ACTU
Alors, c'est qui qu'a gagné l'E3, hein ?
L'an dernier, la réponse à la question - la cruciale, l'inévitable question "Qui a gagné l'E3 ?" semblait être "Sony, en ne faisant absolument rien du tout". Eh bien cette année, la réponse serait plutôt : tout le monde ! Tout le monde a gagné l'E3 ! Parce que rappelez-vous du bon mot du baron de Coubertin : l'important, c'est de payer son stand à cent mille dollars - ou d'apparaître à la conférence d'un constructeur - et de par-ti-ci-per !
Mais parlons d'abord des Game Critics Awards : comme chaque année, l'essentiel de la presse vidéoludique américaine a voté pour ses jeux préférés parmi ceux qu'on a bien voulu leur laisser essayer (ce qui, exclut The Division, MGSV et, curieusement, The Witcher 3 auquel certains journalistes ont tout de même pu jouer). Alors que Titanfall avait tout raflé l'an dernier avec 6 récompenses, le leader de cette année, Evolve, s'en contente de 4 (Meilleur jeu, Meilleur jeu console, Meilleur jeu d'action, Meilleur multijoueur en ligne), et laisse un peu les autres en profiter, comme No Man's Sky qui en obtient tout de même 3 (dont un "Special Commendation for Innovation", absent de la liste des nominations, qui semble avoir été crée exprès pour lui), et même Nintendo, dont les jeux avaient disparu du classement depuis 2011, et qui remporte 3 distinctions grâce aux deux versions du prochain Smash Bros. et à Mario Maker. La liste complète des gagnants se trouve sur le site des GCA.
Ceci dit, puisqu'on vous le dit c'est que c'est vrai : en 2014, tout le monde a gagné l'E3 !
Les trois constructeurs ont tous gagné cet E3, nous explique ainsi Gamespot, selon qui "avec d'aussi fortes prestations de [leur] part, il est impossible de désigner un vainqueur unanime". Les gamers aussi ont gagné cet E3 - selon Phil Spencer de Microsoft, pour qui l'industrie "nous donne ce que nous voulons tous – de grands jeux".
Les indés ont également gagné l'E3, avec les évènements alternatifs IndiE3 et Horizon, respectivement organisés pour la première et deuxième fois cette année, mais aussi avec le succès d'estime de No Man's Sky, un jeu qui n'avait même pas de stand sur le salon mais qui a tout de même remporté les suffrages de la BBC, d'Engadget, Kotaku et The Verge, ce dernier l'appelant même "le jeu le plus ambitieux de l'univers". Mais les triple-A eux aussi ont gagné l'E3, à en croire les résultats du "Media Monitor", un outil du cabinet ICO Partners qui, tout en étant "loin d'être parfait" selon ses concepteurs, tâche de recenser le nombre d'articles que les sites vidéoludiques ont consacré à chaque jeu durant la semaine de l'E3 - et aucun jeu indé n'apparaît parmi les 31 titres du graphique.
Vous savez qui d'autre a gagné l'E3 ? Les hommes blancs, qui comme l'a recensé Polygon, composaient plus de deux-tiers des personnages proéminents dans les bandes-annonces diffusées au premier jour de l'E3. Mais aussi les femmes, lesquelles étaient suffisamment bien représentées à l'E3 pour y passer une journée en ne jouant qu'avec des persos féminins : "une bonne nouvelle", explique Elisa Mendelez sur Polygon. Et aussi la violence, comme toujours omniprésente (elle a occupé 52 minutes sur les 90 de la conférence Microsoft), et avec une affinité particulière pour les têtes tranchées cette année. Mais aussi la non-violence, puisque selon Danielle Riendeau (toujours sur Polygon), les meilleurs jeux du salon n'avaient pas ou très peu d'armes à feu ; on constatera que les jeux Nintendo y sont pour beaucoup.
