les gens préféraient travailler sur des projets très rapidement rémunérateurs plutôt que de se lancer sur de gros projets qui mettraient plus longtemps à avoir un retour. Ex un gros jeu (HL3?).
__MaX__
 
Ce qui est drôle, c'est cette propension à parler de partage au sein d'un univers créatif qui ne pourrait fonctionner que pour pour des tailles de studios qui sont purement et simplement PAS structurés pour faire du créatif mais simplement du McDo du jv.

Ceux qui ont des envies créatives sont les petits ou moyens/petits studios... et eux l'argent (quand il y en a) ils sert à payer le chauffage.

Tu peux penser à partager et être généreux avec ton équipe quand y'a du succès et de l'argent. Quand c'est ceinture la majorité du temps ( cas d'une grande partie des studios ), c'est plus compliqué ne serait-ce que de l'envisager.

Ce que j'essaie de dire c'est que, les grosses structures elles sont là pour se gaver et en ont rien à battre des équipes. Et les équipes plus passionnées qui font ça pour l'aspect créatif, seul quelques élus auront un jour assez de latitude pour avoir un comportement de coop qui pourra renvoyer l'ascenseur de la passion investie dans l'entreprise à toute l'équipe.

Donc les "y'a juste à [...] / on pourrait faire [...]", mouaip... c'est pas aussi simple : D
lichen
 
das_Branleur a écrit :
@choo.t et juuustement, si vous ne voulez pas du darwinisme de la loi impitoyable de l'entrepreneuriat, ne vous lancez pas. Restez dans un job salarié avec un patron contre qui pester 24/7.

Mais ne venez pas vous plaindre d'être forcé en esclavage et de vivre l'enfer au quotidien : s'échapper, c'est vraiment possible ; seulement faut être prêt au risque de l'échec entrepreneurial. Au pire tu retournes sur le marché du travail.


Ca me fatigue de genre de discours simpliste, c'est tellement éloigné de la réalité du marché de l'emploi dans le JV en France (et dans le monde), pour les travailleurs lambda.

Les entreprises de JV sont hyper instables (un échec et elles peuvent fermer), le milieu du JV est hyper mondialisé, aujourd'hui pour un travailleur dans le milieu du JV c'est super difficile de faire sa vie quelque part, il faut accepter de déménager toutes les x années, de changer de ville ou même de pays.
C'est difficile de vivre une vie de famille dans ce contexte et parfois même juste de se créer des relations sociales durables.
Arriver en retraite "sans amis et sans famille" parce qu'on a dû changer à de multiples reprises de lieux de vie, c'est juste terrible quand on subit cela.

Faut arrêter de nous dire "si t'es pas content change de job" / "lance-toi et si ça fonctionne pas reviens sur le marché de l'emploi".
Le marché de l'emploi dans le JV il t'attend pas quand tu reviens bredouille après ta tentative échouée d'entreprenariat.

Accessoirement, tout le monde n'est pas fait pour encadrer des gens et encore moins diriger une entreprise, ce n'est pas qu'une question de compétences que l'on peut apprendre, mais aussi une question de personnalité.
Il faut garder en tête que monter son studio de JV, quelle que soit sa taille, ça n'est pertinent et crédible que pour une minorité de travailleurs.

Et les autres ils ont le droit de chercher à améliorer les conditions de travail des postes auxquels ils ont raisonnablement accès.

Le JV c'est pour beaucoup de salariés un métier passion et créatif, à quel moment on peut espérer que les travailleurs expriment leur potentiel quand ils sont tétanisés et entravés par l'insécurité professionnelle ?
choo.t
 
das_Branleur a écrit :
Pour la SCOP, si, c'est l'end-game de ce que vous souhaitez

Non, l'endagme c'est le collectif, pas simplement qu'une petite SCOP ça et là tienne le coup pendant que le patronat et les grand actionnaires graissent la pate de députés et de sénateurs pour pourrir un peu plus l'existence d'autrui à leur profit.

Le but c'est que tous le monde puisse relever la tête, pas simplement les quelques chanceux qui ont eu la bonne trajectoire pour tomber dans un SCOP ou une boite sympa.
Bistoufly
 
lichen a écrit :
Ca me fatigue de genre de discours simpliste, c'est tellement éloigné de la réalité du marché de l'emploi dans le JV en France (et dans le monde), pour les travailleurs lambda.


Mais tellement. C'est vraiment lourdingue ces petites phrases de merde en mode "t'es un winner ou tu crèves, mais surtout, tu peux t'en prendre qu'à toi même".

