ACTU
Fake Or News - épisode 6
par CBL,
email @CBL_Factor
Fake Or News ? Le monde devient tellement bizarre qu'on a du mal à différencier le vrai du faux. Pourtant les news qui suivent ne sortent pas du Gorafi ou de The Onion. Elles sont 100% véridiques.
Quand un photographe vend ses photos, il vend en fait des copies de l'original. Toutes les copies sont identiques. Pour leur donner de la valeur, le photographe va en tirer un nombre limité et s'assurer que chaque copie est numérotée et signée. Ainsi chaque copie est unique. Elle l'est encore plus si la signature est une dédicace.
C'est grosso modo le principe des NFTs ou Non Fungible Tokens qui sont des certificats d'authenticité numériques liés à des oeuvres tout aussi numériques. Un NFT ne peut pas être copié : il peut uniquement être transféré. Les transferts en question sont enregistrés dans une chaîne de blocs, très souvent celle de l'Ethereum (ETH) qui sert aussi de moyen de paiement.
Mais le problème est que l'Ethereum est un cauchemar énergétique. Pour valider un bloc, il faut "miner" le bloc en question à savoir faire tourner une fonction de hashage de plus en plus complexe, les mineurs étant récompensés en recevant de l'ETH. Il est de plus en plus dur de miner les blocs donc il faut de plus en plus de puissance de calcul et donc d'électricité dont la provenance contribue souvent au réchauffement climatique.
C'était déjà assez absurde quand il s'agissait d'ETH mais les NFTs ajoutent un degré de stupidité assez prodigieux. Tout a commencé avec les CryptoKitties, des chats virtuels que les gens s'échangent et font se reproduire. Par "chats virtuels". comprenez "des objets JSON vendus les yeux de la tête". Forcément le tout a atteint le monde du sport et vous pouvez désormais acheter les "meilleurs moments de la NBA". Par "meilleurs moments de la NBA", comprenez des putains de photos et clips vidéos probablement trouvables en fouillant dans les archives d'ESPN (une chaine de sports US).
Et il y a encore plus absurde. Jack Dorsel, le PDG et fondateur de Twitter, a vendu $2,9 millions son premier tweet. Ca fait cher le caractère. La société RTFKT est spécialisée dans les NFTs et s'est associée avec Atari pour créer des baskets qui comprennent un écran LCD et permettant de jouer à des jeux Atari. Oui, sur les chaussures. Atari va produire un nombre très limité de chaussures et à la place de fournir des certificats d'authenticité à l'ancienne ils vont utiliser des NFTs. Pourquoi ? Parce que c'est la mode.
Le phénomène des NFTs va tellement vite qu'il est déjà en train de devenir ringard : Charmin, une marque de papier toilette américaine, a créé ses propres NFTs sous forme de GIFs animés. L'industrie du PQ détruit déjà des forêts entières alors elle n'est plus à cela près. L'ironie du sort est que l'argent récolté sera donné à Direct Relief, une organisation caritative qui fournit de l'aide humanitaire après des désastres qui vont être de plus en plus causés par le réchauffement climatique...
Quand un photographe vend ses photos, il vend en fait des copies de l'original. Toutes les copies sont identiques. Pour leur donner de la valeur, le photographe va en tirer un nombre limité et s'assurer que chaque copie est numérotée et signée. Ainsi chaque copie est unique. Elle l'est encore plus si la signature est une dédicace.
C'est grosso modo le principe des NFTs ou Non Fungible Tokens qui sont des certificats d'authenticité numériques liés à des oeuvres tout aussi numériques. Un NFT ne peut pas être copié : il peut uniquement être transféré. Les transferts en question sont enregistrés dans une chaîne de blocs, très souvent celle de l'Ethereum (ETH) qui sert aussi de moyen de paiement.
Mais le problème est que l'Ethereum est un cauchemar énergétique. Pour valider un bloc, il faut "miner" le bloc en question à savoir faire tourner une fonction de hashage de plus en plus complexe, les mineurs étant récompensés en recevant de l'ETH. Il est de plus en plus dur de miner les blocs donc il faut de plus en plus de puissance de calcul et donc d'électricité dont la provenance contribue souvent au réchauffement climatique.
C'était déjà assez absurde quand il s'agissait d'ETH mais les NFTs ajoutent un degré de stupidité assez prodigieux. Tout a commencé avec les CryptoKitties, des chats virtuels que les gens s'échangent et font se reproduire. Par "chats virtuels". comprenez "des objets JSON vendus les yeux de la tête". Forcément le tout a atteint le monde du sport et vous pouvez désormais acheter les "meilleurs moments de la NBA". Par "meilleurs moments de la NBA", comprenez des putains de photos et clips vidéos probablement trouvables en fouillant dans les archives d'ESPN (une chaine de sports US).
Et il y a encore plus absurde. Jack Dorsel, le PDG et fondateur de Twitter, a vendu $2,9 millions son premier tweet. Ca fait cher le caractère. La société RTFKT est spécialisée dans les NFTs et s'est associée avec Atari pour créer des baskets qui comprennent un écran LCD et permettant de jouer à des jeux Atari. Oui, sur les chaussures. Atari va produire un nombre très limité de chaussures et à la place de fournir des certificats d'authenticité à l'ancienne ils vont utiliser des NFTs. Pourquoi ? Parce que c'est la mode.
Le phénomène des NFTs va tellement vite qu'il est déjà en train de devenir ringard : Charmin, une marque de papier toilette américaine, a créé ses propres NFTs sous forme de GIFs animés. L'industrie du PQ détruit déjà des forêts entières alors elle n'est plus à cela près. L'ironie du sort est que l'argent récolté sera donné à Direct Relief, une organisation caritative qui fournit de l'aide humanitaire après des désastres qui vont être de plus en plus causés par le réchauffement climatique...