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Un Rédacteur Factornews vous demande :

ACTU

Alphabet s'en prend plein la Google

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
 
Comment ça va ? Est-ce que vous passez une bonne semaine ? Si vous êtes Google, la réponse est non. Lundi, le juge du procès Epic contre Google (le vieux, pas le nouveau) a donné raison à Epic. A partir du 1er novembre et pendant trois ans, Google doit :
  • autoriser les boutiques concurrentes à être distribuées sur Google Play ;
  • autoriser des systèmes de paiement tiers pour les applis distribuées sur Google Play ;
  • autoriser les développeurs à expliquer les différents modes de paiement dans Google Play ;
  • autoriser les développeurs à mettre des liens permettant de télécharger leurs applis en dehors de Googe Play ;
  • autoriser les développeurs à fixer leurs propres tarifs.
Google n'a aussi plus le droit d'offrir du pognon ou des avantages en échange d'une exclu Google Play, même temporaire, et il lui est interdit de faire la même chose pour empêcher les développeurs de sortir leurs applis sur les boutiques concurrentes. Enfin, Google ne peut plus offrir du pognon ou des avantages pour forcer les fabricants de smartphones et les fournisseurs d'accès à préinstaller Google Play et à ne pas installer les boutiques concurrentes. Epic a gagné sur tous les points sauf deux : autoriser le sideload en un clic et découpler les API Android de Google Play.

Evidemment, Google a fait appel en expliquant qu'Android est une plateforme ouverte, qu'ils ont un concurrent majeur appelé Apple et qu'il y a des boutiques alternatives sur Android comme celle de Samsung ou l'Epic Games Store. Ce serait marrant qu'ils perdent et que le tout fasse jurisprudence pour iOS. Et pour les consoles Sony, Microsoft et Nintendo. Et qu'on puisse enfin faire ce qu'on veut avec le matos qu'on achète. Et que ces géants ne puissent plus acheter des exclus en sortant le gros chéquier.

Mais il y a pire pour Google. Le ministère de la justice US leur a intenté un procès pour abus de position dominante et, début août, le juge en charge du dossier a annoncé son verdict : Google est en positon de monopole au niveau de la recherche et de la pub sur Internet et fait tout pour le conserver. Mardi, le ministère de la justice a expliqué ce que Google va devoir faire pour briser ce monopole. C'est assez détaillé mais le gros morceau est le suivant :
Similarly, Plaintiffs are considering behavioral and structural remedies that would prevent Google from using products such as Chrome, Play, and Android to advantage Google search and Google search-related products and features.
Comprenez : Google pourrait être forcé de ne pas imposer Google dans Chrome et Android va devoir se séparer des produits en question. C'est ce qui a failli arriver à Microsoft lors de son procès anti-concurrence. Un juge fédéral a obligé la société de Redmond à se scinder en deux entités distinctes, la première produisant Windows et la deuxième les autres logiciels. Mais Microsoft a fait appel et s'en est finalement sorti avec une tape sur les doigts. De nos jours, Microsoft abuse plus que jamais de son monopole. Non seulement Windows est fourni de base avec Edge mais en plus ont été ajoutés OneDrive, Office, Skype puis Teams, Xbox, Copilot, Microsoft Store, Bing... et tout le monde semble s'en moquer.

Tout cela pour dire qu'on n'est pas super inquiet pour Google. Mais il est important de se rendre compte à quel point le géant de Mountain View tente d'être omniprésent et paye chaque année des fortunes à Apple pour être le moteur de recherche par défaut dans Safari. On parle de 20 milliards de dollars en 2022. La raison est simple : 77% du chiffre d'affaire d'Alphabet (la maison-mère de Google) provient des pubs affichés sur Google et YouTube. On parle de 238 milliards de dollars.
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