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Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
ACTU

Les stagiaires dans le JV, c'est plus ce que c'était

Joule par Joule,  email  @j0ule  
Il y a quelques jours, nous avions reçu un communiqué de presse pour nous annoncer le lancement d'un énième Kickstarter d'un énième petit studio comme on en reçoit toutes les semaines. Comme on aime bien jouer le rôle de filtre pour vous mâcher le boulot, chers lecteurs, nous n'avions pas jugé le jeu suffisamment digne d'intérêt, avec son design pompé sur Miyazaki et une vidéo franchement pas très emballante, pour vous le relayer par ici. 

Appelez ça le hasard, l'instinct ou simplement le talent, mais depuis hier, ce projet fait l'objet d'une véritable volée de bois vert sur les réseaux sociaux (due à des témoignages terribles à lire ici, ou ). À la belle époque, ma bonne dame, un stagiaire dans le monde du jeu vidéo, c'était un esclave à qui l'on faisait faire plein de taf gratos, et s'il était pas content, ben c'était pareil. Maintenant, avec cette saloperie d'internet et ces démons de réseaux sociaux, ils ont l'outrecuidance de la ramener. Tout se perd...

Dans l'œil du cylone, David Tollari, boss du studio Bloomylight, à qui l'on reproche plusieurs choses :
- ce monsieur ne ferait bosser que des stagiaires, alors que lui bosse à temps partiel en tant que surveillant scolaire.
- ce monsieur leur mettrait la pression (grillé dans le milieu, pas de certificat de fin de stage) pour qu'ils bossent plus 
- ce monsieur ne les paierait pas, et leur ferait signer de faux papiers en fin de stage attestant de l'inverse, en usant des mêmes pressions



On passera sur le fait que le projet n'en est encore qu'à l'état d'embryon (ce qui n'est pas rare pour un Kickstarter), que les très nombreux stagiaires ayant participé au projet ne sont pas crédités ni sur le site ni sur le KS (ce qui n'est hélas pas rare dans le vilain petit milieu du jeu vidéo), que la société semble capitalisée à plus de 250 000 € (ce qui est plutôt cocasse pour une SASU, qui demande du financement participatif de surcroît).

Nous avons tenté de contacter l'intéressé par mail pour en savoir plus, sans réponse depuis ce midi. Ses profils disparaissent d'ailleurs petit à petit sur les réseaux sociaux. Dans l'attente, et au vu des nombreux témoignages qui continuent de fleurir sur la toile, nous vous invitons à vous rendre sur la page du Kickstarter en question (qui se vautre la tronche depuis hier) pour le signaler.



Ce sera déjà une bonne chose de faite, en attendant que l'on analyse désormais comment on en a pu en arriver là. La situation du jeu vidéo est tellement critique en France, avec des débouchés quasi nuls, que les stagiaires feraient tout pour avoir une première expérience. Trop d'écoles ? Pas assez d'accompagnement ? Il faut aussi regarder du côté des entreprises, car si nous avons aujourd'hui un cas extrême, il n'est pas rare de voir circuler des recherches "urgentes" de stagiaire, des stages où l'on demande quasiment un profil de senior au candidat et des abus régulièrement constatés. Une situation qui perdure, et dont tout le monde se contrefout. Faut dire, y a quand même moins de pognon en jeu que sur d'autres segments du secteur...

[MAJ] Suite à l'ampleur qu'a pris cette affaire, le SNJV a souhaité réagir en précisant qu'il était en train de créer le réseau des écoles du Jeu vidéo, qui devrait être opérationnel à la rentrée 2016 et mettra en relation stagiaires, écoles et professionnels de confiance.

[MAJ 2] Le Kickstarter du projet vient tout juste d'être annulé par son créateur, qui laisse un message sans réelle explication.
 

Commentaires

Masquer les commentaires lus.
Sebultura
 
Jeux vidéo, France, voilà 3 mots qui mis ensemble me foutent littéralement la haine.
choo.t
 
Ça fait un moment que je ne traîne plus sur l'AFJV, mais quand je cherchais un emploi dans le millieu, un bon paquet d'offres étaient des demandes de stage absolument caricaturales, genre bac+5 minimum et au moins 2 ans dans le métier, avec une convention de minimum 6 mois (...) et une rémunération pile poil au minimum légal, alors que le job est sur Paris et qu'avec 430€ par mois, tu t'y loges même pas.
Darkigo
 
Ca fait rêver vos histoires !
Crusing
 
Vous ne comprenez donc rien, les patrons ont peur d'embaucher, P.E.U.R., ils faut leur faciliter le licenciement, bien trop lourd et contraignant, et anxiogène, d'où la PEUR et les frissons, et la chair de poule, c'est pour ça que NOUS AVONS ABSOLUMENT BESOIN DE LA LOI EL KOMHRI.

choo.t a écrit :
avec une convention de minimum 6 mois (...) et une rémunération pile poil au minimum légal, alors que le job est sur Paris et qu'avec 430€ par mois, tu t'y loge même pas.