Finalement, le grand gagnant de cet E3 2014, c'est peut-être le cynisme. Juste avant l'ouverture du salon, Ben "Yahtzee" Croshaw, homme de bons conseils, nous prévenait : "Vous devez consacrer tous vos efforts à résister à la machine à hype". Le même jour, le blog Oh No! Video Games! soulevait sa théorie à propos du cynisme ambiant parmi certains journalistes : "Les gens couvrent l'E3 parce que c'est là que se trouve l'argent. (...) vous pouvez écrire deux fois plus d'articles sur Ce Qui A Raté que sur Ce Qui A Marché". Ce qui n'est pas forcément un problème en soi, du moment que les journalistes prennent la peine de se montrer également constructifs, explique ON!VG! :
Mais parlons d'abord des Game Critics Awards : comme chaque année, l'essentiel de la presse vidéoludique américaine a voté pour ses jeux préférés parmi ceux qu'on a bien voulu leur laisser essayer (ce qui, exclut The Division, MGSV et, curieusement, The Witcher 3 auquel certains journalistes ont tout de même pu jouer). Alors que Titanfall avait tout raflé l'an dernier avec 6 récompenses, le leader de cette année, Evolve, s'en contente de 4 (Meilleur jeu, Meilleur jeu console, Meilleur jeu d'action, Meilleur multijoueur en ligne), et laisse un peu les autres en profiter, comme No Man's Sky qui en obtient tout de même 3 (dont un "Special Commendation for Innovation", absent de la liste des nominations, qui semble avoir été crée exprès pour lui), et même Nintendo, dont les jeux avaient disparu du classement depuis 2011, et qui remporte 3 distinctions grâce aux deux versions du prochain Smash Bros. et à Mario Maker. La liste complète des gagnants se trouve sur le site des GCA.
Ceci dit, puisqu'on vous le dit c'est que c'est vrai : en 2014, tout le monde a gagné l'E3 !
Les trois constructeurs ont tous gagné cet E3, nous explique ainsi Gamespot, selon qui "avec d'aussi fortes prestations de [leur] part, il est impossible de désigner un vainqueur unanime". Les gamers aussi ont gagné cet E3 - selon Phil Spencer de Microsoft, pour qui l'industrie "nous donne ce que nous voulons tous – de grands jeux".
Les indés ont également gagné l'E3, avec les évènements alternatifs IndiE3 et Horizon, respectivement organisés pour la première et deuxième fois cette année, mais aussi avec le succès d'estime de No Man's Sky, un jeu qui n'avait même pas de stand sur le salon mais qui a tout de même remporté les suffrages de la BBC, d'Engadget, Kotaku et The Verge, ce dernier l'appelant même "le jeu le plus ambitieux de l'univers". Mais les triple-A eux aussi ont gagné l'E3, à en croire les résultats du "Media Monitor", un outil du cabinet ICO Partners qui, tout en étant "loin d'être parfait" selon ses concepteurs, tâche de recenser le nombre d'articles que les sites vidéoludiques ont consacré à chaque jeu durant la semaine de l'E3 - et aucun jeu indé n'apparaît parmi les 31 titres du graphique.
Vous savez qui d'autre a gagné l'E3 ? Les hommes blancs, qui comme l'a recensé Polygon, composaient plus de deux-tiers des personnages proéminents dans les bandes-annonces diffusées au premier jour de l'E3. Mais aussi les femmes, lesquelles étaient suffisamment bien représentées à l'E3 pour y passer une journée en ne jouant qu'avec des persos féminins : "une bonne nouvelle", explique Elisa Mendelez sur Polygon. Et aussi la violence, comme toujours omniprésente (elle a occupé 52 minutes sur les 90 de la conférence Microsoft), et avec une affinité particulière pour les têtes tranchées cette année. Mais aussi la non-violence, puisque selon Danielle Riendeau (toujours sur Polygon), les meilleurs jeux du salon n'avaient pas ou très peu d'armes à feu ; on constatera que les jeux Nintendo y sont pour beaucoup.
Finalement, le grand gagnant de cet E3 2014, c'est peut-être le cynisme. Juste avant l'ouverture du salon, Ben "Yahtzee" Croshaw, homme de bons conseils, nous prévenait : "Vous devez consacrer tous vos efforts à résister à la machine à hype". Le même jour, le blog Oh No! Video Games! soulevait sa théorie à propos du cynisme ambiant parmi certains journalistes : "Les gens couvrent l'E3 parce que c'est là que se trouve l'argent. (...) vous pouvez écrire deux fois plus d'articles sur Ce Qui A Raté que sur Ce Qui A Marché". Ce qui n'est pas forcément un problème en soi, du moment que les journalistes prennent la peine de se montrer également constructifs, explique ON!VG! :
"D'une certaine manière, je prefère le cynisme sain que je vois s'infiltrer chez les sites majeurs, à la reproduction sans critique des listes de fonctionnalités et des communiqués de presse qu'on voit dans les pires recoins d'Internet. À un moment donné, cependant, (...) il ne suffit plus de se contenter de lever les yeux au ciel en remuant la merde de l'industrie ; il nous faut des mesures éditoriales courageuses qui garantiront une couverture égale pour les jeux indépendants comme pour les jeux grand-public. (...) Pour une fois, utilisez vos pouvoir pour faire le bien, merde."