Divine Divinity
Pas de fantaisie
Divine Divinity nous plonge dans le royaume de Revellon, parasité par tout le bestiaire habituel propre à l'heroic-fantasy : squelettes, gargouilles, zombies, chevaliers noirs et même quelques dragons. Les races présentes sont également assez classiques, puisqu'on y rencontre des nains, des elfes, des lézards, des orcs et, bien évidemment, des humains. Bref, du côté de la faune, aucun dépaysement, c'est du vu et revu.
Aventure et bastonnade
Pour l'originialité, il va falloir aller regarder du côté du gameplay. Comme dit dans l'introduction, Divine Divinity est un mélange des genres : l'action "slashique" des Diablo et autres Dungeon Siege et l'aventure "quêtique" de Baldur's Gate ou Morrowind. Certaines quêtes nous conduisent dans de sombres cachots infestés de rats et de monstres en tout genre à la recherche d'artefacts magiques, tandis que d'autres demandent un peu de réflexion pour trouver comment utiliser les objets magiques découverts un peu plus tôt dans la phrase. Il nous faut donc non seulement frapper et lancer des boules de feu, mais aussi parler à tous les personnages et lire la majorité des parchemins et livres éparpillés ci et là dans le jeu. Pour faire court : si lire vous saoule, oubliez tout de suite Divine Divinity.
Je crée donc je suis
Première chose à faire avant de se lancer dans l'aventure : créer son personnage. Grosse déception, il n'y a que trois classes : Guerrier, Magicien ou Survivant (voleur). Chacune a ses propres points de mana, force, agilité, intelligence, etc. Au fur et à mesure de la progression dans le jeu, notre personnage augmente de level et des points peuvent alors être redistribués : plus de vitalité, plus d'intelligence, plus de bidule... Dans le même temps, vous allez pouvoir acquérir ou développer des capacités propres à votre classe : Pose de piège pour le Survivant, Adresse à l'épée pour le Guerrier, etc. Petite nouveauté dans le monde du jeu de rôle, il sera par exemple possible à un Guerrier de développer la capacité de crochetage de serrure du Survivant, du moment qu'il a un level suffisamment élevé. Certaines quêtes s'accompliront ainsi parfois de la même façon, que vous soyez Guerrier ou Magicien; amusant mais également un peu dommage.
Le jeu possède une trame principale, bien sûr, mais aussi de multiples quêtes secondaires (guérir un personnage, trouver un objet, ...). Si vous êtes pressés, il est possible de continuer le jeu sans les accomplir, mais elles permettent souvent de récupérer une épée surpuissante ou un sort intéressant pour la suite.
Interface Homme-Machine
L'interface du jeu est simple et intuitive, et convient donc parfaitement à tous les joueurs, qu'ils soient débutants ou confirmés en matière de RPG. Un ou deux clics suffisent généralement à ouvrir la fenêtre dont on a besoin : résumé des dialogues, quêtes en cours, carte, feuille de personnage, inventaire... Tout a été simplifié à l'extrême; l'inventaire, par exemple, n'est pas découpé en cases. On peut donc ramasser tout ce qu'on trouve sans problème de place, le malus se trouvant du côté du poids : plus notre personnage porte de choses, plus il se fatigue en courant. Le jeu vous aide indirectement à ne pas "travailler" pour rien : quand un objet est caché dans un tonneau, il nous l'indique, quand un livre se trouve sur une étagère, il nous le dit aussi.
Techniquement, on est loin des productions du moment. 3D isométrique, impossibilité de changer d'angle de vue; le jeu a graphiquement quelques années de retard. Le bon côté des choses, c'est que Divine Divinity devrait correctement tourner sur un PII 500 MHz sans carte 3D de la mort.