Ah bein voilà! feignasse va! tu vois qu'y en a du boulot!! rah ça me débecte ça! Le plein emploi est a ta porte et tu ne le vois même pas!
noir_desir
 
Crusing a écrit :
Vous ne comprenez donc rien, les patrons ont peur d'embaucher, P.E.U.R., ils faut leur faciliter le licenciement, bien trop lourd et contraignant, et anxiogène, d'où la PEUR et les frissons, et la chair de poule, c'est pour ça que NOUS AVONS ABSOLUMENT BESOIN DE LA LOI EL KOMHRI.

choo.t a écrit :
avec une convention de minimum 6 mois (...) et une rémunération pile poil au minimum légal, alors que le job est sur Paris et qu'avec 430€ par mois, tu t'y loge même pas.

Ah bein voilà! feignasse va! tu vois qu'y en a du boulot!! rah ça me débecte ça! Le plein emploi est a ta porte et tu ne le vois même pas!

Tu aurais dû, pu ajouter sale pauvre à la fin !
Memoire
 
Ca m'étonne pas du tout, mon ancienne boite de graphisme fonctionne comme ça. Suffit d'être apprenti/stagiaire pour savoir que personne respecte les loi appliqué
Pas de maitre de stage compétent, on exécute et on apprends rien parce que personne peut nous apprendre quelque chose. Bref je suis sur que plein de boites fonctionne avec un roulement de stagiaire tout a fait illégal.
Crusing
 
La même, une de mes anciennes boites (prod audiovisuelle), les stagiares faisaient le même taf que les salariés, et se faisaient engueuler en plus si mal exécuté, y'en a même un qui est tombé dans les pommes à force de fatigue de taf, véridique :D
Son stage n'était pas rémunéré car la patronne se démerdait à renouveler la période de stage plusieurs fois pour rester en dessous du seuil obligatoire.
Un autre apprenait le zbrush au boss, supposé être le mieux qualifié...

Un délice de chaque instant.

Même moi en tant que free, j'ai eu plein de demande de stage, quand on est charrette c'est tellement tentant de prendre un étudiant surdoué qui sort du lot pour se décharger sur lui, voire même en prendre plusieurs, pendant plusieurs années et les faire bosser sur des projets complets, oh bein c'est ce que faisait mes anciens profs tiens :)

Méritocratie en force BIATCH
noir_desir
 
C'est le soucis des métiers "passions", les voleurs en profite d'autant. Sous pretexte qu'il y a un cote "artistique", les patrons se mettent en mode viole collectif du droit du travail....
Crusing
 
hohun
 
Je vois que les métiers du JV sont aussi bien vus que les métiers des langues (vu ce matin : poste assistant administratif quadrilingue au SMIC = LOL, les gens ne se représentent juste pas le temps et le mérite que ça demande de maîtriser une langue).
eos_rosalias
 
Je suis tombé sur cette article sur google. Je suis donc de passage, mais j'ai voulu réagir à cet article. D'abord : merci à l'auteur !
Il est résumé tout à fait en quelques lignes la situation grave que connait ce secteur en terme d'embauche, d'apprentissage et d'éducation.
Et pourtant, il y a un potentiel énorme qui n'est plus à démontrer. Le secteur vidéo ludique est un, voire le plus gros secteur aujourd'hui.
Et le gouvernement piétine péniblement, sauf quand il y a beaucoup d'argent à se faire (tiens qui a dit e-sport).

Je sais a peu près de quoi je parle, j'ai voulu travailler dans l'industrie vidéo ludique, côté conception et production. Aucun avenir pour moi en France, j'aurais du si j'avais eu le cran à l'époque, partir ailleurs (qui dit Canada ? 10 points pour le monsieur qui a levé la main).
J'ai bien entendu fait les études pour, dans des écoles reconnues du milieu (et aussi par le ministère)... Autant dire que niveau stage c'était pas la joie, comme il a été dit précédemment dans les commentaires : il faut un bac + je ne sais pas combien, et avoir en plus de ça 3 ans d'expériences dans le milieu (alors qu'on est encore à l'école ?), stage d'une période souvent de 6 mois (ah on sera peut-être payé du coup ? Pas sûr, à une époque les stagiaires payaient les patrons pour pouvoir faire leur stage (oui le monde à l'envers...). Attendez mais 6 mois à temps plein, comment je fais pour aller à l'école ? Donc faut que je quitte l'école ? Mais dans ce cas j'ai pas de convention de stage ?....) Bref, vous avez compris le truc.
Je ne parle même pas des contrats pro. Je m'étais redonné une chance de percer en reprenant des études pour pousser jusqu'à un master 2. La bonne blague est que dans ce secteur, le contrat pro pour le trouver... ah on il n'y en a juste pas c'est une légende que les stagiaires se racontent entre eux ! Je n'ai pas pu finir la dernière année faute de moyen (le remboursement prêt étudiant qui t'arrive en pleine tarte un matin).
je ne parle pas non plus des offres d'emploi en Junior quand on sait qu'il faut connaître minimum 3 langues et une tripoté de trucs qui n'ont rien à voir avec le poste, une expérience d'au moins 5 ans (bah normal on sort juste d'école...), avec le salaire bien pourri par dessus le marché.
Le pire quand on voit les offres séniors qui sont payés au tarif des juniors, autant vous dire que pour les juniors c'est mort !

