ACTU
Nouvelle console : la Retro VGS
par CBL,
email @CBL_Factor
Pour leur crise de la quarantaine, certains échangent leur épouse contre une voiture de sport. D'autres reprennent leurs études de macramé (option colliers en nouilles). Mike Kennedy quant à lui a créé son magazine papier et numérique sur le retrogaming (et le neo-retro), baptisé tout simplement Retro. Lancé sur Kickstarter en octobre 2013, le magazine compte 7 numéros et est tiré à 30 000 exemplaires pour la version papier. Il sera même disponible chez Barnes & Noble (la FNAC aux US) le mois prochain. Mais Mike Kennedy a un projet encore plus fou : il veut lancer sa propre console, la Retro Video Game System. Ce ne sera pas une console android type Ouya ou une console utilisant des vieilles cartouches type RetroN 5. Ce sera une vraie nouvelle console n'acceptant que des cartouches et à la ludothèque originale.
Avant de traiter Mike de cinglé, essayons de comprendre le pourquoi du comment de la démarche. Elle part d'un constat simple : l'absence de pérénité des consoles actuelles. Les jeux actuels seront probablement injouables dans 10 ou 20 ans pour de nombreuses raisons. Au niveau matériel, la fiabilité des consoles laisse à désirer. Tous ceux qui jouent encore beaucoup sur 360 redoutent le moment où le ROD arrivera. Au niveau logiciel, les jeux sont beaucoup trop dépendants de serveurs pour récupérer les patchs et les DLC voire le jeu en lui-même quand il n'y a pas de version boite. Pendant ce temps, on peut toujours récupérer une NES et quelques cartouches dans une brocante et avoir de grandes chances de pouvoir y jouer quitte à devoir passer un coup de bombe de poussière sur les connecteurs.
Mike et son équipe recherchent donc des composants qui seront capable de tenir le coup 40-50 ans. Histoire de limiter les coûts de production, Mike a réussi à retrouver les chaines d'assemblage utilisées par Atari pour produire la Jaguar. La Retro VGS et ses cartouches auront donc un design identique à celui de la console d'Atari. On espère que cela ne leur portera pas la poisse. Sous le capot de la bête, on trouvera un hardware léger à base de puce ARM. Le but est de faire tourner des jeux 2D aux graphismes 16 bits et d'avoir un système increvable. Il y aura deux ports USB et deux ports 9 branches comme sur la plupart des consoles/ordinateurs 8-16 bits. La console sera vendue avec deux pads qui seront très similaires au Pro Controller U si l'équipe de Mike arrive à s'entendre avec son fabricant, InterWorks. La présence d'un double stick peut sembler étrange sur une console rétro mais elle est essentielle pour tous les clones de Robotron/SmashTV. Au niveau sortie vidéo, la Retro VGS crachera de l'HDMI, du Composite et du S-Video histoire de la brancher aussi bien sur l'écran plat du salon que sur une CRT que vous avez trouvée dans la rue.
Bien entendu le plus important sont les jeux. Ces dernières années on a vu un retour en force de la 2D pleine de pixels grâce aux indies et même parfois aux gros éditeurs (Megaman 9 et 10). Ces jeux neo-retro sont maintenant légion sur Steam et sur l'App Store : Spelunky, Binding Of Isaac, Super Crate Box, Volgarr, Luftrausers, Nuclear Throne... Mais encore faut-il réussir à motiver les développeurs de faire une version cartouche de leur jeu. D'un autre coté, l'obligation du support physique va fortement limiter le nombre de jeux. Ce sera nettement moins la jungle que sur les plateformes de téléchargement.
Mike espère avoir au lancement de la console des jeux comme Shovel Knight et Retro City Rampage. Il discute aussi avec des gros éditeurs et veut les motiver à faire des suites de leurs jeux 8-16 bits (à la Megaman 9). Le but est d'avoir une douzaine de jeux pour le lancement qui devrait arriver en 2016. Pour cela, il faudra les convaincre du potentiel commercial de la console. C'est là où interviendra Kickstarter. Le futur de la Retro VGS dépendra du succès de la campagne KS qui sera lancée cet été. Le but de la console n'est pas de concurrencer la XO et la PS4 mais de cibler une niche de passionnés. Et elle existe.
L'intérêt pour le rétro "matériel" est tel qu'aux US, GameStop (la plus grande chaine de magasins de jv) s'est mis à vendre et à reprendre des vieilles consoles et des vieux jeux dans ses boutiques. C'est en partie de la nostalgie et en partie un dégout pour les jeux et les consoles actuelles. En plus de proposer des jeux en kit, la PS4 et la XO sont aussi compliquées (voir parfois plus) que des PC à utiliser. Voici deux exemples récents. Un de mes amis a acheté Mortal Kombat X et une deuxième manette sur PS4. Pour pouvoir l'utiliser, il a d'abord fallu que je me connecte à mon compte PSN. Arrivé sur l'écran de sélection des personnages, Goro était présent mais grisé et on était invité à lacher 5 dollars pour le débloquer... Lors d'une soirée jeux vidéo, quelqu'un avait amené sa XO. L'interface est totalement imbitable. Bon courage pour comprendre rapidement la différence entre les jeux qu'on peut acheter, les jeux achetés mais non téléchargés et les jeux installés. On a essayé de lancer deux jeux et pour chacun il fallait installer une mise à jour qui prenait deux plombes à cause d'une connexion wifi pas très rapide. On s'est rapidement rabattu sur GoldenEye 007.