C'est quoi leur monde idéal? Un monde d’entrepreneurs patrons indépendants sans aucune sécurité financière et sociale, dont 95% en dépression? Faut atterrir là.
das_Branleur
 
@lichen et @Bistoufly J'ai jamais dit que c'était tranquille. Seulement vous pouvez pas espérer que les entrepreneurs qui se sont bouffé dixit
sans aucune sécurité financière et sociale, dont 95% en dépression
finissent par partager tous les fruits de leur enfer avec les employés alors que ceux-ci sont arrivés après les batailles et n'ont pris aucun risque.
Et y'a une différence entre cette revendication de tout partager, et celle de simplement mieux traiter le salariat que j'approuve à 100%.

@_MaX_ je sais pas si ton commentaire m'est adressé ou non. Son début va à l'inverse de sa fin, et sa fin peut aussi très bien s'appliquer aux revendications du SNJV. Le yakafokon, comme quoi c'est pas si simple d'aller se chercher un taff ailleurs ou surtout de lancer sa boite, on est bien d'accord ; mais ça l'est encore moins de changer la répartition des bénéfices dans une multinationale gérée par un actionnariat privé qui ne répond qu'à l'optimisation des bénéfices et des dividendes. Ca je sais pas si tu le dis/penses ou pas ; mais c'est un fait. Pour le faire plier à partager, il faut qu'il y gagne.

@choo.t eeeeeeet comme dit dans la réponse à CBL, y'a d'autres formats que la SCOP, oui. L'end-game c'est que vous puissiez partager la valeur et les royalties. Et pour ça y'a pas 36 solutions, puisque ça ne se fera pas en restant dans une multinationale qui n'a pas été faite pour ça, qui ne la partage pas et ne la partagera jamais.

On commence un peu à tourner en rond... Let's agree to disagree.
noir_desir
 
Bistoufly a écrit :
lichen a écrit :
Ca me fatigue de genre de discours simpliste, c'est tellement éloigné de la réalité du marché de l'emploi dans le JV en France (et dans le monde), pour les travailleurs lambda.


Mais tellement. C'est vraiment lourdingue ces petites phrases de merde en mode "t'es un winner ou tu crèves, mais surtout, tu peux t'en prendre qu'à toi même".

C'est quoi leur monde idéal? Un monde d’entrepreneurs patrons indépendants sans aucune sécurité financière et sociale, dont 95% en dépression? Faut atterrir là.


C'est surtout que les seuls que ca arrange se sont les gros en haut qui ont des salariés mais sans aucune responsabilités. Pour eux win to loose pour les autres, et sans compter les assureurs privées qui eux vont se gaver, car ca devient le pot de fer contre le pot de terre. Le petit patron servile qui doit écouter son client, mais qui n'a pas trop le choix de plier l'échine devant son assurance, s'il veut pouvoir se soigner. Alors que par exemple la sécu, contre un grand groupe, c'est si vous n'acceptez pas ce prix; c'est plus de remboursement sur ce médicament, et là, je suppose en france, le medo n'a presque aucune chance de se vendre.
__MaX__
 
das_Branleur a écrit :
@_MaX_ je sais pas si ton commentaire m'est adressé ou non. Son début va à l'inverse de sa fin, et sa fin peut aussi très bien s'appliquer aux revendications du SNJV. Le yakafokon, comme quoi c'est pas si simple d'aller se chercher un taff ailleurs ou surtout de lancer sa boite, on est bien d'accord ; mais ça l'est encore moins de changer la répartition des bénéfices dans une multinationale gérée par un actionnariat privé qui ne répond qu'à l'optimisation des bénéfices et des dividendes. Ca je sais pas si tu le dis/penses ou pas ; mais c'est un fait. Pour le faire plier à partager, il faut qu'il y gagne.


Pas spécialement. Juste je répondais au différents arguments liés à la répartition. Et mon commentaire spécifie texto que les entreprises qui ont du fric peuvent elles, mais ne seront jamais dirigées par des gens qui veulent. Quant à l'opposé du spectre tu as le phénomène inverse.

Mon com ne s'inverse absolument pas, il est limpide: les gros veulent se gaver, les petits aimeraient bien être plus généreux mais ne peuvent pas. S'tout.

On va pas se voiler la face, le STJV s'adresse aux mastodontes (pour une grosse part des arguments). En réalité tous les système de syndicats c'est relativement toujours le cas... il y aura toujours des exceptions/abus dans de petites entreprises, c'est évident... il y a des cons partout. Mais les équipes restreintes sont généralement plus rarement dans les cas extrêmes couverts et combattus par les syndicats.

Dès qu'une entreprise dépasse les 40/50 employés t'es déjà un chiffre et non plus une personne... dans une entreprise où indéniablement, la passion se dilue au profit du reste (thunes, pouvoir, street cred'...)

Malheureusement, les motivations principales des gros studios, comme n'importe quelle grosse entreprise... c'est la moulah, la croissance, tous les mots qui font que Macron fait la carte d'australie dans son boxer H&M. Et en réalité pour moi, c'est fondamentalement incompatible avec un équilibre sain pour les employés.
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