Bref, aujourd'hui après avoir bossé chez Carrouf pour rembourser mon prêt (et oui ces écoles sont hors de prix), je me retrouve à ne pas savoir quoi faire de ma vie à 28 ans. Donc les aides formations pour les jeunes : j'oublie (-26 ans). Les aides formations pour ceux qui n'ont pas de diplôme : j'oublie. Je ne suis pas handicapé donc j'oublie. Certes je n'attends pas que ça me tombe tout cuit du ciel, mais avouez que le système est franchement mal fichu.

Merci pour les courageux d'avoir lu jusqu'au bout.
Il est fort possible que je ne repasse pas par ici, donc bonne continuation !
hohun
 
eos_rosalias a écrit :

Pas sûr, à une époque les stagiaires payaient les patrons pour pouvoir faire leur stage (oui le monde à l'envers...).


Sérieusement ??
Memoire
 
Et désolé mais c'est aussi la faute a tout ces gens qui disent oui a tout, oui a ne pas être payé, oui a faire le taf pour 10e eux ca les aident sur le moment mais sur le long terme ca détruit le métier, ca le dévalorise. Mais aujourd'hui on sait plus dire non, c'est mal vu.

Franchement pas se faire payé alors que la loi l'oblige, dire oui et garder le silence sans en parler et signé une feuille qui dit qu'on a été payé, c'est juste fou. Encore ne pas avoir de maitre de stage je peux comprendre, ou te faire travailler comme un salarié c'est déjà limite, mais alors ne pas être payé et mentir c'est encore pire.
Crusing
 
Memoire a écrit :
Et désolé mais c'est aussi la faute a tout ces gens qui disent oui a tout... mais alors ne pas être payé et mentir c'est encore pire.

Oui enfin déjà les places de stagiaires doivent être très restreintes, ensuite une fois que t'y es tu as la menace du boss de pas signer ta convention, faire des mauvais retour à l'école etc... et ensuite le stagiaire est là "dans l'urgence" et l'obligation, pour valider son année, le pseudo salaire c'est du bonus, qui de toute façon ne couvre pas forcement ses frais quand il y a hebergement/deplacement

Par contre y'a aussi les "faux stagiaires" (qui sont étudiants pour la forme) à savoir ceux qui se démerdent à faire des pseudo conventions pour pouvoir mettre un pied dans la boite, et c'est malheureusement souvent un passage obligé. Et des boites raffolent de ces gens là, qui bien souvent sont déjà qualifiés, motivés et jetables, ils cherchent juste du taf.
zouz
 
eos_rosalias a écrit :
des trucs


Putain quand je lis des trucs comme des trucs comme çà, ca me troue le cul...
Y'a des mecs qui s'endettent pour faire des études et qui se retrouvent à devoir rembourser tout ça en se cassant le cul pendant qu'il y a des amphis de Fac de Psycho/Philo/Langue/mescouillenski plein de branleurs qui s'allument la gueule au frais de l'Etat (toi, moi, lui, eux..) et qui n'ont aucune obligation d'aller en cours (Je compte pas les partiels et les TD... C'est le minimum).

M'enfin le débat n'est pas là, à mon avis si tu t'étais correctement renseigné avant de te lancer dans ce secteur tu aurais sûrement eu des témoignages sur ce genre de pratiques et tu aurais ainsi pu identifier les problèmes pour anticiper une solution avant de te retrouver dans la merde.
Je ne connais pas ce secteur mais si je devais me lancer là dedans comme tu l'as fait j'aurais déménagé comme tu le dis ( au Canada) ou abandonner ces écoles hors de prix pour me former tout seul comme un grand avec un projet solo en parallèle à une activité alimentaire, et avoir un portfolio de malade à marchander (d'autant plus en autodidacte).

C'est comme beaucoup d'autres secteurs, les gens ne voient que par le prisme du diplôme ou de la Formation/Ecole. C'est une énorme bêtise qui fait perdre trop d'argent à tout le monde (employeurs comme employés)
Joule
 
J'ai mis à jour la news :
- le SNJV a réagi et rappelle qu'un projet de réseau fiable écoles/entreprises est en cours de création.
- le créateur vient d'annuler son Kickstarter
Groumphff
 
Merci pour la news, c'était...édifiant.
Avec en bonus la fermeture du kickstarter en direct.
eos_rosalias
 
Je suis repassé à tout hasard.
Oui, je n'étais pas encore au fait de tout ça quand j'ai commencé à mettre les pieds dedans, mais quand tu es tout jeune franchement c'est pas évident ne connaissant pas la vie, de prévoir tout ça.
Pour ce qui est du portfolio et de l'autodidacte, oui c'est bien mais quand tu es par exemple graphiste, parce que tu peux "montrer" ton travail perso.
Pour d'autre poste c'est beaucoup plus difficile. Et n'oublions pas que l'on est encore dans la logique du il faut avoir 3 langues, 5 ans d'expériences etc. donc bien entendu il te faut ton diplôme ! Donc retour à la case école payante et tout le processus.
Bien entendu, je parle de ce qui se passe en France.
Crusing
 
Joule a écrit :
- le créateur vient d'annuler son Kickstarter

Sans aucune poursuite. C'est cool quand quand même.
Le vertueux
 
Tu as fait des études de conception mais aucun prototype à montrer pour ton portfolio ?