On parle aussi d'une époque où les vynils font un carton chez les amateurs de musique. Bref, on suit la Retro VGS avec intérêt car on est aussi des vieux cons qui noient leur chagrin dans le whisky en assistant à la transformation de Nintendo, Sega et Konami qui se mettent tous aux free-to-play.
Avant de traiter Mike de cinglé, essayons de comprendre le pourquoi du comment de la démarche. Elle part d'un constat simple : l'absence de pérénité des consoles actuelles. Les jeux actuels seront probablement injouables dans 10 ou 20 ans pour de nombreuses raisons. Au niveau matériel, la fiabilité des consoles laisse à désirer. Tous ceux qui jouent encore beaucoup sur 360 redoutent le moment où le ROD arrivera. Au niveau logiciel, les jeux sont beaucoup trop dépendants de serveurs pour récupérer les patchs et les DLC voire le jeu en lui-même quand il n'y a pas de version boite. Pendant ce temps, on peut toujours récupérer une NES et quelques cartouches dans une brocante et avoir de grandes chances de pouvoir y jouer quitte à devoir passer un coup de bombe de poussière sur les connecteurs.
Mike et son équipe recherchent donc des composants qui seront capable de tenir le coup 40-50 ans. Histoire de limiter les coûts de production, Mike a réussi à retrouver les chaines d'assemblage utilisées par Atari pour produire la Jaguar. La Retro VGS et ses cartouches auront donc un design identique à celui de la console d'Atari. On espère que cela ne leur portera pas la poisse. Sous le capot de la bête, on trouvera un hardware léger à base de puce ARM. Le but est de faire tourner des jeux 2D aux graphismes 16 bits et d'avoir un système increvable. Il y aura deux ports USB et deux ports 9 branches comme sur la plupart des consoles/ordinateurs 8-16 bits. La console sera vendue avec deux pads qui seront très similaires au Pro Controller U si l'équipe de Mike arrive à s'entendre avec son fabricant, InterWorks. La présence d'un double stick peut sembler étrange sur une console rétro mais elle est essentielle pour tous les clones de Robotron/SmashTV. Au niveau sortie vidéo, la Retro VGS crachera de l'HDMI, du Composite et du S-Video histoire de la brancher aussi bien sur l'écran plat du salon que sur une CRT que vous avez trouvée dans la rue.
Bien entendu le plus important sont les jeux. Ces dernières années on a vu un retour en force de la 2D pleine de pixels grâce aux indies et même parfois aux gros éditeurs (Megaman 9 et 10). Ces jeux neo-retro sont maintenant légion sur Steam et sur l'App Store : Spelunky, Binding Of Isaac, Super Crate Box, Volgarr, Luftrausers, Nuclear Throne... Mais encore faut-il réussir à motiver les développeurs de faire une version cartouche de leur jeu. D'un autre coté, l'obligation du support physique va fortement limiter le nombre de jeux. Ce sera nettement moins la jungle que sur les plateformes de téléchargement.
Mike espère avoir au lancement de la console des jeux comme Shovel Knight et Retro City Rampage. Il discute aussi avec des gros éditeurs et veut les motiver à faire des suites de leurs jeux 8-16 bits (à la Megaman 9). Le but est d'avoir une douzaine de jeux pour le lancement qui devrait arriver en 2016. Pour cela, il faudra les convaincre du potentiel commercial de la console. C'est là où interviendra Kickstarter. Le futur de la Retro VGS dépendra du succès de la campagne KS qui sera lancée cet été. Le but de la console n'est pas de concurrencer la XO et la PS4 mais de cibler une niche de passionnés. Et elle existe.
L'intérêt pour le rétro "matériel" est tel qu'aux US, GameStop (la plus grande chaine de magasins de jv) s'est mis à vendre et à reprendre des vieilles consoles et des vieux jeux dans ses boutiques. C'est en partie de la nostalgie et en partie un dégout pour les jeux et les consoles actuelles. En plus de proposer des jeux en kit, la PS4 et la XO sont aussi compliquées (voir parfois plus) que des PC à utiliser. Voici deux exemples récents. Un de mes amis a acheté Mortal Kombat X et une deuxième manette sur PS4. Pour pouvoir l'utiliser, il a d'abord fallu que je me connecte à mon compte PSN. Arrivé sur l'écran de sélection des personnages, Goro était présent mais grisé et on était invité à lacher 5 dollars pour le débloquer... Lors d'une soirée jeux vidéo, quelqu'un avait amené sa XO. L'interface est totalement imbitable. Bon courage pour comprendre rapidement la différence entre les jeux qu'on peut acheter, les jeux achetés mais non téléchargés et les jeux installés. On a essayé de lancer deux jeux et pour chacun il fallait installer une mise à jour qui prenait deux plombes à cause d'une connexion wifi pas très rapide. On s'est rapidement rabattu sur GoldenEye 007.
On parle aussi d'une époque où les vynils font un carton chez les amateurs de musique. Bref, on suit la Retro VGS avec intérêt car on est aussi des vieux cons qui noient leur chagrin dans le whisky en assistant à la transformation de Nintendo, Sega et Konami qui se mettent tous aux free-to-play.