Après vu le nombre de boites de jeux qui se cassent la gueule, de projets kickstarter qui échouent, déçoivent, d'indépendants qui sont à peine rentables, non le jeu vidéo n'est pas le super eldorado. Ça coute trop cher et c'est difficile à fabriquer malgré la tonne d'étudiants qui sortent chaque année des écoles.
Groumphff
 
Crusing Sans aucune poursuite. C'est cool quand quand même.
Il ne s'est pas fait balancer à l'URSSAF ou bien j'ai mal compris?
hohun
 
Memoire a écrit :
Et désolé mais c'est aussi la faute a tout ces gens qui disent oui a tout, oui a ne pas être payé, oui a faire le taf pour 10e eux ca les aident sur le moment mais sur le long terme ca détruit le métier, ca le dévalorise. Mais aujourd'hui on sait plus dire non, c'est mal vu.

Franchement pas se faire payé alors que la loi l'oblige, dire oui et garder le silence sans en parler et signé une feuille qui dit qu'on a été payé, c'est juste fou. Encore ne pas avoir de maitre de stage je peux comprendre, ou te faire travailler comme un salarié c'est déjà limite, mais alors ne pas être payé et mentir c'est encore pire.


Le problème c'est que la pression sociale et financière fait que tu es obligé d'accepter. Je ne sais pas comment c'est pour les écoles de JV, mais à la fac c'était déjà bien dur de trouver un stage, et si t'en avais pas un tu foirais ton année, pur et simple.
Si c'est pareil dans une école de JV, à 7000 boules l'année, bien sûr que tu dis oui à tout.
Le vertueux
 
De toute façon si le métier tourne uniquement avec des stagiaires, c'est qu'il n'a pas autant de valeurs qu'on veut bien lui en donner.
Pourtant il y a des tonnes d'écoles avec toujours le même discours, "oui madame, les débouchés dans l'infographie sont grands, il pourra travailler dans les jeux vidéos, le cinéma ou la pub !".

Mais tu finiras au rayonnage dans un Auchan.
Joule
 
Crusing a écrit :
Sans aucune poursuite. C'est cool quand quand même.

Il semblerait que les stagiaires en question s'organisent pour donner une suite à tout ça, justement.
lirian
 
J'espère bien qu'il va prendre cher le mec, parce que s'il y a bien un truc que j'aime pas, c'est les voleurs et les fils de pute.
PoF.be
 
lirian a écrit :
J'espère bien qu'il va prendre cher le mec, parce que s'il y a bien un truc que j'aime pas, c'est les voleurs et les fils de pute.


Déjà que le projet était à la limite du plagiat. "On a pas de scénar'. on ne sait pas où on va. Mais on va faire un truc qui ressemble tellement à du Miyazaki que les gens seront assez cons pour croire à la beauté du projet... même s'il est daubé"
Sebultura
 
Le pire dans l'histoire, c'est que le phénomène "Bac + 5 ou rien" devient la norme en France.

Si j'ai un conseil à donner aux jeunes qui passeraient dans le coin: vous aimez la programmation et espérez bosser dans les jeux vidéo plus tard ou à défaut sur des projets intéressants dans d'autres secteurs? Fuyez! Faîtes-en en tant que hobby si vous avez la niaque, mais sérieusement, trouvez autre chose pour gagner votre vie! C'est un métier ingrat où vous ne serez pas récompensés comme il se doit (dans l'cul) pour votre travail: frustrations, doute de soit, envies de changer de métier, voilà les effets pervers de cette branche.
choo.t
 
Sebultura a écrit :
Le pire dans l'histoire, c'est que le phénomène "Bac + 5 ou rien" devient la norme en France.

Si j'ai un conseil à donner aux jeunes qui passeraient dans le coin: vous aimez la programmation et espérez bosser dans les jeux vidéo plus tard ou à défaut sur des projets intéressants dans d'autres secteurs? Fuyez! Faîtes-en en tant que hobby si vous avez la niaque, mais sérieusement, trouvez autre chose pour gagner votre vie! C'est un métier ingrat où vous ne serez pas récompensés comme il se doit (dans l'cul) pour votre travail: frustrations, doute de soit, envies de changer de métier, voilà les effets pervers de cette branche.

Et c'est valable pour les graphistes aussi, rejoindre un gros studio pour passer 6 mois à faire du mobilier urbain et des cailloux, c'est pas la chose la plus excitante du monde.
Crusing
 
Sebultura a écrit :
frustrations, doute de soit, envies de changer de métier, voilà les effets pervers de cette branche.

Sans parler du risque d’être blasé et dégouté à vie des JV.

Joule a écrit :
Crusing a écrit :
Sans aucune poursuite. C'est cool quand quand même.

Il semblerait que les stagiaires en question s'organisent pour donner une suite à tout ça, justement.

La Ligue des Stagiaires Extraordinaires.
__MaX__
 
Alors oui oui, et double oui à pas mal de trucs qui ont été dits. Mais un autre truc à pas oublier, et ça c'est valable pour pas mal de cursus vu que j'ai ce retour dans pas mal de domaines : il y a les gens qui s'arrachent et qui à presque 30 berges sont incapables de trouver un truc potable.

Et puis il y a le reste... la bonne poignée d'étudiants sortants de l'école à un niveau bac +3 ou bac +5 qui dans leur cursus sont incapables d'avoir les bases. Le gars qui sort avec un bac +5 en dév et qui pour t'expliquer une variable utiliser les termes "c'est une boite dans laquelle on peut stocker des trucs"... oui un ingénieur dit ça.

Et puis aussi, ceux qui à 22/23 ans, sont déjà fatigués à 17h et t'expliquent qu'ils ont une vie eux et qu'il faut qu'ils rentrent à l'heure au moment d'une mise en prod de leur projet.

Oui il y a des gens compétents qui sont pas estimés, qui tombent dans les mauvaises équipes et mauvaises boîtes qui ont des équipes pourries jusqu'à la moelle et qui sont pourtant compétents et mériteraient mieux.

Mais par expérience à la boite, par des potes, des proches ou de la famille qui ont monté des boîtes et des équipes... dans divers domaines ; aujourd'hui on tombe quand même beaucoup plus sur des jeunes avec des niveaux mini bac +3 et supérieur qui ont un niveau, une motivation et une implication proche de celle du mollusque... que des jeunes motivés, qui veulent faire leur trou et ont une attitude professionnelle.

( Il faut garder à l'esprit que je parle de structure type PME et non pas des très grosses entreprises qui utilisent les ficelles de la loi et se gavent sur les postes précaires et exploitent leurs employés )

PS : quand je parle de niveau, je parle de niveau théoriquement acquis à la sortie d'un cursus. Et non pas d'une exigence surréaliste qui demanderait plusieurs années d'expérience.
Crusing
 
En même temps, les mecs passionnés, qui ont du talent, la technique, et qui n'en veulent, ils vont primo, savoir se faire remarquer, être remarqués, et deuzio, en toute logique ne pas rester longtemps à des postes de larbin, quand ils ne sautent pas directement cette case.
Nicaulas
 
Domaine de la prestation de santé à domicile, j'ai été embauché pour mon stage de M1 de management par une manageure hyper cool qui se souciait vraiment de mon apprentissage et me coachait alors qu'elle était ma N+2, tout ça payé au double du minimum légal (700-800 par mois au lieu des 430). Je faisais du bon boulot intéressant pour tout le monde, de la gestion de projet pour améliorer le travail ET les conditions de travail d'un service aux activités et contraintes pas évidentes. Un putain de privilège au regard du stagiaire lambda en France. Ça s'est hyper bien passé.

Ça se passait tellement bien qu'ils m'ont laissé un peu plus de responsabilités et que je me suis retrouvé en charge du service pendant des congés. Avec embauche d'intérimaires, par exemple. Ouaip, en tant que stagiaire, j'ai embauché (et donc fait la formation d'accueil) des intérimaires. (OK ça c'est complètement illégal et n'aurait jamais du arriver, mais sur le moment tu te dis "putain, les mecs me font confiance de ouf".)

Naturellement je suis retourné la voir pour mon stage de M2. Sauf que 1° en un an les rapports de force avaient changé dans l'entreprise et le service où j'étais en stage échappait désormais à sa responsabilité 2° un autre service pouvait avoir besoin de moi mais avec moins de gestion de projet et plus de taf journalier en soutien de l'équipe. Aveuglé par ma première expérience, j'ai accepté. Je l'ai pas mal regretté.

J'ai abattu énormément de taf (autant que les autres personnes dans le service, qui était sous-staffé mais rempli de gens biens), sans avoir le temps de prendre du recul pour apporter de la plus-value ailleurs que dans le taf quotidien. C'était étourdissant, abrutissant, et incroyablement frustrant d'être le compagnon de galère de collègues anesthésiés par des années de taf difficile mais routinier, d'avoir la capacité théorique de les aider en optimisant leurs fonctionnements, mais d'être physiquement incapable de le faire parce que trop fatigué. En plus mon N+1 s'est avéré être un gros nul et ma N+2 géniale avait moins de temps à me consacrer. Elle a quand même réussi à me caser sur un projet régional vite réglé et a failli me recaser à une belle place dans le groupe, sans succès, et au bout du compte j'ai bidonné un mémoire que mon maître de stage n'a même pas lu. Heureusement c'était toujours aussi bien payé, et ma N+2 a fait le forcing pour qu'on m'offre un CDD pour services rendus (sérieux, quelle femme <3 Au final elle a changé de poste et moi je me suis barré à la fin du CDD pour ne pas m'enfermer dans un taf de merde).

Tout ça pour dire : même entreprise, même personne qui m'embauche, salaire de privilégié, mais un an d'intervalle et la situation change du tout au tout. Je ne me plaint pas (faudrait être une belle merde pour se plaindre d'un stage bien payé qui débouche sur un CDD), mais la qualité d'un stage dépend parfois d'éléments externes.

(Merci Berthier, c'était vraiment très intéressant.)
Memoire
 
hohun a écrit :
Le problème c'est que la pression sociale et financière fait que tu es obligé d'accepter. Je ne sais pas comment c'est pour les écoles de JV, mais à la fac c'était déjà bien dur de trouver un stage, et si t'en avais pas un tu foirais ton année, pur et simple.
Si c'est pareil dans une école de JV, à 7000 boules l'année, bien sûr que tu dis oui à tout.


Oui, je sais bien je comprends tout à fait j'aimerai pouvoir me battre aussi, mais je suis dans le même cas, je suis apprenti et je galère a trouvé une boite pouvant m'enseigner des choses, m'apprendre, me professionnaliser, avoir des méthodes de travail.
Au lieu de ça j'tombe dans une boite naze ou je suis tout seul et j'dois non seulement être responsable de travaux coutant plusieurs milliers d'euros d'impression mais en plus choisir et former des stagiaires et pour seul appui un freelance qui bosse a 300km du bureau et qui fini a l'hôpital en burn-out 3mois après mon arrivé. Et le crédo du patron ? "Vite fait, mal fait". J'ai eu l'impression de régresser dans mon travail, de désapprendre ce que l'école t'apprends pour t'adapter a ce crédo.

Pour reprendre Max, oui dans ce cas là je suis fatigué a 18h c'est sur, et oui je fais passé ma vie avant celle de mon patron, parce que lui en rien à foutre de la mienne, clairement (Même si bien sur quand y'avais impression urgente et travail urgent j'suis déjà resté jusqu'a 22h, mais ca me faisais pas plaisir du tout.)
Mougli
 
Déja, ya la culture franco-francaise du stagiaire (bon, je vais pas trop taper dessus parce que sans elle je serais pas la ou je suis aujourd'hui). Outre Manche ca n'existe quasiment pas (en 6 ans et 3 boites, j'ai du croiser 4 stagiaires).

Apres, ya un décalage monstre entre l'offre et la demande. Les écoles poussent et s'agrandissent pour surfer sur la popularité du secteur, sans se demander si les boites (qui ne sont pas si nombreuses que ca) ont besoin de main d'oeuvre.

En 2008, quand il n'y avait que 3-4 écoles avec des classes de 10 personnes, moins d'un tiers des gens trouvaient du taf a la sortie. J'imagine pas la galere que ca doit etre aujourd'hui.
hohun
 
Sebultura a écrit :
Le pire dans l'histoire, c'est que le phénomène "Bac + 5 ou rien" devient la norme en France.


Vécu dans la traduction aussi : 8 ans d'expérience ; bossé comme trad interne, chef de projet, trad indépendant ; bossé pour les plus grosses boîtes du secteur IT (Microsoft, Hitachi, Citrix, Cisco). Je vois une offre intéressante d'une boîte de traduction, le mec me refuse parce que j'ai pas bac + 5, au motif qu'il a eu "trop de mauvaises surprises". Sans déconner.
Crusing
 
Et oui! les mauvaises surprises, c'est anxiogène. C'est quelqu'un qui ne supporte pas les jumpscares dans les films et les jeux.

Mougli a écrit :
Déja, ya la culture franco-francaise du stagiaire

A force de voyager, je me suis rendu compte d'une chose, et je dis ça sérieusement, c'est que les "Français" ont la culture de la creuvardise, et ce n'est pas une question de crise.
__MaX__
 
Memoire a écrit :
Pour reprendre Max, oui dans ce cas là je suis fatigué a 18h c'est sur, et oui je fais passé ma vie avant celle de mon patron, parce que lui en rien à foutre de la mienne, clairement (Même si bien sur quand y'avais impression urgente et travail urgent j'suis déjà resté jusqu'a 22h, mais ca me faisais pas plaisir du tout.)


Attention, je parle d'une certaine portion de gens et j'exagère un peu le trait. Tu sembles être quelqu'un qui semble investit et professionnel d'après tes dires, quand je dis ça pour le "17h" c'est plutôt un résumé d'un ensemble de chose : le manque d'implication, de professionnalisme, de rigueur et de sérieux. Je ne cherche pas à généraliser même si c'est un constat assez récurrent que je fais autour de moi... de ma soeur à mes cousins en passant par les stagiaires ou recrues sorties de l'école.

Il n'y a pas de raison particulière de faire des heures si tu bosses et que tu fais correctement ton taf... même si bien sûr quand tu sors de l'école il y a un gouffre entre ce que tu sais et ce qu'un employé qui a 10 ans de background sait et est capable de produire et gérer sur une semaine. Et aujourd'hui pour une partie des gens qu'on a tenté d'embaucher, il semble être hors de question de s'impliquer et de tenter de faire son trou ou de gagner sa place dans une équipe avec le minimum de sueur que ça peut demander. Je n'avais pas du tout la même sensation il y a pus de dix ans en arrière où tous mes collègues de promo et moi inclus étions flippés et nous arrachions comme des malades sur nos premiers postes pour être sûr d'être gardés à l'issue de la période d'essai.

Et puis il y a aussi ceux qui ont 3/4 ans d'expérience, qui ont pondu quelques applis mobiles ou bidouillé trois lignes de code à droite à gauche dans des projets et arrivent la bouche en coeur en pensant avoir tout compris, n'ont jamais tort et qui se barrent au bout de six mois parce qu'ils pensent que c'est l'équipe en place qui est dysfonctionnelle.

C'est difficile de trouver de bons employés, et c'est difficile de trouver de bonne boîtes... on est vraiment pas sortis de l'auberge ouais :]
Lutherian
 
Kickstarter a annulé le projet et Toralli l'a également annulé.
ptitbgaz
 
Crusing a écrit :
Et oui! les mauvaises surprises, c'est anxiogène. C'est quelqu'un qui ne supporte pas les jumpscares dans les films et les jeux.

Mougli a écrit :
Déja, ya la culture franco-francaise du stagiaire

A force de voyager, je me suis rendu compte d'une chose, et je dis ça sérieusement, c'est que les "Français" ont la culture de la creuvardise, et ce n'est pas une question de crise.


Tu parles des patrons et des responsable ou de tout le monde ?
Ttask
 
Sebultura a écrit :
Si j'ai un conseil à donner aux jeunes qui passeraient dans le coin: vous aimez la programmation et espérez bosser dans les jeux vidéo plus tard ou à défaut sur des projets intéressants dans d'autres secteurs? Fuyez! Faîtes-en en tant que hobby si vous avez la niaque, mais sérieusement, trouvez autre chose pour gagner votre vie! C'est un métier ingrat où vous ne serez pas récompensés comme il se doit (dans l'cul) pour votre travail: frustrations, doute de soit, envies de changer de métier, voilà les effets pervers de cette branche.

Par curiosité, as-tu la moindre expérience, ou s'agit-il de pure spéculation / étalage de lieux communs ? En particulier pour un programmeur, je donnerais bien le conseil inverse.
Sebultura
 
Oh non je sais de quoi je parle.

J'ai toujours voulu bosser dans l'industrie, mais en partant avec un Bac Electronique, puis un BTS Informatique Industrielle, (puis une formation privée non reconnue par l'Etat sur 2 ans et blahblah), tout ce que j'ai pu faire c'est trouver du taf dans du site internet/intranet (5 bonnes années), puis plus récemment sur de l'ERP Microsoft Dynamics AX (8 ans), et depuis 3 mois maintenant du Cobol, mainframe IBM dans le milieu bancaire.

En parallèle à ça je me cogne des bouquins techniques depuis un bon paquet de temps, mon trip c'est le C++ et je le fait en tant que hobby, parce que côté taf, j'ai eu droit à des entretiens merdiques qui m'ont littéralement dégoûtés à vie. Pour faire simple, je me suis lancé dans un moteur 3D et ça me prendra la vie s'il le faut, je m'en branle, c'est ce qui me plait.

Donc tu peux en tirer les conclusions que tu veux, mais le "rêve de môme de bosser dans les jeux" c'est un peu mort pour moi, j'ai 35 piges et franchement je ne crois plus à ces conneries, si ce n'est en indépendant sans aucune prétention.
The Real Phoenix
 
Sebultura a écrit :
Oh non je sais de quoi je parle.

J'ai toujours voulu bosser dans l'industrie, mais en partant avec un Bac Electronique, puis un BTS Informatique Industrielle, (puis une formation privée non reconnue par l'Etat sur 2 ans et blahblah), tout ce que j'ai pu faire c'est trouver du taf dans du site internet/intranet (5 bonnes années), puis plus récemment sur de l'ERP Microsoft Dynamics AX (8 ans), et depuis 3 mois maintenant du Cobol, mainframe IBM dans le milieu bancaire.

En parallèle à ça je me cogne des bouquins techniques depuis un bon paquet de temps, mon trip c'est le C++ et je le fait en tant que hobby, parce que côté taf, j'ai eu droit à des entretiens merdiques qui m'ont littéralement dégoûtés à vie. Pour faire simple, je me suis lancé dans un moteur 3D et ça me prendra la vie s'il le faut, je m'en branle, c'est ce qui me plait.

Donc tu peux en tirer les conclusions que tu veux, mais le "rêve de môme de bosser dans les jeux" c'est un peu mort pour moi, j'ai 35 piges et franchement je ne crois plus à ces conneries, si ce n'est en indépendant sans aucune prétention.


[3615 mylife]
J'ai eu envie de bosser dans le milieu du JV au début des année 90 quand j'avais une 10aine d'années.
J'ai fait 3 tentatives pour avoir mon Bac S - spé physique/chimie car c'était ce la branche que les conseillers d'orientation m'avait indiqué, puis une année de fac bidon où j'ai essayé de rentrer dans des écoles privées d'infographie en vain.
S'en est suivit 2 ans de BTS Informatique de Gestion (admin reseau), puis 1 ans d'interim pour me faire une cagnotte et retenter à nouveau les écoles privées.
Je suis accepté dans 2. Je choisis celle qui fait de l'alternance.
Ca se passe mal. Je quitte l'école en milieu de seconde année pour la société ou j'étais en ""formation"" pour un CNE. C'est mal payé mais ca me permet de finir de rembourser mon prêt.
10 mois plus tard je mets fin à mon CNE car je ne m'entends pas avec le patron sur le salaire.
5/6 mois de chômage plus tard je décroche un CDD dans une boite plus respectable, qui se transformera en CDI... que je lâcherais pour un CDD de 18 mois dans une meilleur boite, qui ne me gardera pas, mais qui me rappellera à la fin de ma période carence, etc...
10 ans plus tard je suis en CDI dans une grosse boite à Montréal.

Je n'ai jamais été talentueux comme artiste. Je compense avec beaucoup de travail et bosser proprement (un truc qui s'appelle la "conscience professionnelle" qui n'existe presque plus de nos jours. Penser qu'on ne bosse pas pour une société, mais chercher à être irréprochable, et surtout par respect du travail que certains collègues qui se défoncent aussi).
Et surtout rester le plus au courant possible sur son environnement direct (projets, société employeur) et indirect (secteur, boites concurrentes, tendance).
C'est ce qui à permis ma survie.

TL;DR

Tout ca pour dire que rien n'est facile, surtout pour notre génération en plein dans une société de chômage structurel de masse, en particulier réalisé ses rêves dans une industrie de divertissement qui vacille très facilement.
Des galères j'en ai plein ma besace: du "Trouves-toi un vrai métier" de propre famille à "Tu finiras au chômage" du responsable de ma promo de l'école d'infographie. Je te passe mes rencontres avec pôle emploi ou d'entretien ou on m'a traité de tocard.

Ne jamais rien lâcher, jamais, à aucun moment.

D'ailleurs si j'étais moins une feignasse, je me sortirai les doigts pour apprendre le C# et faire enfin mon propre proto durant mon temps libre plutôt que de modifier des consoles retros.

Edit: pardon pour l'ortho
Ttask
 
Sebultura a écrit :
Oh non je sais de quoi je parle.

[...]


Donc en gros tu n'as aucune d'expérience professionnelle liée au jeu vidéo, c'est bien ça ? Ton histoire de métier ingrat non récompensé, ça ne représente pas du tout mon expérience ou ce que j'ai pu observer. D'une part, il n'y a rien de plus gratifiant que de voir des gens s'éclater sur un jeu que tu as fait, le finir plusieurs fois, débatre du moindre élément, etc. C'est un métier où le résultat de ton travail est potentiellement directement appréciable par un très large public. D'autre part, les studios s'arrachent les programmeurs talentueux, et c'est un secteur ou il y a globalement plus de demande que d'offre qualifiée (pour le cas particulier des programmeurs, je ne suis pas vraiment le marché du travail pour les autres corps de métier).

Je suis bien désolé que ton rêve de môme soit brisé, mais tes conseils me semblent bien peu avisés, et n'ont manifestement pas de base réelle.
Sebultura
 
Et c'est justement là qu'est le problème: comment tu la fais ton expérience professionnelle si tu n'as jamais d'opportunité pour y rentrer?

Donc ma remarque plus haut tiens pour ce que c'est: croire que la majorité des personnes ont une chance de rentrer dans ce milieu dans le domaine de la programmation est une vaste blague - pas drôle qui plus est - totalement à l'opposé de ce que tu cites: tu fais partie, et ce n'est pas une attaque ou quoique ce soit, de ces personnes privilégiées qui sont arrivées à rentrer là-dedans.

"Y'a plus de demande que d'offre qualifiée": on fait comment pour trouver des personnes "soit-disant "qualifiées? On va chercher les fils à papa en sortie directe d'écoles prestigieuses à BAC + 5 parce qu'il n'y a que ça qui "soit potable"? Y'a pleins de types motivés qui ont la niaque et pas des diplômes de folie, mais ces gars-là on en a quasiment rien à foutre.

Alors non je ne suis pas d'accord, la réalité du terrain dans la prog en France c'est une vaste majorité de français qui se tapent des boulots de merde non gratifiants et mal payés, parce qu'à un moment donné faut juste bouffer. Et le reste, c'est assez simple: si tu ne pratiques rien ayant trait au jeu vidéo en entreprise alors "tu n'as aucune expérience liée au jeu vidéo" et ça sera toujours le cas, crois-moi.
Crusing
 
En même temps, il doit rester très peu de domaines avec une offre supérieure à la demande. Et prendre le conseil de quelqu'un d'aigri qui a échoué et n'a même pas pu rentrer dans le milieu n'est pas très avisé, surtout quand cette personne considère que ceux qui y sont, y sont par magie ou grâce à la fortune de leurs parents.
Crusing
 
Sebultura
 
J'arrête ici tout commentaire, ça me saoule officiellement: y'a aucun débat et à la moindre remarque je passe pour un con. Bye les mecs j'ai pas besoin de ça pour vivre.
noir_desir
 
Sebultura a écrit :
J'arrête ici tout commentaire, ça me saoule officiellement: y'a aucun débat et à la moindre remarque je passe pour un con. Bye les mecs j'ai pas besoin de ça pour vivre.
... Il ne faut pas le prendre comme ça.... :(
Crusing
 
Mmmmm vraisemblablement un manque de discernement patenté, ou une confusion avec le topic sur doom.
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